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Nick J. Swarth: Babyscherven (barsten als die jongens)

Nick J. Swarth

Babyscherven (barsten als die jongens)

 

Hij werd onthoofd door een tunnel.

Het was de enige keer dat ik hem zag

blèren. Bloed.

Zijn poriën openden zich. In de kleinste

stond een fiedelkast van toen.

 

Als je wilt huilen moet je het nu doen,

zei niemand in het bijzonder tot iemand

zonder naam.

De jongens waren mooi destijds, ik ook.

De herder van de wacht had een glanzende vacht.

De lege hal was leeg, minimaal een minuut, maar

ogenschijnlijk een eeuw.

De roltrappen rolden en ratelden ongerijmd.

 

Ik was blijven zitten TOEVALLIG

bij haar pakken, haar zakken, haar zooi.

En zij DE BEDELGRIJS gaf me bij terugkeer,

een kleine drie kwartier na haar vertrek, twee

dollar.

You’ve been keeping an eye on it, good!

 

De haan kraait, de kraai moet worden gegeten

ANDERS ZOU IK HET OOK NIET WETEN

 

Om de hoek een man.

Volgens hem liet hij de baby per ongeluk vallen.

 

Boodschappen stapelen de vaat.

Waarom doen. Morgen is alles weer vies.

 

(uit: Nick J. Swarth: MIJN ONSTERFELIJKE LEVER. Gedichten & tekeningen. Uitgeverij IJzer, Utrecht | 2012. ISBN 978 90 8684 086 1 – NUR 305 – Paperback, 64 blz. Prijs: € 10 – Zie voor meer informatie: www.swarth.nl )

Op YouTube een video-opname van de presentatie van de nieuwe bundel Mijn onsterfelijke lever 

Nick J. Swarth poetry
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Theodor Fontane: Im Garten

Theodor Fontane

(1819–1898)

 

Im Garten

 

Die hohen Himbeerwände

Trennten dich und mich,

Doch im Laubwerk unsre Hände

Fanden von selber sich.

Die Hecke konnt’ es nicht wehren,

Wie hoch sie immer stund:

Ich reichte dir die Beeren,

Und du reichtest mir deinen Mund.

Ach, schrittest du durch den Garten

Noch einmal im raschen Gang,

Wie gerne wollt’ ich warten,

Warten stundenlang.

 

Theodor Fontane poetry

kempis.nl poetry magazine

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William Shakespeare: Sonnet 130

William Shakespeare

(1564-1616)

THE SONNETS

 

130

My mistress’ eyes are nothing like the sun,

Coral is far more red, than her lips red,

If snow be white, why then her breasts are dun:

If hairs be wires, black wires grow on her head:

I have seen roses damasked, red and white,

But no such roses see I in her cheeks,

And in some perfumes is there more delight,

Than in the breath that from my mistress reeks.

I love to hear her speak, yet well I know,

That music hath a far more pleasing sound:

I grant I never saw a goddess go,

My mistress when she walks treads on the ground.

And yet by heaven I think my love as rare,

As any she belied with false compare.

 

kempis.nl poetry magazine

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Vinko Kalinić: Pola pjesme (Half a song)

 

Vinko Kalinić

Pola pjesme

Probudio sam se jutros s pola pjesme u glavi

pamtim, sanjao sam te – da, bile su to tvoje usne

i ruke! i nos! i uho! – i mogao bih napisati pjesmu

sasvim strašnu neku pjesmu, pristojnu i zanosnu

recimo, o čovjeku koji je umro u snu, ljubeći te

ali ne znam kako ti oči pretočiti u riječi

te strašne oči koje me uvijek iz nova prepolove

na mene koji bi umro zbog njih

i na mene koji bi umro bez njih

– oči, pred kojima ni jedna pjesma

nikada neće biti ispjevana do kraja

Komiža, 20. 11. 2010

 

Half a song

I woke up this morning with half a song in my head

I remember, I dreamt about you – yes, those were your lips

and hands! and nose! and ear! – and I could write a song

some absolutely dreadful song, decent and passionate

let’s say, about a man who died in his dream, while kissing you

but I don’t know how to transfuse your eyes into words,

those enticing eyes which bisect me in two all over again,

to a me that would die for them

and to a me that would die without them

– those eyes, in front of which no song

will ever be sung till the end

Translation by Darko Kotevski, Melbourne

 

Vinko Kalinić poetry

kempis.nl poetry magazine

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Marie Krysinka: Le démon de Racoczi

Marie Krysinka

(1845-1908)

 

Le démon de Racoczi

A Ringel

 

C’était par une après-midi embrumée

Dans l’air opaque le ciel pesait comme un remords.

J’avais dans l’âme le tentissement de son dernier baiser; –

Je l’avais pour jamais enfoui au fond de l’âme

Comme au fond d’un caveau sépulcral.

Dans l’air opaque le ciel pesait comme un remords.

 

• • •

 

Alors pour fuir cette obsédante mélancolie de l’air et du ciel – j’ai fermé la fenêtre brusquement.

J’ai fermé la fenêtre et j’ai tiré le rideau épais qui soudainement plongea la chambre dans une lumière lourde.

Une artificielle lumière.

Plus ardente et plus molle que la triste lumière de l’air embrumé,

 

• • •

 

Et les objets prirent des attitudes inaccoutumées.

Des attitudes du rêve.

Dans la caverne de l’ombre, le piano allumait le ricanement de ses dents blanches.

Les fauteuils – ainsi que des personnes cataleptiques – étendaient leurs bras raides.

Les luisances voilées des bronzes semblaient des clignements d’yeux craintifs.

Et, dans l’or des cadres se réveillaient des lucioles; –

Auprès des glaces qui ouvraient dans le mur d’inquiétantes perspectives.

Et près de la bibliothèque, le Démon de Racoczi attira mes regards irrésistiblement…

C’était une simple eau-forte où, sur un fond brouillé, se détachait en noir exagéré – le Démon aux joues creuses, à la lèvre crispée par une gaieté féroce, ou peut-être par quelque affreuse torture.

Mais ce n’était qu’une simple eau-forte.

Puis le pli entre les sourcils froncés s’accentua.

Il s’accentua, – bien que la chose paraisse incroyable, –

Il se creusa plus profondément,

Figeant une expression d’angoisse farouche, sur cette face au sinistre rictus;

Les cheveux se hérissèrent à n’en pas douter;

Et l’archet que tenait la main du Démon eut un frémissement, s’anima, – en vérité, – et fit rendre à l’instrument un son,

Un son jamais entendu jusqu’alors. –

Et si triste, qu’il semblait fait de tous les sanglots et de tous les glas.

Et aussi doux que le parfum des tubéreuses, flottant dans la crépusculaire clarté des soirs.

Puis l’archet s’élança furieux, avec un grondement de rafale, sur les cordes désespérées.

Et c’était comme des cris de détresse, comme des rires de fous et comme des râles d’agonisants.

Et c’était comme des appels éperdus, de suprêmes appels, hurlés vers le ciel désert.

Mais l’horrible symphonie décrut ainsi qu’une mer qui s’apaise.

Et sour l’archet du Démon s’épanouit alors tout un orchestre;

S’épanouit alors comme une grande fleur – tout un orchestre.

Les violons traînaient des notes pâmées, et parfois miaulaient comme des chats.

Les flûtes éclataient de petits rires nerveux.

Les violoncelles chantaient comme des voix humaines.

La valse déchaînait son tournoyant délire.

Rythmée comme par des soupirs d’amour;

Chuchoteuse comme les flots,

Et aussi mélancolique qu’un adieu;

Désordonnée, incohérente, avec des éclats de cristal qu’on brise;

Essoufflée, rugissante comme une tempête;

Puis alanguie, lassée, s’apaisant dans une lueur de bleu lunaire.

Et par l’archet du Démon évoqués,

Les Souvenirs passaient;

Cortège muet,

En robes blanches et nimbés d’or, les Souvenirs radieux, les bon et purs Souvenirs;

Sous leurs longs voiles de deuil, les douloureuses Ressouvenances;

Les ombres des Amours morts passaient couronnées de fleurs desséchées.

L’archet s’arrêta avec un grincement sourd.

Le Démon était toujours devant moi avec son sinistre rictus;

Mais ce n’était vraiment qu’une simple eau-forte.

Dans l’air opaque, le ciel pesait comme un remords.

 

1er novembre 1882

 

(Recueil : “Rythmes pittoresques”)

Marie Krysinka poetry

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Max Elskamp: La femme

Max Elskamp
(1862-1931)

La femme

Mais maintenant vient une femme,
Et lors voici qu’on va aimer,
Mais maintenant vient une femme
Et lors voici qu’on va pleurer,
Et puis qu’on va tout lui donner
De sa maison et de son âme,
Et puis qu’on va tout lui donner
Et lors après qu’on va pleurer
Car à présent vient une femme,
Avec ses lèvres pour aimer,
Car à présent vient une femme
Avec sa chair tout en beauté,
Et des robes pour la montrer
Sur des balcons, sur des terrasses,
Et des robes pour la montrer
A ceux qui vont, à ceux qui passent,
Car maintenant vient une femme
Suivant sa vie pour des baisers,
Car maintenant vient une femme,
Pour s’y complaire et s’en aller.

Max Elskamp poetry
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Amado Nervo: “En Paz” (At Peace)

Amado Nervo

(1870-1919)

“En Paz”

(Artifex vitae artifex sui)

 

Muy cerca de mi ocaso, yo te bendigo, Vida,

porque nunca me diste ni esperanza fallida,

ni trabajos injustos, ni pena inmerecida;

 

Porque veo al final de mi rudo camino

que yo fui el arquitecto de mi propio destino;

que si extraje la mieles o la hiel de las cosas,

fue porque en ellas puse hiel o mieles sabrosas:

cuando planté rosales coseché siempre rosas.

 

…Cierto, a mis lozanías va a seguir el invierno:

¡mas tú no me dijiste que mayo fuese eterno!

 

Hallé sin duda largas las noches de mis penas;

mas no me prometiste tan sólo noches buenas;

y en cambio tuve algunas santamente serenas…

 

Amé, fui amado, el sol acarició mi faz.

¡Vida, nada me debes! ¡Vida, estamos en paz!

 

 

Amado Nervo

“At Peace”

(Creator of himself, of his destiny)

 

Very near my sunset, I bless you, Life

because you never gave me neither unfilled hope

nor unfair work, nor undeserved sorrow.

 

Because I see at the end of my rough way

that I was the architect of my own destiny

and if I extracted the sweetness or the bitterness of things

it was because I put the sweetness or the bitterness in them

when I planted rose bushes I always harvested roses

 

Certainly, winter is going to follow my youth

But you didn’t tell me that May was eternal

I found without a doubt long my nights of pain

But you didn’t promise me only good nights

And in exchange I had some peaceful ones

 

I loved, I was loved, the sun caressed my face

 

Life, you owe me nothing, Life, we are at peace!

 

Amado Nervo poetry

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Theodor Fontane: O trübe diese Tage nicht

max liebermann

 

Theodor Fontane

(1819–1898)

 

O trübe diese Tage nicht

 

O trübe diese Tage nicht,

Sie sind der letzte Sonnenschein,

Wie lange, und es lischt das Licht,

Und unser Winter bricht herein.

Dies ist die Zeit, wo jeder Tag

Viel Tage gilt in seinem Wert,

Weil man’s nicht mehr erhoffen mag,

Daß so die Stunde wiederkehrt.

Die Flut des Lebens ist dahin,

Es ebbt in seinem Stolz und Reiz,

Und sieh, es schleicht in unsern Sinn

Ein banger, nie gekannter Geiz;

Ein süßer Geiz, der Stunden zählt

Und jede prüft auf ihren Glanz,

O sorge, daß uns keine fehlt,

Und gönn uns jede Stunde ganz

 

Theodor Fontane poetry

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Nick J. Swarth: Twee november op een koude kermis

Nick J. Swarth

Twee november op een koude kermis

 

Niemand gunde hij zijn zuurverdiende geld.

Dus nadat hij het nog eens had bepoteld, had

geteld,

met peper en zout bereid en tot pap gekookt,

verteerde hij het tot de laatste spat.

Wederhelft en telg vonden de pitbull in de pot.

Hij versteende, zij weende

en snotterde: ‘Als ik ergens van baal, dan is het

dood kapitaal.’

*/

WIE NOEM JIJ DOOD?

riep de hoofdletter bot.

Dit is het boek waarin ALLES staat geschreven.

Er staat op dit boek geen enkele maat.

Er zal omstandig uit worden voorgedragen.

Die-En-Die ziet zich genoodzaakt

daarvoor een riante vergoeding te vragen.

NOEM DAT MAAR DOOD!

*/

Ik kan het je volstrekt niet uitleggen.

Ik ben zo blij dat ik nog leef.

Maar als ik eenmaal crepeer (…) wil ik (…)

in besloten kring begraven worden. Daaraan

hecht ik waarde.

En dan wil ik daar naakt liggen, ook nog.

En alle anderen moeten ook naakt zijn.

In hun handen moeten ze, stel je voor,

dorsvlegels houden,

(…)

En dan moeten ze uit mij GOOR ZWIJN

de duivel drijven. Laat niets van me heel,

lieve vrienden.

Sla me finaal tot pulp. Breek alle knoken.

Trek het vel van mijn smoel. Stomp mijn

snufferd verrot, stel moordlustige hoeren.

Trap me als een pad zo plat. Castreer me.

Voer mijn kloten aan de kat. En dan…

*/

GRAFWAARTS!

Sibe Selinay alpu

FATMA MINE

NAKAKI NAKAKI

ALLES WURSCHT

allons travailler zegt de slimmerik

en zuipt bourgogne

¿Daarnet had hij die fles

toch nog in zijn handen

voordat de zwaartekracht hem overmande

en het biertranen bruiste op het trottoir.

De Turkse uitdrager stormt naar buiten,

het gerstenat schuimt op zijn ruiten.

Hij veegt de scherven

bij elkaar IDIOOT, DOE NIET ZO RAAR

knarsend met zijn tanden.

Daarnet had hij die fles

toch nog in zijn handen.

Wir tranken uns zu

Und tranken aufs ‘Du’!

Mein Freund – der Plan!

Sibe Selinay

alpu FATMA MINE NAKAKI NAKAKI

 

(uit: Nick J. Swarth: MIJN ONSTERFELIJKE LEVER. Gedichten & tekeningen. Uitgeverij IJzer, Utrecht | 2012. ISBN 978 90 8684 086 1 – NUR 305 – Paperback, 64 blz. Prijs: € 10 – Zie voor meer informatie: www.swarth.nl )

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Hans Lodeizen: Voor vader

Hans Lodeizen

(1924-1950)

Voor vader

fragment

 

o vader wij zijn samen geweest

in de langzame trein zonder bloemen

die de nacht als een handschoen aan-

en uittrekt wij zijn samen geweest

vader terwijl het donker ons dichtsloeg.

16 Juli 1950

 

Uit: Het innerlijk behang, Amsterdam, Van Oorschot 1950

Hans Lodeizen poetry

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William Shakespeare: Sonnet 129 (vertaling Cornelis W. Schoneveld)

William Shakespeare

 

Sonnet 129

The expense of spirit in a waste of shame

Is lust in action; and till action, lust

Is perjured, murderous, bloody, full of blame,

Savage, extreme, rude, cruel, not to trust;

 

Enjoyed no sooner, but despisèd straight;

Past reason hunted; and no sooner had,

Past reason hated, as a swallowed bait,

On purpose laid to make the taker mad;

 

Mad in pursuit, and in possession so;

Had, having, and in quest to have, extreme;

A bliss in proof and proved, a very woe;

Before, a joy proposed; behind, a dream.

 

All this the world well knows; yet none knows well

To shun the heaven that leads men to this hell.

 

Sonnet 129

Verzieking der ziel in schandelijk verval,

Dat is de daad der lust; lust tot de daad

Is meineed, bloeddorst, moord, bitterste gal,

Extreem, verwilderd, ruw, wreed, vol verraad;

 

Amper gesmaakt, of prompt al weer veracht;

Zinloos begeerd, de buik nog amper vol,

Of zinloos weer gehaat, want aangebracht

Als lokaas, maakt het hem die toehapt dol;

 

Dol in de jacht, en in verovering;

Hebbend, gehad, en hebberig: zonder toom;

Zalig de daad; gedaan, een zielig ding;

Ervoor, verwacht genot; erna, een droom.

 

Wel weet de wereld dit, maar weet niet wel

D’ hemel te mijden leidend naar die hel.

 

Vertaald door Cornelis W. Schoneveld, Bestorm mijn hart, (2008, pp. 53-55); herziening feb. 2012

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Vinko Kalinić: Ne znam odgovor (Don’t know the answer)

Vinko Kalinić

Ne znam odgovor

pitaš me: zašto te volim? baš tebe? meni sasvim nepoznato biće? a ne pitaš me koliko su duboke tvoje oči? i kako može živ čovjek ne osjetiti ono što u njima gori? tako svečano. i toplo.

ne znam odgovor. tek osjećam da bi se nas dvoje jako dobro razumijeli. čak i onda kada ni riječ jednu ne bi izrekli. samo da nasloniš glavu na moje grudi. netalo bi svijeta. i svega onog što grčevito skupljaju isprazni ljudi. oko čega se tuku. i za sobom vuku, ko ukleti svoje prokletstvo.

bez ičega. i sasvim goli. stajali bi nijemo. zadivljeni. u spoznanju. koliko je malo potrebno za biti sretan. i to malo, koliko je ljepše dati, no uzeti. i tako bi nestajali. ležeći jedno drugom u sjeni. šuteći. sva bi pitanja bila besmislena. i svi odgovori uzaludni. ono između nas progutalo bi sve što smo ikad bili. i što ćemo ikada biti. što je itko ikada utjelovio u riječi. dok ne bi nestali. sasvim. jedno drugom darujući, i posljednji komadić sebe.

Komiža, 18. 04. 2011

 

Don’t know the answer

you ask me: why I love you? yes, you? to me absolutely unknown being? but you don’t ask me how deep are those eyes of yours? and how can a living man not feel what burns inside those eyes? so festive. and warm.

I don’t know the answer. I just feel that you and I would understand each other very well. Even when we wouldn’t say one single word. just so you lean your head on my chest. the world would disappear. and all that what futile people collect frantically. things they fight for. and drag around, like damned drag their own curse.

without anything. and totally naked. we would be standing silent. amazed. in the cognition. how little is needed to be happy. and that little, how nicer is to give than to take. and that’s how we would disappear. lying in one another’s shadow. being silent. all questions would be senseless. and all answers useless. that between us would swallow everything that we’ve ever been. and what we would ever be. what has anyone ever embodied into words. until we would disappear. totally. giving each other the last particle of himself.

Translation by Darko Kotevski, Melbourne

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