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De pijl uit de aero.
Daar gaat
er een.
Pas op
span goed.
Straks zien
we weer
dat rood,
dat bloed.
Hoera!
Mik goed.
Het hart
doorboord.
Of neen
hem niet
direct
vermoord!
‘k Heb spijt
dat staal
niet brandt
niet pijnt.
Eén steek:
‘t Is uit:
De dood
verschijnt.
Alweer
een dood!
Geen kik,
geen kreet.
Dat is
niet schoon!
Geen pijn!
Geen leed!
Daal neer!
Ik doe
‘t niet meer:
‘t Is flauw!
Bloed, bloed!
‘k Verkies
het zwaard!
De houw!
Agnita Feis
(1881 – 1944)
Uit: Oorlog. Verzen in Staccato (1916).
De pijl uit de aero
Portret: Theo van Doesburg
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Het heuveltje van Gilliams
Uit het sprokkelhout van de herinnering nadert
hij na jaren het heuveltje waar het kreupelhout
dreigde weer, waar een mufriekende foefeling te
ritselen hangt. Hij was er bang. Waar is van sterre
der zee het licht, de weg? O reinste der schepselen.
Bert Bevers
Ongepubliceerd
Bert Bevers is a poet and writer who lives and works in Antwerp (Be)
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City of ships
City of ships!
(O the black ships! O the fierce ships!
O the beautiful sharp-bow’d steam-ships and sail-ships!)
City of the world! (for all races are here,
All the lands of the earth make contributions here;)
City of the sea! city of hurried and glittering tides!
City whose gleeful tides continually rush or recede, whirling in and
out with eddies and foam!
City of wharves and stores–city of tall façades of marble and iron!
Proud and passionate city–mettlesome, mad, extravagant city!
Spring up, O city–not for peace alone, but be indeed yourself,
warlike!
Fear not–submit to no models but your own O city!
Behold me–incarnate me as I have incarnated you!
I have rejected nothing you offer’d me–whom you adopted I have
adopted,
Good or bad I never question you–I love all–I do not condemn any
thing,
I chant and celebrate all that is yours–yet peace no more,
In peace I chanted peace, but now the drum of war is mine,
War, red war is my song through your streets, O city!
Walt Whitman
(1819 – 1892)
City of ships
From: Leaves of grass
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DITHYRAMBE
À M. Eugène de Genoude.
Son front est couronné de palmes et d’étoiles ;
Son regard immortel, que rien ne peut ternir,
Traversant tous les temps, soulevant tous les voiles,
Réveille le passé, plonge dans l’avenir !
Du monde sous ses yeux ses fastes se déroulent,
Les siècles à ses pieds comme un torrent s’écoulent ;
A son gré descendant ou remontant leurs cours,
Elle sonne aux tombeaux l’heure, l’heure fatale,
Ou sur sa lyre virginale
Chante au monde vieilli ce jour, père des jours !
— —
Ecoutez ! – Jéhova s’élance
Du sein de son éternité.
Le chaos endormi s’éveille en sa présence,
Sa vertu le féconde, et sa toute-puissance
Repose sur l’immensité !
Dieu dit, et le jour fut; Dieu dit, et les étoiles
De la nuit éternelle éclaircirent les voiles ;
Tous les éléments divers
A sa voix se séparèrent ;
Les eaux soudain s’écoulèrent
Dans le lit creusé des mers ;
Les montagnes s’élevèrent,
Et les aquilons volèrent
Dans les libres champs des airs !
Sept fois de Jéhova la parole féconde
Se fit entendre au monde,
Et sept fois le néant à sa voix répondit ;
Et Dieu dit : Faisons l’homme à ma vivante image.
Il dit, l’homme naquit; à ce dernier ouvrage
Le Verbe créateur s’arrête et s’applaudit !
— —
Mais ce n’est plus un Dieu ! – C’est l’homme qui soupire
Eden a fui !… voilà le travail et la mort !
Dans les larmes sa voix expire ;
La corde du bonheur se brise sur sa lyre,
Et Job en tire un son triste comme le sort.
— —
Ah ! périsse à jamais le jour qui m’a vu naître !
Ah ! périsse à jamais la nuit qui m’a conçu !
Et le sein qui m’a donné l’être,
Et les genoux qui m’ont reçu !
Que du nombre des jours Dieu pour jamais l’efface ;
Que, toujours obscurci des ombres du trépas,
Ce jour parmi les jours ne trouve plus sa place,
Qu’il soit comme s’il n’était pas !
Maintenant dans l’oubli je dormirais encore,
Et j’achèverais mon sommeil
Dans cette longue nuit qui n’aura point d’aurore,
Avec ces conquérants que la terre dévore,
Avec le fruit conçu qui meurt avant d’éclore
Et qui n’a pas vu le soleil.
Mes jours déclinent comme l’ombre ;
Je voudrais les précipiter.
O mon Dieu ! retranchez le nombre
Des soleils que je dois compter !
L’aspect de ma longue infortune
Eloigne, repousse, importune
Mes frères lassés de mes maux ;
En vain je m’adresse à leur foule,
Leur pitié m’échappe et s’écoule
Comme l’onde au flanc des coteaux.
Ainsi qu’un nuage qui passe,
Mon printemps s’est évanoui ;
Mes yeux ne verront plus la trace
De tous ces biens dont j’ai joui.
Par le souffle de la colère,
Hélas ! arraché à la terre,
Je vais d’où l’on ne revient pas !
Mes vallons, ma propre demeure,
Et cet oeil même qui me pleure,
Ne reverront jamais mes pas !
L’homme vit un jour sur la terre
Entre la mort et la douleur ;
Rassasié de sa misère,
Il tombe enfin comme la fleur ;
Il tombe ! Au moins par la rosée
Des fleurs la racine arrosée
Peut-elle un moment refleurir !
Mais l’homme, hélas!, après la vie,
C’est un lac dont l’eau s’est enfuie :
On le cherche, il vient de tarir.
Mes jours fondent comme la neige
Au souffle du courroux divin ;
Mon espérance, qu’il abrège,
S’enfuit comme l’eau de ma main ;
Ouvrez-moi mon dernier asile ;
Là, j’ai dans l’ombre un lit tranquille,
Lit préparé pour mes douleurs !
O tombeau ! vous êtes mon père !
Et je dis aux vers de la terre :
Vous êtes ma mère et mes sœurs !
Mais les jours heureux de l’impie
Ne s’éclipsent pas au matin ;
Tranquille, il prolonge sa vie
Avec le sang de l’orphelin !
Il étend au loin ses racines ;
Comme un troupeau sur les collines,
Sa famille couvre Ségor ;
Puis dans un riche mausolée
Il est couché dans la vallée,
Et l’on dirait qu’il vit encor.
C’est le secret de Dieu, je me tais et l’adore !
C’est sa main qui traça les sentiers de l’aurore,
Qui pesa l’Océan, qui suspendit les cieux !
Pour lui, l’abîme est nu, l’enfer même est sans voiles !
Il a fondé la terre et semé les étoiles !
Et qui suis-je à ses yeux ?
— —
Mais la harpe a frémi sous les doigts d’Isaïe ;
De son sein bouillonnant la menace à longs flots
S’échappe ; un Dieu l’appelle, il s’élance, il s’écrie :
Cieux et terre, écoutez ! silence au fils d’Amos !
— —
Osias n’était plus : Dieu m’apparut; je vis
Adonaï vêtu de gloire et d’épouvante !
Les bords éblouissants de sa robe flottante
Remplissaient le sacré parvis !
Des séraphins debout sur des marches d’ivoire
Se voilaient devant lui de six ailes de feux ;
Volant de l’un à l’autre, ils se disaient entre eux :
Saint, saint, saint, le Seigneur, le Dieu, le roi des dieux !
Toute la terre est pleine de sa gloire !
Du temple à ces accents la voûte s’ébranla,
Adonaï s’enfuit sous la nue enflammée :
Le saint lieu fut rempli de torrents de fumée.
La terre sous mes pieds trembla !
Et moi ! je resterais dans un lâche silence !
Moi qui t’ai vu, Seigneur, je n’oserais parler !
A ce peuple impur qui t’offense
Je craindrais de te révéler !
Qui marchera pour nous ? dit le Dieu des armées.
Qui parlera pour moi ? dit Dieu : Qui ? moi, Seigneur !
Touche mes lèvres enflammées !
Me voilà ! je suis prêt !… malheur !
Malheur à vous qui dès l’aurore
Respirez les parfums du vin !
Et que le soir retrouve encore
Chancelants aux bords du festin !
Malheur à vous qui par l’usure
Etendez sans fin ni mesure
La borne immense de vos champs !
Voulez-vous donc, mortels avides,
Habiter dans vos champs arides,
Seuls, sur la terre des vivants ?
Malheur à vous, race insensée !
Enfants d’un siècle audacieux,
Qui dites dans votre pensée :
Nous sommes sages à nos yeux :
Vous changez ma nuit en lumière,
Et le jour en ombre grossière
Où se cachent vos voluptés !
Mais, comme un taureau dans la plaine,
Vous traînez après vous la chaîne
Des vos longues iniquités !
Malheur à vous, filles de l’onde !
Iles de Sydon et de Tyr !
Tyrans ! qui trafiquez du monde
Avec la pourpre et l’or d’Ophyr !
Malheur à vous ! votre heure sonne !
En vain l’Océan vous couronne,
Malheur à toi, reine des eaux,
A toi qui, sur des mers nouvelles,
Fais retentir comme des ailes
Les voiles de mille vaisseaux !
Ils sont enfin venus les jours de ma justice ;
Ma colère, dit Dieu, se déborde sur vous !
Plus d’encens, plus de sacrifice
Qui puisse éteindre mon courroux !
Je livrerai ce peuple à la mort, au carnage ;
Le fer moissonnera comme l’herbe sauvage
Ses bataillons entiers !
– Seigneur ! épargnez-nous ! Seigneur ! – Non, point de trêve,
Et je ferai sur lui ruisseler de mon glaive
Le sang de ses guerriers !
Ses torrents sécheront sous ma brûlante haleine ;
Ma main nivellera, comme une vaste plaine,
Ses murs et ses palais ;
Le feu les brûlera comme il brûle le chaume.
Là, plus de nation, de ville, de royaume ;
Le silence à jamais !
Ses murs se couvriront de ronces et d’épines ;
L’hyène et le serpent peupleront ses ruines ;
Les hiboux, les vautours,
L’un l’autre s’appelant durant la nuit obscure,
Viendront à leurs petits porter la nourriture
Au sommet de ses tours !
— —
Mais Dieu ferme à ces mots les lèvres d’Isaïe ;
Le sombre Ezéchiel
Sur le tronc desséché de l’ingrat Israël
Fait descendre à son tour la parole de vie.
— —
L’Eternel emporta mon esprit au désert :
D’ossements desséchés le sol était couvert ;
J’approche en frissonnant; mais Jéhova me crie :
Si je parle à ces os, reprendront-ils la vie ?
– Eternel, tu le sais ! – Eh bien! dit le Seigneur,
Ecoute mes accents ! retiens-les et dis-leur :
Ossements desséchés ! insensible poussière !
Levez-vous ! recevez l’esprit et la lumière !
Que vos membres épars s’assemblent à ma voix !
Que l’esprit vous anime une seconde fois !
Qu’entre vos os flétris vos muscles se replacent !
Que votre sang circule et vos nerfs s’entrelacent !
Levez-vous et vivez, et voyez qui je suis !
J’écoutai le Seigneur, j’obéis et je dis :
Esprits, soufflez sur eux du couchant, de l’aurore ;
Soufflez de l’aquilon, soufflez !… Pressés d’éclore,
Ces restes du tombeau, réveillés par mes cris,
Entrechoquent soudain leurs ossements flétris ;
Aux clartés du soleil leur paupière se rouvre,
Leurs os sont rassemblés, et la chair les recouvre !
Et ce champ de la mort tout entier se leva,
Redevint un grand peuple, et connut Jéhova !
— —
Mais Dieu de ses enfants a perdu la mémoire ;
La fille de Sion, méditant ses malheurs,
S’assied en soupirant, et, veuve de sa gloire,
Ecoute Jérémie, et retrouve des pleurs.
— —
Le seigneur, m’accablant du poids de sa colère,
Retire tour à tour et ramène sa main ;
Vous qui passez par le chemin,
Est-il une misère égale à ma misère ?
En vain ma voix s’élève, il n’entend plus ma voix ;
Il m’a choisi pour but de ses flèches de flamme,
Et tout le jour contre mon âme
Sa fureur a lancé les fils de son carquois !
Sur mes os consumés ma peau s’est desséchée ;
Les enfants m’ont chanté dans leurs dérisions ;
Seul, au milieu des nations,
Le Seigneur m’a jeté comme une herbe arrachée.
Il s’est enveloppé de son divin courroux ;
Il a fermé ma route, il a troublé ma voie ;
Mon sein n’a plus connu la joie,
Et j’ai dit au Seigneur : Seigneur, souvenez-vous,
Souvenez-vous, Seigneur, de ces jours de colère ;
Souvenez-vous du fiel dont vous m’avez nourri ;
Non, votre amour n’est point tari :
Vous me frappez, Seigneur, et c’est pourquoi j’espère.
Je repasse en pleurant ces misérables jours ;
J’ai connu le Seigneur dès ma plus tendre aurore :
Quand il punit, il aime encore ;
Il ne s’est pas, mon âme, éloigné pour toujours.
Heureux qui le connaît ! heureux qui dès l’enfance
Porta le joug d’un Dieu, clément dans sa rigueur !
Il croit au salut du Seigneur,
S’assied au bord du fleuve et l’attend en silence.
Il sent peser sur lui ce joug de votre amour ;
Il répand dans la nuit ses pleurs et sa prière,
Et la bouche dans la poussière,
Il invoque, il espère, il attend votre jour.
— —
Silence, ô lyre ! et vous silence,
Prophètes, voix de l’avenir !
Tout l’univers se tait d’avance
Devant celui qui doit venir !
Fermez-vous, lèvres inspirées ;
Reposez-vous, harpes sacrées,
Jusqu’au jour où sur les hauts lieux
Une voix au monde inconnue,
Fera retentir dans la nue :
PAIX A LA TERRE, ET GLOIRE AUX CIEUX !
Alphonse de Lamartine
(1790 – 1869)
La poésie sacrée par Alphonse De Lamartine
DITHYRAMBE
Méditations poétiques
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A Soldiers’ Cemetery
Behind that long and lonely trenchèd line
To which men come and go, where brave men die,
There is a yet unmarked and unknown shrine,
A broken plot, a soldiers’ cemet’ry.
There lie the flower of Youth, the men who scorned
To live (so died) when languished liberty:
Across their graves, flowerless and unadorned,
Still scream the shells of each artillery.
When war shall cease this lonely, unknown spot
Of many a pilgrimage will be the end,
And flowers will bloom in this now barren plot
And fame upon it through the years descend –
But many a heart upon each simple cross
Will hang the grief, the memory of its loss.
John William (Will) Streets
(1886 –1916)
A Soldiers’ Cemetery
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POËZIEWEEK IN NEDERLAND EN VLAANDEREN 2020
nog t/m 5 februari 2020
# meer informatie op website poëzieweek:
https://www.poezieweek.com/
More in: #More Poetry Archives, - Bookstores, AUDIO, CINEMA, RADIO & TV, City Poets / Stadsdichters, CLASSIC POETRY, CONCRETE , VISUAL & SOUND POETRY, EXPERIMENTAL POETRY, LIGHT VERSE, MODERN POETRY, Poëzieweek, STREET POETRY, TRAVESTY & POETRY
Aspiration
We never know how high we are
Till we are called to rise;
And then, if we are true to plan,
Our statures touch the skies.
The heroism we recite
Would be a daily thing,
Did not ourselves the cubits warp
For fear to be a king.
Emily Dickinson
(1830-1886)
Aspiration
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Vers d’amour
Tu gardes dans tes yeux la volupté des nuits,
O Joie inespérée au fond des solitudes!
Ton baiser est pareil à la saveur des fruits
Et ta voix fait songer aux merveilleux préludes
Murmurés par la mer à la beauté des nuits.
Tu portes sur ton front la langueur et l’ivresse,
Les serments éternels et les aveux d’amour,
Tu sembles évoquer la craintive caresse
Dont l’ardeur se dérobe à la clarté du jour
Et qui te laisse au front la langueur et l’ivresse.
Renée Vivien
born Pauline Mary Tarn;
(1877–1909)
Vers d’amour;
Cendres et Poussières, 1902
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Ce que c’est que la mort
Ne dites pas: mourir; dites: naître. Croyez.
On voit ce que je vois et ce que vous voyez;
On est l’homme mauvais que je suis, que vous êtes;
On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes;
On tâche d’oublier le bas, la fin, l’écueil,
La sombre égalité du mal et du cercueil ;
Quoique le plus petit vaille le plus prospère;
Car tous les hommes sont les fils du même père;
Ils sont la même larme et sortent du même oeil.
On vit, usant ses jours à se remplir d’orgueil;
On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe,
On monte. Quelle est donc cette aube? C’est la tombe.
Où suis-je? Dans la mort. Viens ! Un vent inconnu
Vous jette au seuil des cieux. On tremble; on se voit nu,
Impur, hideux, noué des mille noeuds funèbres
De ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres;
Et soudain on entend quelqu’un dans l’infini
Qui chante, et par quelqu’un on sent qu’on est béni,
Sans voir la main d’où tombe à notre âme méchante
L’amour, et sans savoir quelle est la voix qui chante.
On arrive homme, deuil, glaçon, neige; on se sent
Fondre et vivre ; et, d’extase et d’azur s’emplissant,
Tout notre être frémit de la défaite étrange
Du monstre qui devient dans la lumière un ange.
Victor Hugo
(1802-1885)
Ce que c’est que la mort
(Poème)
Les contemplations
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Shelley’s Vision
Wandering late by morning seas
When my heart with pain was low–
Hate the censor pelted me–
Deject I saw my shadow go.
In elf-caprice of bitter tone
I too would pelt the pelted one:
At my shadow I cast a stone.
When lo, upon that sun-lit ground
I saw the quivering phantom take
The likeness of St. Stephen crowned:
Then did self-reverence awake.
Herman Melville
(1819 – 1891)
Shelley’s Vision
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Sous les vieux arbres gris…
Sous les vieux arbres gris aux branches fantastiques,
Forêts ouvertes!
Etendant dans les airs tous leurs rameaux étiques,
Clairières vertes!
Les fleurs d’un rouge sombre ont des parfums mystiques,
Mares désertes!
Loin de nos constructions, nos usines pratiques,
Clairières vertes!
Et un pays étrange aux chaleurs magnétiques,
Forêts ouvertes!
Où rôdent sous les bois des formes extatiques,
Mares désertes!
Sous les vieux arbres gris aux branches fantastiques,
Forêts ouvertes!
Etendant dans les airs tous leurs rameaux étiques,
Clairières vertes!
Les fleurs d’un rouge sombre ont des parfums mystiques,
Mares désertes!
Dans les enlacements des lianes élastiques,
Forêts ouvertes!
On voit se profiler des colonnes antiques,
Clairières vertes!
Et des temples de marbre et d’immenses portiques,
Mares désertes!
Dans les brouillards dorés aux lueurs électriques,
Forêts ouvertes!
Des coupoles d’argent et des dômes féeriques,
Clairières vertes!
S’élèvent au-dessus de cités chimériques,
Mares désertes!
Et les femmes ont des passions hystériques,
Forêts ouvertes!
Pour assouvir les ruts de leurs mâles lubriques,
Clairières vertes!
Se livrant sur les toits, les terrasses de briques,
Mares désertes!
Au coucher du soleil, sous ses rayons obliques,
Forêts ouvertes!
On voit boire à grands traits les fauves faméliques,
Clairières vertes!
Et les guépards errer sur les places publiques.
Mares désertes!
La nuit on n’entend pas de prières bibliques,
Forêts ouvertes!
Ni de prêtres priant pour leurs saintes reliques,
Mares désertes!
Mais les chacals pleurant leurs pleurs mélancoliques,
Mares désertes!
Marcel Schwob
(1867-1905)
Sous les vieux arbres gris…
Mai 1885
Portrait: Félix Vallotton
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Ween aan mijn borst
Ween aan mijn borst den schat der tranen
die rijk me maken van uw leed,
ik die van wankelende wanen
als gij het talmend smeken weet;
ik die, mijn kind, op andre schouder
om eendre vreze heb geschreid,
maar van elke onmacht oud en ouder,
weer om een nieuwe hope lijd;
ik die het goud van alle transen
voor de as van oude zonnen ken,
maar van elk glorend morgen-glanzen
de huiverende minnaar ben…
Ween uwe tranen, lange en lijze,
die van uw lijden rijk me maakt:
straks ziet ge in ‘t oog des levens-wijzen
hoe stééds de wanen-lampe waakt…
Het huis in de stad (1908-1909)
Karel van de Woestijne
(1878 – 1929)
Ween aan mijn borst
Portret van Karel van de Woestijne (1937) door Henri van Straten (1892 – 1944)
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