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En hiver
Le sol trempé se gerce aux froidures premières,
La neige blanche essaime au loin ses duvets blancs,
Et met, au bord des toits et des chaumes branlants,
Des coussinets de laine irisés de lumières.
Passent dans les champs nus les plaintes coutumières,
A travers le désert des silences dolents,
Où de grands corbeaux lourds abattent leurs vols lents
Et s’en viennent de faim rôder près des chaumières.
Mais depuis que le ciel de gris s’était couvert,
Dans la ferme riait une gaieté d’hiver,
On s’assemblait en rond autour du foyer rouge,
Et l’amour s’éveillait, le soir, de gars à gouge,
Au bouillonnement gras et siffleur, du brassin
Qui grouillait, comme un ventre, en son chaudron d’airain.
Emile Verhaeren
(1855 – 1916)
En hiver
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Nevermore
Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L’automne
Faisait voler la grive à travers l’air atone,
Et le soleil dardait un rayon monotone
Sur le bois jaunissant où la bise détone.
Nous étions seul à seule et marchions en rêvant,
Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent
Soudain, tournant vers moi son regard émouvant :
« Quel fut ton plus beau jour ! » fit sa voix d’or vivant
Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique.
Un sourire discret lui donna la réplique,
Et je baisai sa main blanche, dévotement.
– Ah ! les premières fleurs qu’elles sont parfumées
Et qu’il bruit avec un murmure charmant
Le premier oui qui sort de lèvres bien-aimées !
Paul Verlaine
(1844 – 1896)
Mon rêve familier
Poèmes saturniens
Photo: Willem Witsen, 1892
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Je réfléchis depuis longtemps
À la forme maximale de cruauté
Mais je n’ai rien trouvé d’autre qu’une journée
et une nuit et une autre journée et une autre nuit
Laura Vazquez
propose à travers cette anthologie une sélection de poèmes, dont certains inédits, publiés entre 2014 et 2021.
À travers une écriture alerte et dépouillée, ses poèmes évoquent des thématiques essentielles telles que le corps, le langage ou les êtres humains.
Les images qui tissent sa poésie construisent un univers animiste qui hypnotise et bouscule notre vision du monde et de sa réalité, donnant à entendre l’une des voix les plus singulières et percutantes de la création poétique contemporaine.
Née en 1986, Laura Vazquez est poète et a signé un premier roman, La Semaine perpétuelle (Mention spéciale du prix Wepler 2021). Ses poèmes ont été traduits dans de nombreuses langues, et elle donne régulièrement des lectures publiques en France ou à l’étranger. Elle co-dirige la revue littéraire Muscle.
Auteur: Laura Vazquez
Anthologie 2014 – 2021
Vous êtes de moins en moins réels
Poésie (Poche)
Langue Française
Editeur Points
Collection Points Poésie
Date de parution: 04/03/2022
EAN: 9782757895566
ISBN: 2757895567
SKU: 5050461
Format: 10cm x 17cm
Nombre de pages: 336
€ 8,90
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Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime,
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon cœur transparent
Pour elle seule, hélas ! Cesse d’être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? Je l’ignore.
Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore,
Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L’inflexion des voix chères qui se sont tues.
Paul Verlaine
(1844 – 1896)
Mon rêve familier
Poèmes saturniens
Photo: Willem Witsen, 1892
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Nocturne parisien
A Edmond Lepelletier.
Roule, roule ton flot indolent, morne Seine. —
Sous tes ponts qu’environne une vapeur malsaine
Bien des corps ont passé, morts, horribles, pourris,
Dont les âmes avaient pour meurtrier Paris.
Mais tu n’en traînes pas, en tes ondes glacées,
Autant que ton aspect m’inspire de pensées!
Le Tibre a sur ses bords des ruines qui font
Monter le voyageur vers un passé profond,
Et qui, de lierre noir et lichen couvertes,
Apparaissent, tas gris, parmi les herbes vertes.
Le gai Guadalquivir rit aux blonds orangers
En reflète, les soirs, des boléros légers.
Le Pactole a son or. Le Bosphore a sa rive
Où vient faire son kief l’odalisque lascive.
Le Rhin est un burgrave, et c’est un troubadour
Que le Lignon, et c’est un ruffian que l’Adour.
Le Nil, au bruit plaintif de ses eaux endormies,
Berce de rêves doux le sommeil des momies.
Le grand Meschascébé, fier de ses joncs sacrés,
Charrie augustement ses îlots mordorés,
Et soudain, beau d’éclairs, de fracas et de fastes,
Splendidement s’écroule en Niagaras vastes.
L’Eurotas, où l’essaim des cygnes familiers
Mêle sa grâce blanche au vert mat des lauriers,
Sous son ciel clair que raie un vol de gypaète,
Rhytmique et caressant, chante ainsi qu’un poète.
Enfin, Ganga, parmi les hauts palmiers tremblants
Et les rouges padmas, marche à pas fiers et lents,
En appareil royal, tandis qu’au loin la foule
Le long des temples va hurlant, vivante houle,
Au claquement massif des cymbales de bois,
Et qu’accroupi, filant ses notes de hautbois,
Du saut de l’antilope agile attendant l’heure,
Le tigre jaune au dos rayé s’étire et pleure.
— Toi, Seine, tu n’as rien. Deux quais, et voilà tout,
Deux quais crasseux, semés de l’un à l’autre bout
D’affreux bouquins moisis et d’une foule insigne
Qui fait dans l’eau des ronds et qui pêche à la ligne.
Oui, mais quand vient le soir, raréfiant enfin
Les passants alourdis de sommeil ou de faim,
Et que le couchant met au ciel des taches rouges,
Qu’il fait bon aux rêveurs descendre de leurs bouges
Et, s’accoudant au pont de la Cité, devant
Notre-Dame, songer, coeur et cheveux au vent!
Les nuages, chassés par la brise nocturne,
Courent, cuivreux et roux, dans l’azur taciturne.
Sur la tête d’un roi du portail, le soleil,
Au moment de mourir, pose un baiser vermeil.
L’hirondelle s’enfuit à l’approche de l’ombre
Et l’on voit voleter la chauve-souris sombre.
Tout bruit s’apaise autout. A peine un vague son
Dit que la ville est là qui chante sa chanson,
Qui lèche ses tyrans et qui mord ses victimes;
Et c’est l’aube des vols, des amours et des crimes.
— Puis, tout à coup, ainsi qu’un ténor effaré
Lançant dans l’air bruni son cri désespéré,
Son cri qui se lamente, et se prolonge, et crie,
Éclate en quelque coin l’orgue de Barbarie :
Il brame un de ces airs, romances ou polkas,
Qu’enfants nous tapotions sur nos harmonicas
Et qui font, lents ou vifs, réjouissants ou tristes,
Vibrer l’âme aux proscrits, aux femmes, aux artistes.
C’est écorché, c’est faux, c’est horrible, c’est dur,
Et donnerait la fièvre à Rossini, pour sûr;
Ces rires sont traînés, ces plaintes sont hachées;
Sur une clef de sol impossible juchées,
Les notes ont un rhue et les do sont des la,
Mais qu’importe ! l’on pleure en entendant cela !
Mais l’esprit, transporté dans le pays des rêves,
Sent à ces vieux accords couler en lui des sèves;
La pitié monte au coeur et les larmes aux yeux,
Et l’on voudrait pouvoir goûter la paix des cieux,
Et dans une harmonie étrange et fantastique
Qui tient de la musique et tient de la plastique,
L’âme, les innondant de lumière et de chant,
Mêle les sons de l’orgue aux rayons du couchant!
— Et puis l’orgue s’éloigne, et puis c’est le silence
Et la nuit terne arrive et Venus se balance
Sur une molle nue au fond des cieux obscurs;
On allume les becs de gaz le long des murs.
Et l’astre et les flambaux font des zigzags fantasques
Dans le fleuve plus noir que le velours des masques;
Et le contemplateur sur le haut garde-fou
Par l’air et par les ans rouillé comme un vieux sou
Se penche, en proie aux vents néfastes de l’abîme.
Pensée, espoir serein, ambition sublime,
Tout jusqu’au souvenir, tout s’envole, tout fuit,
Et l’on est seul avec Paris, l’Onde et la Nuit!
— Sinistre trinité ! De l’ombre dures portes!
Mané-Thécel-Pharès des illusions mortes!
Vous êtes toutes trois, ô Goules de malheur,
Si terribles, que l’Homme, ivre de la douleur
Que lui font en perçant sa chair vos doigts de spectre,
L’Homme, espèce d’Oreste à qui manque un Électre,
Sous la fatalité de votre regard creux
Ne peut rien et va droit au précipice affreux;
Et vous êtes aussi toutes trois si jalouses
De tuer et d’offrir au grand Ver des épouses
Qu’on ne sait que choisir entre vos trois horreurs,
Et si l’on craindrait moins périr par les terreurs
Des Ténèbres que sous l’Eau sourde, l’Eau profonde,
Ou dans tes bras fardés, Paris, reine du monde!
— Et tu coules toujours, Seine, et, tout en rampant,
Tu traînes dans Paris ton cours de vieux serpent,
De vieux serpent boueux, emportant vers tes havres
Tes cargaisons de bois, de houille et de cadavres!
Paul Verlaine
(1844 – 1896)
Nocturne parisien
Poèmes saturniens
Photo: Willem Witsen, 1892
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Hoe betoverend te kunnen spreken met alle dingen.
In haar tweede dichtbundel Anker Kruis Hart belicht Sofie Verdoodt de voortdurende metamorfose van mens, dier en ding. Erotiek, verlies en moederschap raken hierbij verknoopt.
Net wanneer de tijd niets meer overlaat om te wissen, gooit Verdoodt haar anker uit. Van veraf of van heel dichtbij aanschouwen we de grote oversteek, de zielsverhuizing, of de gedaantewissel van een reeks personages, waaronder een lyrisch ‘ik’.
Deze gedichten zijn als intieme brieven of elegieën voor personages die uit de eigen as blijven verrijzen. Sofie Verdoodt (1983) debuteerde in 2014 bij PoëzieCentrum met Doodwater.
Haar werk verscheen in tijdschriften en bloemlezingen als Poëziekrant, De Brakke Hond, Nieuw Groot Verzenboek, De Volksverheffing en De Grote Inkijk. Ze werkte mee aan muzikale projecten van BARST en Amenra. Als doctor in de kunstwetenschappen doceert ze en schrijft ze essays over film en kunst.
Anker Kruis Hart
Gedichten
Auteur: Sofie Verdoodt
Uitgeverij: Poeziecentrum VZW
Taal: Nederlands
ISBN: 9789056553579
Uitvoering: Paperback
Aantal pagina’s: 42
2023
Afmetingen: 200x150x5 mm.
20,00 euro
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Het Incident
Geachte Heer en Mevrouw Waasdorp,
Via deze weg wil ik graag nog even terugkomen op het incident van 13 november jongstleden.
Het spijt ons –ik moet hier specifiek Mevr. Van Eeken, onze gewaardeerde docent Aardrijkskunde, ook niet onbenoemd laten- ten zeerste dat wat begon als een klein voorval, zo uit de hand kon lopen. In het verlengde hiervan doet het ons zeer veel verdriet dat de schorsing van uw zoon Wesley dan ook niet vermeden kon worden.
Als school staan we ontegenzeggelijk voor goed onderwijs, maar vooral ook voor inclusie, we vormen immers het voorportaal van de maatschappij. Het feit dat Wesley in zijn periode van schorsing niet deel kan nemen aan het onderwijs –en in feite dus aan de maatschappij – raakt óók ons diep in ons onderwijshart.
In het gesprek wat we 15 november hebben gevoerd op school was er achteraf gezien iets teveel emotie om objectief te bespreken wat er nou daadwerkelijk was gebeurd. Om die reden vinden we het belangrijk om middels deze brief enkele –in onze bescheiden optiek- onderbelichte aspecten nog eens aan te stippen.
Laat ik voorop stellen dat Wesley een immer aanwezige leerling is binnen de muren van onze scholengemeenschap. Een energieke jongen die door docenten vooral omschreven wordt als vindingrijk en sociaal georiënteerd. Iemand die zelden tot nooit ziek is en nooit te beroerd is om zijn mening in de klas te geven. Iets wat wij als voorstanders van dialoog en debat alleen maar kunnen toejuichen.
Natuurlijk, hij is wel eens betrokken geweest bij vechtpartijen, pesterijen, enkele bewezen gevallen van fraude bij schoolexamens en drugshandel op school. Maar laten we geen oude koeien uit de sloot halen. Voor het laatste heeft hij overigens zijn straf al gehad toen hij drie maanden in detentie zat in Sassenheim. Ook toen was Wesley een lange periode verstoken van (goed) onderwijs. In dat opzicht kunnen we stellen dat de huidige situatie ons des te meer zorgen baart.
Ik kan me niet voorstellen dat Wesley thuis wel inzet toont en een wezenlijke bijdrage aan bijvoorbeeld het huishouden levert. Zelfs een bordje naar de keuken brengen is waarschijnlijk al teveel gevraagd. Op school herkennen we dat wel. Als we hem vriendelijk vragen om een geleend boek terug te leggen in de kast wenst hij ons steevast allerhande ziektes toe, waarbij we vooral de rattentyfus en de grafebola niet onbenoemd willen laten. Wenst hij u deze creatieve ziektes ook toe als u hem vraagt een kommetje kerriesoep weer op het aanrecht te zetten? Van meehelpen in het huishouden kan geen sprake zijn. U zou het eigenlijk beter tegenwerken van het huishouden kunnen noemen als u eerlijk bent. Dat brengt me eigenlijk meteen terug naar de kern: Eerlijkheid. Daar schort het toch wel een beetje aan bij Wesley. Mag ik dat zeggen? De wijze waarop hij de ene na de andere leugen schijnbaar zonder enige moeite tussen zijn ongepoetste tanden door laat glippen, is even onbeschoft als zorgwekkend te noemen. Maar dit terzijde.
Laten we nog even terug gaan naar die bewuste middag vorige week. Ik zal de situatie zo objectief mogelijk trachten te schetsen.
Wesley kwam (wederom) tien minuten te laat in de les bij mevr. Van Eeken. Volgens zijn zeggen was hij vanwege een toiletbezoek te laat. Dat leek Mevr. Van Eeken wat overdreven en zij heeft mij telefonisch op de hoogte gesteld. We hebben polshoogte genomen bij de toiletten op de eerste verdieping en troffen daar op de muur een onrealistisch groot getekende jongeheer aan. Met veel aandacht –als ik een hang naar drama had, zou ik “liefde” zeggen- met zwarte watervaste stift op de muur gekalkt. Precies zo’n marker vonden we in de tas van Wesley. Helemaal bewijzen kunnen we het uiteraard niet maar het riekt er toch wel naar dat Wesley deze kunstuiting op zijn palmares kan schrijven. Op ingeleverd werk vonden we immers tekeningen die ernstige overeenkomsten vertoonden met het kunstwerk in de toiletten. Hier was verder forensisch sporenonderzoek in onze optiek dan ook overbodig. Overigens konden we in het toilet niet de kenmerkende geur van Wesley’s uitwerpselen waarnemen, wat de achterdocht jegens Wesley’s vermeende onschuld deed groeien.
Enfin, Wesley was na deze betichting onzer zijde zo verbolgen dat er geen spreekwoordelijk land meer mee te bezeilen was. De woorden die hij hierbij gebruikte kan ik lastig herhalen, maar kwamen er op neer dat Mevr. Van Eeken de betreffende marker in haar vleesportemonnee kon opbergen. Volgens Mevrouw Van Eeken was dit verzoek gekoppeld aan een irreëel verwachtingspatroon en leek bovendien fysiek onhaalbaar gezien de medische status van Mevrouw Van Eeken. Wesley maakte hier op onvolwassen wijze misbruik van de uitgelekte kennis betreffende mevrouw Van Eeken’s recente operatie in de onderste regionen. Hoewel uitgelekt hier misschien een onhandig gekozen term is.
Toegegeven, iedereen verdient een tweede kans, maar over een eventuele zesentwintigste kans zijn de kaarten wat mij betreft nog niet geschud. Ik heb hier echter weinig over te zeggen zolang het Bestuur van mening is dat we leerlingen niet kunnen verwijderen voordat we op zijn minst van doodslag kunnen spreken. Ik kan wel verklappen dat het voltallige docentencorps er in hoge mate tegenop ziet om het kadaver dat Wesley genoemd wordt, weer met zijn beschimmelde blik door het schoolgebouw te zien struinen. Wat hij hier komt halen weet dan ook geen mens. Het zou mooi zijn als er een beroep zou zijn waar het tekenen van strakke plassers tot de kerntaken behoort, maar zolang dat er niet is, zien we het somber in wat betreft de toekomstkansen van Wesley.
Ik zou deze brief kunnen besluiten met de verwachting uit te spreken dat het vanaf nu anders zal gaan, maar we weten allemaal wel beter. Waarschijnlijk spreken we elkaar binnen luttele dagen om het volgende incident te bespreken. We kunnen enkel hopen dat jullie dan als gezin iets meer gewassen ten tonele zult verschijnen. De exotische mengeling van even grote delen knoflook, opgedroogd zweet en iets wat ik enkel kan omschrijven als menselijke ontlasting, is vrees ik in het leer van onze fauteuils getrokken om erin te blijven wonen.
Hoogachtend,
Drs. J. Schuddetrut
Rector O.S.G. Balthasar Gerards
Tekst: Thomas van der Vliet
Thomas van der Vliet is van oorsprong een muzikant. Hij heeft met zijn band The Bullfight in 2022 nationaal hoge ogen gegooid (**** – Volkskrant) met het spoken word album Some Divine Gift, waarbij hij gedichten en korte verhalen van onder andere Barry Hay, Spinvis, Alex Roeka en David Boulter (Tindersticks) op muziek heeft gezet.
Als schrijver was Van der Vliet eerder betrokken bij educatieve uitgaven (Uitgeverij SWP) en als scenarist voor een korte film voor het Rotterdams Film Festival.
In 2024 verschijnt zijn romandebuut Het Interview via Uitgeverij Studio Kers. Naast de gedrukte versie zal een audioboek beschikbaar komen, ingesproken door muzikant Alex Roeka en van soundtrack voorzien door Van der Vliet’s band The Bullfight.
(linosnede door Hélène Bautista)
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Même féerie
La lune mince verse une lueur sacrée,
Comme une jupe d’un tissu d’argent léger,
Sur les masses de marbre où marche et croit songer
Quelque vierge de perle et de gaze nacrée.
Pour les cygnes soyeux qui frôlent les roseaux
De carènes de plume à demi lumineuse,
Sa main cueille et dispense une rose neigeuse
Dont les pétales font des cercles sur les eaux.
Délicieux désert, solitude pâmée,
Quand le remous de l’eau par la lune lamée
Compte éternellement ses échos de cristal,
Quel cœur pourrait souffrir l’inexorable charme
De la nuit éclatante au firmament fatal,
Sans tirer de soi-même un cri pur comme une arme ?
Paul Valéry
(1871-1945)
Même féerie
Poème
Album de vers anciens
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Simon Vinkenoog (1928 – 2009) was een Nederlands schrijver, dichter, vertaler en samensteller van bloemlezingen. Bovendien een groot liefhebber en kenner van seks, drugs en rock-‘n-roll.
Zijn fascinatie voor en kennis van hallucinogene middelen, bracht hem regelmatig in aanraking met justitie.
Een bericht uit Dagblad De Waarheid van zaterdag 21 december 1963.
Simon Vinkenoog
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Féerie
La lune mince verse une lueur sacrée,
Toute une jupe d’un tissu d’argent léger,
Sur les bases de marbre où vient l’Ombre songer
Que suit d’un char de perle une gaze nacrée.
Pour les cygnes soyeux qui frôlent les roseaux
De carènes de plume à demi lumineuse,
Elle effeuille infinie une rose neigeuse
Dont les pétales font des cercles sur les eaux . . .
Est-ce vivre ?… Ô désert de volupté pâmée
Où meurt le battement faible de l’eau lamée,
Usant le seuil secret des échos de cristal . . .
La chair confuse des molles roses commence
À frémir, si d’un cri le diamant fatal
Fêle d’un fil de jour toute la fable immense.
Paul Valéry
(1871-1945)
Féerie
Poème
Album de vers anciens
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Baignée
Un fruit de chair se baigne en quelque jeune vasque,
(Azur dans les jardins tremblants) mais hors de l’eau,
Isolant la torsade aux puissances de casque,
Luit le chef d’or que tranche à la nuque un tombeau.
Éclose la beauté par la rose et l’épingle !
Du miroir même issue où trempent ses bijoux,
Bizarres feux brisés dont le bouquet dur cingle
L’oreille abandonnée aux mots nus des flots doux.
Un bras vague inondé dans le néant limpide
Pour une ombre de fleur à cueillir vainement
S’effile, ondule, dort par le délice vide,
Si l’autre, courbé pur sous le beau firmament,
Parmi la chevelure immense qu’il humecte,
Capture dans l’or simple un vol ivre d’insecte.
Paul Valéry
(1871-1945)
Baignée
Poème
Album de vers anciens
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Naissance de Vénus
De sa profonde mère, encor froide et fumante,
Voici qu’au seuil battu de tempêtes, la chair
Amèrement vomie au soleil par la mer,
Se délivre des diamants de la tourmente.
Son sourire se forme, et suit sur ses bras blancs
Qu’éplore l’orient d’une épaule meurtrie,
De l’humide Thétis la pure pierrerie,
Et sa tresse se fraye un frisson sur ses flancs.
Le frais gravier, qu’arrose et fuit sa course agile,
Croule, creuse rumeur de soif, et le facile
Sable a bu les baisers de ses bonds puérils;
Mais de mille regards ou perfides ou vagues,
Son œil mobile mêle aux éclairs de périls
L’eau riante, et la danse infidèle des vagues.
Paul Valéry
(1871-1945)
Naissance de Vénus
Poème
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