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Mireille Havet
(1898-1932)
C’est ce désir du monde
À Mlle Lilie de Lanux
C’est ce désir du monde
qui m’hallucine !
La hantise de ce qui reste à créer
dans les contrées
neuves comme mon ardeur.
L’aube monte,
éclate aux vitres et joue un instant
avec les rainures du volet.
C’est avant l’aube qu’il faut partir..!
La douceur du jour vous rattache aux choses
qui ont bercé l’enfance.
Avec rudesse : il faut partir !
Ceindre ses reins de la ceinture d’acier
dont les clous mordent la chair
à la moindre défaillance.
Traverser le jardin, sans cueillir de fleurs,
ne pas s’attarder à la barrière qui grince !
Partir… avant l’heure.
C’est la rudesse qui dirige.
C’est la ligne droite et la route poudreuse,
dans l’aurore malléable,
qui attirent.
Et la poussière se fait légère et douce
aux talon nus
qui s’y enfoncent avec volupté !
Les horizons ne sont pas des mythes
Ils sont là pour être traversés ! vaincus ! Livrés !
Tous les secrets des montagnes,
toute la langueur des rivières,
toute la force mystique de l’océan indomptable
et le désert, qui noie, mieux que l’onde
sont pour nous.
Pour Toi : Voyageur désirable !
Que rien n’harasse et que rien ne déçoit :
avec ta besace grise sur ta hanche
ton dur bâton !
Sans arme ! Et sans fortune !
Livré au ciel, comme Jésus-Christ
Le fut aux hommes,
Livré avec le seul vêtement
de ta chair : à la source
qui coule en chantant
sur tes reins.
Les cimes ! Les cimes !
Nous appellent, se dressant
multiples et farouches
comme un désir qui s’amplifie.
Elle s’exhaussent
les unes sur les autres,
harcelant nos yeux
qui ne peuvent tout posséder !
Ô courses folles
dans la nuit,
avec les constellations jusqu’aux épaules
et la tentation de les prendre à pleine main.
Usure exquise de tout ce qui dort en nous
et s’éveille, au contact des ouragans
et des soleils,
absorptions entière de la Terre
par tous les pores de la peau
cuivrée, durcie !
Possession enfin palpable
de ce que Dieu donna à l’homme
pour l’aider à conquérir le ciel.
Possession unique !
Dure comme un arc bandé,
dont la flèche serait,
un désir insatiable
d’une portée illimitée.
Voici la nuit sur la ville.
En haut de la grande Tour,
un paon s’éploie
comme un drapeau d’azur.
Et c’est le signe !
Et c’est le flambeau !
Ah ! Partons sans détour,
pendant que la soif dure encore
et avant d’être résignés.
Pendant que sur ce mur, l’oiseau sonore
clame la détresse des prisonniers.
Dans mes libres membres bouillonne,
La folle promesse de l’univers
qui s’abandonne
à mon désir.
Revue La Presqu’île n°4 (octobre 1916)
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Mireille Havet
(1898-1932)
Adieu à la Touraine
À Christiane et à Paul Aeschimann
Ah ! c’est bien tentant de se casser la figure
et d’épanouir son sang sur la terre dure !
Par la fenêtre ouverte : se jeter !
Mourir !
Et le crépuscule laisse monter la lune.
Touraine ! Terre de nos rois,
cœur de France, qu’entoure la guerre
comme un serre-téte sanglant
Touraine !
Tu te mires dans la rivière
avec le croissant de la lune nouvelle.
J’ai vu ton soleil s’évanouir sur la forêt,
glisser avec langueur le long des troncs ambrés,
répandre avec volupté
l’amour de ses flancs dilatés
par cette dernière étreinte d’Automne,
et les rivières, à travers Toi ! Touraine !
à travers toi ! ma France !
s’en vont claires comme des veines
sillonnant tes champs de gais reflets d’argent.
Voici le dernier soir !
La vie nouvelle réclame à chaque instant
une ferveur nouvelle,
et c’est déjà le Départ.
Dernier soir campagnard, ma douleur est intense.
Touraine qui m’as reçue pendant un an de guerre,
à Toi j’adresse ce soir
un dernier appel et une dernière prière.
Tu ne m’as pas trop donné, Touraine !
j’ai su te comprendre et j’ai su t’aimer.
Belles chevauchées des rois à travers la forêt,
vous hantez mes rêves et je pars à regret.
Mais ainsi…..
La guerre perpétuelle aiguise ma nostalgie.
C’est la vie que j’appelle !
Que la mort soit bannie !
Toute ma force se révolte en te contemplant
ma terre !
Toi que l’on a voulu prendre,
que l’on a voulu enlever à ma jeunesse
et que j’aime d’un amour illimité !
Les voitures passent sur le pont.
La roue du moulin tourne près du pont.
J’entends son rythme lent
et le saut des poissons (sous le pont).
Tout cela va finir.
C’est le dernier soir.
Je ne verrai plus le jardin provincial
avec ses fouillis d’herbe
et son grand ciel d’étoile.
Éperdument je me rejette dans la vie bourdonnante,
dans Paris : ma ville fascinante.
Mais le triste attrait de ce que l’on quitte
me retient en arrière…
Ah ! faiblesse ! Mauvaise constitution de l’homme
en face de l’Avenir !
Il faut partir,
Éternellement quitter.
Le but n’est pas ici. Il est beaucoup plus loin,
derrière la mort, — en dehors de l’atteinte de nos mains
Mais que ce serait bon de l’atteindre tout de suite,
avant d’être fatigué par les nombreuses étapes !
De l’atteindre en pleine force,
du haut de cette fenêtre,
et d’épanouir son sang
dans le sang de l’Automne,
de la guerre perpétuelle
et du canon qui tonne !
Ah ! le désir de vivre est encore le plus fort !
Je suis liée à mes dix-sept ans par un sort
et Je ne peux me sauver…..
France, sur toi, sur ton poitrail calme,
mais cerné de frontières enflammées,
je m’écrase ce soir !
flambante, Moi aussi, du désir de savoir !
Sur cette calme Touraine que je domine
de toute ma destinée incertaine,
je m’appuie pour commencer ma Vie !
Base de terre qui ne croulera pas
sous le poids de ma jeunesse,
tu seras mon point de départ,
et ton ciel verse en moi
toute l’allégresse
qui berça nos rois !
Revue Le Mercure de France n°431 (1er juin 1916)
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Ernst Stadler
(1883-1914)
Dunkle Fahrt
Die alten Brunnen rauschten wie im Traum
durch fernen Hall vertrauter Abendglocken
und flossen weich ins Dunkel· das den Duft
nachtschwüler Gärten· die ich spät durchwandert·
still atmend trug. Nun tut sich dämmernd auf·
vom schwanken Frühlicht hingetürmt· umwölbt
von Felsenstürzen· purpurtiefen Schluchten·
der letzten Fahrten letzte Ruhestatt:
Mit schwarzem Strom die goldig dunkle Trift.
Die kalten Eisenstufen schreit ich leicht
die leise klirrenden ins Tal· daraus
nicht Rückkehr ist. Nun bette mich
in blauen Schatten blütenloses Land·
traumstarre Flut!
Schonrührt dein schwerer Hauch
mich schauernd an. Schon überweht ein Glanz
mich Trunknen hell wie einer Gottheit Bild
aus blitzendem Gewölk. Schon trübt und wirrt
des Lebens Spiegel fern sich wie ein Traum·
der flatternd zwischen Tag und Dämmer lischt.
1904
Ernst Stadler poetry
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Mireille Havet
(1898-1932)
Le petit cimetière
Derrière le mur du petit cimetière, il y a une chèvre blanche qui mange de l’herbe verte. Derrière le mur du petit cimetière.
Devant le mur du petit cimetière, il y a la place aux pavés inégaux. Devant le mur du petit cimetière. A l’intérieur du petit cimetière, il y a des rangées de tombes et un champ de croix. A l’intérieur du petit cimetière il y a des croix, des croix, des croix !
Beaucoup sont noires, en simple bois ; d’autres en fer aux garnitures touillées, d’autres en pierre, aux fannes ouvragées. Elles sont toutes neuves, ou bien très vieilles, et sur la pierre humide des tombes, ou sur les pierres de granit gris, des fleurs se fanent et l’herbe pousse.
Là sont réunis sous la terre, le tout petit enfant au grand sage, le voleur au prêtre, l’ennemi à l’ennemi et l’ami à l’amie. Là sont réunis sous la terre tous ceux que la vie a séparés. Mais la terre garde bien son secret, elle ne dit pas où sont ses morts et où, nous serons, nous les vivants. Mais la chèvre mange son herbe verte derrière le mur du petit cimetière.
Ah! que de gens, que de gens, que de gens! qu’une chèvre blanche garde en paissant.
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Ernst Stadler
(1883-1914)
Aus der Dämmerung
In Kapellen mit schrägen Gewölben· zerfallnen Verließen
und Scheiben flammrot wie Mohn und wie Perlen grün
und Marmoraltären über verwitterten Fliesen
sah ich die Nächte wie goldne Gewässer verblühn:
der schlaffe Rauch zerstäubt aus geschwungnen Fialen
hing noch wie Nebel schwankend in starrender Luft·
auf Scharlachgewirken die bernsteinschillernden Schalen
schwammen wie Meergrundwunder im bläulichen Duft.
In dämmrigen Nischen die alten süßen Madonnen
lächelten müd und wonnig aus goldrundem Schein.
Rieselnde Träume hielten mich rankend umsponnen·
säuselnde Lieder sangen mich selig ein.
Des wirbelnden Frühlings leise girrendes Locken·
der Sommernächte Duftrausch weckte mich nicht:
Blaß aus Fernen läuteten weiße Glocken . .
Grün aus Kuppeln sickerte goldiges Licht . .
1904
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James Joyce
(1882-1941)
DEAR HEART, WHY WILL YOU USE ME SO?
EAR heart, why will you use me so?
Dear eyes that gently me upbraid,
Still are you beautiful — but O,
How is your beauty raimented!
Through the clear mirror of your eyes,
Through the soft cry of kiss to kiss,
Desolate winds assail with cries
The shadowy garden where love is.
And soon shall love dissolved be
When over us the wild winds blow–
But you, dear love, too dear to me,
Alas! why will you use me so?
Source: Chamber Music. James Joyce. London: Elkin Mathews, 1907.
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Ernst Stadler
(1883-1914)
Untergang
Die kupferrote Sonne im Versinken
Hängt zwischen Höhlen scharf gezackter Zweige
In harter Glut der strahlenlosen Neige,
Die feuchte Luft scheint allen Glanz zu trinken.
Die grauen Wolken, aufgeschwellt von Regen,
Mit langen Schleppen, die am Boden schleifen,
Und lau umströmt von schwachen Lilastreifen,
Ergießen dünnes Licht auf allen Wegen.
Nur in der Bäume enggedrängten Gruppen,
Die steil wie Inseln aus den grünen Matten
Des Parkes steigen, lagern dichtre Schatten,
Hinsinkend von den braunen Hügelkuppen.
Ernst Stadler poetry
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Ernst Stadler
(1883-1914)
Mittag
Der Sommermittag lastet auf den weißen
Terrassen und den schlanken Marmortreppen·
die Gitter und die goldnen Kuppeln gleißen·
leis knirscht der Kies. Vom müden Garten schleppen
sich Rosendüfte her· wo längs der Hecken
der schlaffe Wind entschlief in roten Matten·
und geisternd strahlen zwischen Laubverstecken
die Götterbilder über laue Schatten.
Die Efeulauben flimmern. Schwäne wiegen
und spiegeln sich in grundlos grünen Weihern·
und große fremde Sonnenfalter fliegen
traumhaft und schillernd zwischen Düfteschleiern.
1904
Ernst Stadler poetry
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Ernst Stadler
(1883-1914)
Dämmerung in der Stadt
Der Abend spricht mit lindem Schmeichelwort die Gassen
In Schlummer und der Süße alter Wiegenlieder,
Die Dämmerung hat breit mit hüllendem Gefieder
Ein Riesenvogel sich auf blaue Firste hingelassen.
Nun hat das Dunkel von den Fenstern allen Glanz gerissen,
Die eben noch beströmt wie veilchenfarbne Spiegel standen,
Die Häuser sind im Grau, durch das die ersten Lichter branden
Wie Rümpfe großer Schiffe, die im Meer die Nachtsignale hissen.
In späten Himmel tauchen Türme zart und ohne Schwere,
Die Ufer hütend, die im Schoß der kühlen Schatten schlafen,
Nun schwimmt die Nacht auf dunkel starrender Galeere
Mit schwarzem Segel lautlos in den lichtgepflügten Hafen.
1911
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Charles Cros
(1842-1888)
Testament
Si mon âme claire s’éteint
Comme une lampe sans pétrole,
Si mon esprit, en haut, déteint
Comme une guenille folle,
Si je moisis, diamantin,
Entier, sans tache, sans vérole,
Si le bégaiement bête atteint
Ma persuasive parole,
Et si je meurs, soûl, dans un coin
C’est que ma patrie est bien loin
Loin de la France et de la terre.
Ne craignez rien, je ne maudis
Personne. Car un paradis
Matinal, s’ouvre et me fait taire.
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Ernst Stadler
(1883-1914)
Ballhaus
Farbe prallt in Farbe wie die Strahlen von Fontänen,
die ihr Feuer ineinanderschießen,
Im Geflitter hochgeraffter Röcke
und dem Bausch der bunten Sommerblusen.
Rings von allen Wänden, hundertfältig
Ausgeteilt, strömt Licht.
Die Flammen, die sich zuckend in den Wirbel gießen,
Stehen, höher, eingesammelt,
in den goldgefaßten Spiegeln, fremd und hinterhältig,
Wie erstarrt und Regung doch in grenzenlose Tiefen
weiterleitend, Leben, abgelöst und fern
und wieder eins und einig mit den Paaren,
Die im Bann der immer gleichen Melodien,
engverschmiegt, mit losgelassnen Gliedern schreitend,
Durcheinanderquirlen: Frauen, die geschminkten
Wangen rot behaucht, mit halb gelösten Haaren,
Taumelnd, nur die Augen ganz im Grund ein
wenig matt, die in das Dunkel leerer Stunden laden,
Während ihre Körper sich im Takt
unkeuscher Gesten ineinanderneigen,
Ernsthaft und voll Andacht:
und sie tanzen, gläubig blickend, die Balladen
Müd gebrannter Herzen, lüstern und verspielt,
und vom Geplärr der Geigen
Wie von einer zähen lauen Flut umschwemmt.
Zuweilen kreischt ein Schrei.
Ein Lachen gellt. Die Schwebe,
In der die Paare, unsichtbar gehalten,
schaukeln, schwankt.
Doch immer, wie in traumhaft irrem Schwung
Schnurrt der Rhythmus weiter
durch den überhitzten Saal …
Daß nur kein Windzug jetzt
die roten Samtportieren hebe,
Hinter denen schon der Morgen wartet,
grau, hager, fahl …
bereit, in kaltem Sprung,
Die Brüstung übergreifend, ins Parkett zu gleiten,
daß die heißgetanzten Reihen jählings stocken,
Traum und Tanz zerbricht,
Und während noch die Walzerweise
sinnlos leiernd weitertönt,
Tag einströmt und die dicke Luft von Schweiß,
Parfum und umgegossnem Wein zerreißt,
und durch das harte Licht,
Fernher rollend, ehern, stark und klar,
das Arbeitslied der großen Stadt
durch plötzlich aufgerissene Fenster dröhnt.
Ernst Stadler poetry
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Antony Kok Prijs 2012 voor Hans Stevens
Hans Stevens, misschien wel de eigenzinnigste man uit de Tilburgse kunsthistorie, heeft zondag 9 september 2012 de Antony Kok Prijs ontvangen uit handen van Jan Doms. Dat gebeurde in Galerie Kokon tijdens de opening van ‘wat Hans’ laatste tentoonstelling zal zijn’, aldus een desbetreffend persbericht. Die ongebruikelijke formulering is ingegeven door de droevige omstandigheid dat de geestelijke vader van het Tilburgse experimentele kunstenpodium Argument ongeneeslijk ziek is. Desondanks wist hij bijna van geen ophouden toen hij zijn gehoor vergastte op een langdurig openingsbetoog, daarbij ook reclame makend voor zijn magnum opus, de meer dan 2 miljoen pagina’s tellende ‘EN-collectie’.
In zijn dankwoord betrok hij niet op de laatste plaats zijn levensgezellin Sandra Eijkman.
Hieronder volgt het juryrapport dat uitgesproken werd door Jan Doms.
Juryrapport Antony Kok Prijs
Hans Stevens, beeldend kunstenaar, volger van het grote wereldgebeuren vanaf de roemruchte vijfsprong van Tilburg, theoreticus van de valutamarkten en het beelden in de breedste en wezenlijke zin van het woord, menner van de taal, maar bovenal, althans in het kader van deze eervolle prijs, bedenker en initiatiefnemer van Argument Vertoningsruimte in Tilburg.
Al twintig jaar lang een bescheiden doch bijzonder belangrijke waarde voor de kunst die met onze stad verbonden is en wil zijn. Een stedelijke oase voor het vrije artistieke proces, vertaald in de bekende witte ruimte met de twee daglichten die het elke keer weer een feest maken de teweeggebrachte transformatie door de kunstenaars, te aanschouwen. Hans voegt daar gevraagd (en ongevraagd) bij elke nieuwe opening nog zijn béschouwing aan toe die, naar eigen zeggen, voor het eerst voluit uit de verf kwam tijdens zijn optreden op de Documenta in Kassel.
De jury heeft, voordat ze besloot de prijs aan Hans Stevens toe te kennen, natuurlijk gekeken naar het gewicht van deze altruïstische inspanningen voor kunst en kunstenaars en voor Tilburg in zijn artistieke verbondenheid met andere steden in de wereld. Er is gekeken naar het belang, het effect of, zoals men tegenwoordig pleegt uit te drukken, naar het rendement.
Daar kan de jury duidelijk over zijn. Er is vastgesteld dat Argument als van grote waarde wordt gezien door de kunstenaars die in de gelegenheid worden (werden) gesteld te experimenteren met ruimte, vorm en betekenis. En waarom vinden ze Argument van waarde. Dat is vooral omdat het doel van de experimenten is om iets uit te vinden dat nadien in andere omgevingen die meer op het overdrachtelijke gericht zijn zoals galeries en musea, tot volle wasdom kan komen.
Natuurlijk zal de criticaster zeggen, al dan niet onder de druk van de overheid, het publiek zal Argument niet overlopen. Dat kan ook niet om de simpele reden dat massale aanwezigheid op last van de brandweer niet toegestaan is en omdat er maar 1 toilet beschikbaar is. De jury heeft dan ook vooral gekeken naar de waarde van het publiek in dit concept van wezenlijk experiment. Ook publiek moet de gelegenheid krijgen om te gaan met de kunst zoals die ter plekke ontstaat, dikwijls onaf en (nog) niet op het schild gehesen omwille van het prestige of het geld. Bescheidenheid en onaanzienlijkheid is troef. En daar ligt nu net de waarde van Argument Vertoningsruimte.
Hans is een ware tekenaar. De enige tekenaar die onder andere al twintig jaar lang op klein formaat ‘schriftelijk’ verslag doet van de kunstenaars in residentie bij Argument. Wij allen weten dat daar nu een eind aan komt. Tezamen vormen deze tekeningen een waar monument van de stedelijke kunst zoals zich die in Argument gemanifesteerd heeft.
Een ander voor de burger meer toegankelijk verslag van de gebeurtenissen in ‘Argumentenlaboratorium Het Ei’ kan men vinden op de website. Een van de zaken die slechts mogelijk zijn met inzet van collega-kunstenaars en vrienden van de kunst op het vlak van fotografie en film en aanverwant. Dat kenmerkt Argument ook. Het is de belangeloze inzet van velen die het wonder van de kunsten mogelijk maken.
Het is natuurlijk ondenkbaar de rol van Sandra Eijkman – let wel ! drs. Sandra Eijkman, kenner van de kunstenaarsinitiatieven in Nederland – hierin niet te betrekken. Rots in de branding, administratrice, secretaresse, toeverlaat, gastvrouw, woman’s brain, enz. enz. en natuurlijk coördinator en communicator van Argument, bezoldigd en onbezoldigd en last but not least, levenspartner tot het einde.
Er gingen in de jury stemmen op om Sandra de prijs toe te kennen, of tenminste mede toe te kennen. Maar volgens het onderliggende statuut van de Anthony Kok Prijs is dat onmogelijk. Want die kan alleen worden toegekend aan een kunstenaar die zich substantieel, met overgave en met het nodige gevolg op belangeloze wijze inzet voor de kunsten en de daarmee verbonden kunstenaars.
Alles overwegende heeft de jury na rijp beraad besloten Hans Stevens de Antony Kok Prijs toe te kennen. Hij vervolmaakt de reeks van kunstenaars die hem zijn voorgegaan. Zoals Ernest Potters, fotograaf, die met zijn Ruimte-X de spits afbeet, Jan Spit, beeldend kunstenaar, die met zijn galerie Artikel als tweede werd gelauwerd en Paul van Kemenade, saxofonist/componist met o.a. met Stranger than Paranoia die als derde werd geëerd.
De prijs in geld bedraagt EURO 5.000, niet te besteden ten eigen bate – dat maakt de prijs niet alleen eervol maar ook uniek in zijn soort – doch uitsluitend te besteden aan de kunst van anderen. In dit geval biedt Argument Vertoningsruimte daar de beste gelegenheid voor.
De jury wenst Hans, Sandra en alle andere betrokkenen bij Argument Vertoningsruimte veel genoegen om wederom met behulp van het ter beschikking gestelde prijzengeld de kunst te dienen.
photos and text joep eijkens
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