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Paradis est plus fleuri que printemps.
Paradis est plus moissonneux qu’été.
Paradis est plus vendangeux qu’automne.
Paradis est si éternel qu’hiver.
Paradis est plus soleilleux que jour.
Paradis est plus étoilé que nuit.
Paradis est plus ferme que le ferme décembre.
Paradis est plus doux que le doux mois de mai.
Paradis est plus secret que jardin fermé.
Paradis est plus ouvert que champ de bataille.
Paradis est plus vieux que saint Jérôme.
Paradis est le céleste pourpris.
Paradis est plus capital que Rome.
Paradis est plus peuplé que Paris.
Paradis est désert plus que plaine en décembre.
Paradis est public et qui veut vient y boire.
Paradis est plus frais que l’aube fraîche.
Paradis est plus ardent que midi.
Paradis est plus calme que le soir.
Paradis est si éternel que Dieu.
Paradis est sanglant plus que champ de bataille.
Paradis est sanglant du sang de Jésus-Christ.
Paradis est royaume des royaumes.
Paradis est le dernier reposoir.
Paradis est le siège de Justice.
Paradis est le royaume de Gloire.
Paradis est plus beau qu’un jardin de pommiers.
Paradis est plus floconneux qu’hiver.
Paradis est plus sévère que mars.
Paradis est plus boutonneux qu’avril.
Paradis est plus bourgeonneux qu’avril.
Paradis est plus cotonneux qu’avril.
Paradis est plus embaumé que mai.
Paradis est plus accueillant qu’auberge.
Paradis est plus fermé que prison.
Paradis est demeure de la Vierge.
Paradis est la dernière maison.
Paradis est le Trône de Justice.
Veuille seulement Dieu que route y aboutisse.
Route que cheminons depuis dix-huit cents ans.
Paradis est auberge à la très belle enseigne.
Car c’est l’enseigne-ci : à la Croix de Jésus.
Cette enseigne éternelle est pendue à la porte.
Charles Péguy
(1873 - 1914)
Le Mystère des Saints-Innocents
(1912)
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The Lake Isle of Innisfree
I will arise and go now, and go to Innisfree,
And a small cabin build there, of clay and wattles made;
Nine bean-rows will I have there, a hive for the honey-bee,
And live alone in the bee-loud glade.
And I shall have some peace there, for peace comes dropping slow,
Dropping from the veils of the morning to where the cricket sings;
There midnight’s all a glimmer, and noon a purple glow,
And evening full of the linnet’s wings.
I will arise and go now, for always night and day
I hear lake water lapping with low sounds by the shore;
While I stand on the roadway, or on the pavements grey,
I hear it in the deep heart’s core.
William Butler Yeats
(1865-1939)
The Lake Isle of Innisfree
Photo: Alice Boughton, 1903
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O! ‘t ruisen van het ranke riet
O! ‘t ruisen van het ranke riet!
o wist ik toch uw droevig lied!
wanneer de wind voorbij u voert
en buigend uwe halmen roert,
gij buigt, ootmoedig nijgend, neer,
staat op en buigt ootmoedig weer,
en zingt al buigen ‘t droevig lied,
dat ik beminne, o ranke riet!
O! ‘t ruisen van het ranke riet!
hoe dikwijls zat ik niet
nabij den stillen waterboord,
alleen en van geen mens gestoord,
en lonkte ‘t rimpelend water na,
en sloeg uw zwakke stafjes ga,
en luisterde op het lieve lied,
dat gijmij zongt, o ruisend riet!
O! ‘t ruisen van het ranke riet!
hoe menig mens aanschouwt u niet
en hoort uw’ zingend’ harmonij,
doch luistert nit en gaat voorbij!
voorbij alwaar hem ‘t herte jaagt,
voorbij waar klinkend goud hem plaagt;
maar uw geluid verstaat hij niet,
o mijn beminde ruisend riet!
Nochtans, o ruisend ranke riet,
uw stem is zo verachtelijk niet!
God schiep den stroom, God schiep uw stam,
God zeide: “Waait!…” en ‘t windtje kwam,
en ‘t windje woei, e, wabberde om
uw stam, die op en neder klom!
God luisterde… en uw droevig lied
behaagde God, o ruisend riet!
O neen toch, ranke ruisend riet,
mijn ziel misacht uw tale niet;
mijn ziel, die van den zelven God
‘t gevoel ontving, op zijn gebod,
‘t gevoel, dat uw geruis verstaat,
wanneer gij op en neder gaat:
o neen, o neen toch, ranke riet,
mijn ziel misacht uw tale niet!
O! ‘t ruisen van het ranke riet
weergalleme in mijn droevig lied,
en klagend kome ‘t voor uw voet,
Gij, die ons beiden leven doet!
o Gij, die zelf de kranke taal
bemint van enen rieten staal,
verwerp toch ook mijn klachte niet:
ik! arme, kranke, klagend riet!
Guido Gezelle
(1830 – 1899)
O! ‘t ruisen van het ranke riet
Uit: Vlaemsche dichtoefeningen 1857
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A Drinking Song
Wine comes in at the mouth
And love comes in at the eye;
That’s all we shall know for truth
Before we grow old and die.
I lift the glass to my mouth,
I look at you, and I sigh.
William Butler Yeats
(1865-1939)
A Drinking Song
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With Child
Now I am slow and placid, fond of sun,
Like a sleek beast, or a worn one:
No slim and languid girl—not glad
With the windy trip I once had,
But velvet-footed, musing of my own,
Torpid, mellow, stupid as a stone.
You cleft me with your beauty’s pulse, and now
Your pulse has taken body. Care not how
The old grace goes, how heavy I am grown,
Big with this loneliness, how you alone
Ponder our love. Touch my feet and feel
How earth tingles, teeming at my heel!
Earth’s urge, not mine,—my little death, not hers;
And the pure beauty yearns and stirs.
It does not heed our ecstacies, it turns
With secrets of its own, its own concerns,
Toward a windy world of its own, toward stark
And solitary places. In the dark,
Defiant even now, it tugs and moans
To be untangled from these mother’s bones.
Genevieve Taggard
(1894 – 1948)
With Child
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The Seasons
Spring—and her heart is singing
A song full of joyous cheer;
For each brightening day seems bringing
The hope of her life more near.
Summer—her heart is waiting;
Its dream is yet unfulfilled:
But her trust knows no abating,
Though the Spring’s glad song is stilled.
Autumn—her heart is burning
With the fever of restless fears;
And the darkened days returning
Bring her no relief save tears.
Winter—her heart is broken:
The struggles of Hope are o’er;
But the love that was here unspoken
Will be hers where hearts bleed no more.
Evelyn Forest
(Pen name of Anne Pares)
(? – ?)
The Seasons (1862-63)
Illustration: Frederick Eltze (1836–1870)
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Salazie
Oh ! dis-moi donc, enfant de la race créole,
D’où vient que pour nos bords, ton cœur est sans amour?
D’où vient que faible encor, ta première parole,
Dans l’avenir douteux, semble arrêter le jour
D’un départ sans retour?
Pourquoi, lorsque ta mère, offrant ton brun visage
A la splendeur d’un ciel si poétique à voir,
Insoucieux de lui, ton oeil ardent et noir,
A l’horizon lointain, demande une autre plage,
Ton rêve et ton espoir?
France ! France ! voilà ce que ton âme crie:
Eh ! la France, dis-moi, vaut-elle ta patrie?
De ton brillant soleil le sien est-il rival?
Son ciel est-il plus pur, sa nature plus belle?
Lorsque l’hiver partout jette la faim cruelle,
Dans tes fertiles champs, le joyeux cardinal,
En vain, pour ses petits, va-t-il lasser son aile?
Non, non, jamais l’hiver, déroulant son linceul,
N’affligea nos climats de famine et de deuil;
De nos bois de palmiers la robe est éternelle;
Le tarin chaque année y retrouve son nid,
Et l’oranger, si cher aux amours de Parny,
A tous nos beaux soleils offrent une fleur nouvelle.
Mais, ingrat, le dédain te mord et brûle au front,
Viens, suis-moi, fuis ces lieux où l’Océan tranquille,
Caresse avec amour les grèves de notre île;
Vois-tu, bien loin, là-bas, ce gigantesque mont,
Dont le front chauve et gris en trois cônes s’effile?
De son humide sein, immense réservoir,
Trois rivières, trois sœurs s’échappent sans se voir,
Et le chasseur hardi, seul, debout sur ces cimes,
Voit serpenter leurs lits creusés dans les abîmes.
Salazie à ses pieds, comme un riant Eden,
Sommeille en attendant les beaux jours de juin.
C’est là que ma muse fidèle,
Fière de chanter en chemin,
T’invite à voler avec elle.
Sur le léger Maho consens à t’appuyer.
Laissons de Saint-André la ville pluvieuse ;
Quittons les vastes champs où la canne orgueilleuse,
Sans pitié détrôna le vieux giroflier;
Regarde de ce pont la légère structure;
Il s’élance, hardi, d’un bord à l’autre bord;
Et le frisson au cœur, le passant y mesure
L’espace qui, sous lui, semble un gouffre de mort.
Là, comme un éternel musée
Qui s’ouvre aux yeux du voyageur,
La nature déroule, imposante et bronzée,
De sa création la pompe et la grandeur!
Là, si ta veine émue est pleine encor de sève,
Si ton regard de nain peut voir et mesurer,
Si d’un sublime amour ton cœur peut s’enivrer,
Contemple, admire et rêve…
Mais d’un vol plus rapide, effleurons ces vallons,
Où, par endroit dans la clairière,
Une blanche fumée, ondulant en flocons,
Trahit du Salazien la tente hospitalière.
Saluons, en passant, ces superbes pitons
Qu’une vapeur bleuâtre offre à sa transparence.
La royale fougère y suspend ses festons,
Et sur leurs flancs moussus le palmier balance.
Contemplant ces torrents qui blanchissent leurs bords,
Et ces ponts suspendus, et ces gorges profondes,
Où l’on n’entend jamais que le long bruit des ondes
Qui tombent en cascades et grondent en accords!
Ne te semble-t-il pas dans ce chœur d’harmonies,
Ouir les grandes voix d’invisibles génies?
Mais poursuivons, sans bruit dans ces bois parfumés,
Où le vert framboisier défend ses fruits aimés;
Où le Natte géant jette une ombre suprême,
Où le Fanjan élance un coquet diadème;
Et tantôt dans la vallée, échappant à l’ombrage,
Arrivons sans fatigue à ces frais ermitage
Assis au bord de l’eau.
Vois s’ouvrir après lui ce cirque granitique,
Sublime enfantement d’un cataclysme antique,
Où telle qu’une fleur dans un casque d’airain,
Marzas sourit au pèlerin;
Laisse-la reposer dans l’ombre
Des citronniers groupés sans nombre,
Et contemple avec moi ce grand panorama,
Tout hérissé de pics à la face angulaire.
Oh ! quelle forte main, en ligne circulaire,
Les fondit et les rassembla!
Parlez, répondez-moi, vieux colosses de pierre:
Êtes-vous d’un volcan les travaux infinis,
Ou les noirs ossements de ces géants punis
Pour avoir, jusqu’aux cieux, porté leur tête altière?
D’un temple surhumain êtes-vous les débris,
Ou d’un monde inconnu les ébauches sublimes?
De la destruction les terribles esprits,
Vous ont-ils laissés là, comme les millésimes
D’un passé merveilleux par le néant surpris?
Il semble au voyageur qui, muet, vous admire,
Que debout sur vos fronts un Dieu passe et respire!
Oh ! que j’aime à vous voir lorsque Mars orageux
Vous a longtemps cachés sous ses brumes compactes,
Vous reparaissez tout frileux,
Et blancs de mille cataractes!
Mais je vois Bé-Massoum, Anchaing et Cimandefs,
Qui se dressent là-bas, semblables à trois chefs.
Faisons encore trois pas ; ah ! voilà Salazie,
La voilà sous nos yeux, fraîche de poésie!
Salut, Sainte oasis ! Toi, Piton, son époux,
Qui la gardes de loin comme un vieillard jaloux,
Salut à la blanche couronne,
Dont la nue au front t’environne!
Salut au moins, en cheveux blancs
Qui prie à genoux sur tes flancs!
Je te revois, source chérie,
Comme on revoit une patrie;
Car, pour celui qui souffre et gémit ici-bas,
La patrie est aux lieux où la douleur n’est pas!
Trois fois de ton versant j’ai vu le triple étage,
Peupler ses toits joyeux de frères et d’amis;
Car, là comme tes jours, le cœur est sans nuage,
Et l’égoïsme affreux ne fut jamais admis!
Sous ton beau ciel sans haine et sans envie,
La joie au cœur on vit d’une autre vie;
Et bien souvent ton orgueilleux rempart
Compta les pleurs répandus au départ!
Oh ! tu n’es plus ce bienfait inutile,
Au fond des bois, si longtemps rejeté!
Chaque saison voit un peuple débile,
Boire à tes eaux la force et la santé;
Oui, le bonheur te charme, ô ma jouvence!
Ton gai séjour s’éveille au bruit des jeux,
Et ta fontaine, au cœur du malheureux
Apporte au moins une douce espérance!
Ah ! puisses-tu comme un rayon de miel,
Toujours t’offrir à ceux qui, sur la terre,
Ne boivent plus qu’à la coupe de fiel!
Eugène Dayot
(1810-1852)
Salazie
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Peace
Ah, that Time could touch a form
That could show what Homer’s age
Bred to be a hero’s wage.
‘Were not all her life but storm,
Would not painters paint a form
Of such noble lines,’ I said,
‘Such a delicate high head,
All that sternness amid charm,
All that sweetness amid strength?’
Ah, but peace that comes at length,
Came when Time had touched her form.
William Butler Yeats
(1865-1939)
Peace
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Asche
1.
Wie sie lodern, wie sie beben,
Still verglimmen und verweh’n –
Und ein Stück von meinem Leben
Seh’ in Asche ich vergeh’n.
Weiche, goldig-blonde Locken,
Manche Blume, die da schlief,
Es zerstirbt in Aschenflocken
Mancher alte Liebesbrief.
Welches Glück die Worte brachten,
Diese Phrasen, – Gott erbarm’!
Wie sie heiß den Kopf einst machten –
Heute wird die Hand kaum warm!
2.
Im Kamin lag grau die Asche,
Und ich saß, nachdenklich schürend,
In dem letzten tauben Reste
Nach verborg’nen Gluthen spürend.
Und es flammte aus der Asche,
Wieder helle Funken sprühend,
Eine halbverglomm’ne Kohle
Und zersplitterte verglühend.
Und es flüstert in der Asche:
Warum tödtest Du, berührend
Was noch aufflammt, Dir zur Leuchte,
Dich aus Nacht und Kälte führend? ….
3.
Wilde, ungeberd’ge Flammen,
Die sich suchen und verstecken,
Wie sie zischeln, wie sie schmeicheln
Und sich schlängeln und sich necken;
Wie sie prasseln, knistern, jubeln,
Sich verfolgen und umschlingen,
Wie sie zu dem heißen Reigen
Ihre lockern Lieder singen!
Wie sie endlich glühend züngeln,
Jauchzend hoch und höher schlagen,
Mit den schlanken rothen Armen
Gierig in einander ragen!
Welches glühend frische Leben
Seh’ ich in den Flammen treiben –
Und nichts als ein Häuflein Asche
Soll von all’ den Gluthen bleiben? ….
4.
Todte Liebe, – kalte Asche!
Armer, längst zerstob’ner Traum –
Wie ein geisterhaftes Mahnen
Weht es durch den öden Raum!
Oft ist mir, als müßt ich hüten
Dich, wie einst, mein sterbend Kind –
Doch ein Luftzug – und die Asche
Fliegt hinaus in Nacht und Wind!
Ada Christen
(1839 – 1901)
Asche
1870
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Song
What can it mean?—that glance so tender,
Out of the depths of two soft dark eyes;
Can it be earnest of heart-surrender,
Making me blest with a sweet surprise?
What can it mean?—white hands caressing
Between them a hand that is scarred and brown:
Is it a dream?—two soft lips pressing
That hard rough hand while the tears fall down.
What can it mean?—you kneel beside me,
Laying your dear head upon my breast,
Giving me all that you once denied me!
Is it, sweetheart, is it love confessed?
Evelyn Forest
(Pen name of Anne Pares)
( …-… unknown)
Song
Illustration: Frederick Eltze (1836–1870)
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Kuß
Auf die Hände küßt die Achtung,
Freundschaft auf die offne Stirn,
Auf die Wange Wohlgefallen,
Sel’ge Liebe auf den Mund;
Aufs geschloßne Aug’ die Sehnsucht,
In die hohle Hand Verlangen,
Arm und Nacken die Begierde,
Übrall sonst die Raserei.
Franz Seraphicus Grillparzer
(1791 – 1872)
Kuß
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The Palace-Burner
A picture in a newspaper
She has been burning palaces. “To see
The sparks look pretty in the wind?” Well, yes—
And something more. But women brave as she
Leave much for cowards, such as I, to guess.
But this is old, so old that everything
Is ashes here—the woman and the rest.
Two years are—oh! so long. Now you may bring
Some newer pictures. You like this one best?
You wish that you had lived in Paris then?
You would have loved to burn a palace, too?
But they had guns in France, and Christian men
Shot wicked little Communists like you.
You would have burned the palace?—Just because
You did not live in it yourself! Oh! why
Have I not taught you to respect the laws?
You would have burned the palace—would not I?
Would I? Go to your play. Would I, indeed?
I? Does the boy not know my soul to be
Languid and worldly, with a dainty need
For light and music? Yet he questions me.
Can he have seen my soul more near than I?
Ah! in the dusk and distance sweet she seems,
With lips to kiss away a baby’s cry,
Hands fit for flowers, and eyes for tears and dreams.
Can he have seen my soul? And could she wear
Such utter life upon a dying face:
Such unappealing, beautiful despair:
Such garments— soon to be a shroud—with grace?
Has she a charm so calm that it could breathe
In damp, low places till some frightened hour;
Then start, like a fair, subtle snake, and wreathe
A stinging poison with shadowy power?
Would I burn palaces? The child has seen
In this fierce creature of the Commune here,
So bright with bitterness and so serene,
A being finer than my soul, I fear.
Sarah Morgan Bryan Piatt
1836–1919
The Palace-Burner
A picture in a newspaper
Poem
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