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  1. ‘Il y a’ poème par Guillaume Apollinaire
  2. Eugene Field: At the Door
  3. J.H. Leopold: Ik ben een zwerver overal
  4. My window pane is broken by Lesbia Harford
  5. Van Gogh: Poets and Lovers in The National Gallery London
  6. Eugene Field: The Advertiser
  7. CROSSING BORDER – International Literature & Music Festival The Hague
  8. Expositie Adya en Otto van Rees in het Stedelijk Museum Schiedam
  9. Machinist’s Song by Lesbia Harford
  10. “Art says things that history cannot”: Beatriz González in De Pont Museum
  11. Georg Trakl: Nähe des Todes
  12. W.B. Yeats: Song of the Old Mother
  13. Bert Bevers: Großstadtstraße
  14. Lesbia Harford: I was sad
  15. I Shall not Care by Sara Teasdale
  16. Bert Bevers: Bahnhofshalle
  17. Guillaume Apollinaire: Aubade chantée à Laetare l’an passé
  18. Oscar Wilde: Symphony In Yellow
  19. That Librarian: The Fight Against Book Banning in America by Amanda Jones
  20. When You Are Old and grey by William Butler Yeats
  21. Katy Hessel: The Story of Art without Men
  22. Alice Loxton: Eighteen. A History of Britain in 18 Young Lives
  23. Oscar Wilde: Ballade De Marguerite
  24. Anita Berber: Kokain
  25. Arthur Rimbaud: Bannières de mai
  26. Algernon Charles Swinburne: The Complaint of Lisa
  27. The Revelation by Coventry Patmore
  28. Guillaume Apollinaire: Annie
  29. Oscar Wilde: The Garden of Eros
  30. The Song of the Wreck by Charles Dickens
  31. Guillaume Apollinaire: Poème 1909
  32. There was an Old Man with a Beard by Edward Lear
  33. Modern Love: XXIX by George Meredith
  34. Insomnia by Dante Gabriel Rossetti
  35. Arthur Rimbaud: Départ

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  23. WESTERN FICTION & NON-FICTION
  24. ·

 

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The Pagan by George Orwell

 

The Pagan

So here are you, and here am I,
Where we may thank our gods to be;
Above the earth, beneath the sky,
Naked souls alive and free.
The autumn wind goes rustling by
And stirs the stubble at our feet;
Out of the west it whispering blows,
Stops to caress and onward goes,
Bringing its earthy odours sweet.
See with what pride the the setting sun
Kinglike in gold and purple dies,
And like a robe of rainbow spun
Tinges the earth with shades divine.
That mystic light is in your eyes
And ever in your heart will shine.

George Orwell
(1903 – 1950)
The Pagan

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Paul Valéry: Le Yalou

Le Yalou

Civilization, according to the interpretation of the
Occident, serves only to satisfy men of large desires.
Vicomte Torio.

En septembre mil huit cent quatre-vingt-quinze, et en Chine, un jour bleu et blanc, le lettré me conduisit à un phare de bois noir, sur le sable du rivage.

Nous quittâmes les derniers bosquets. Nous marchâmes, dormants, assoupis par la paresse du sol en poudre fondante, par qui étaient bus nos efforts, et qui descendait sous nos pas. Nous quittâmes le sable, enfin. Je regardai, en résumé, la vague trace de notre chemin se tordre et fuser sur la plage. Je vis dans les jambes du phare cligner la lumière de l’eau.

A chaque marche, nous devenions plus légers, et nous respirions et nous voyions davantage. Vers la mi-hauteur, nous devînmes plus lourds. Un vent plein et bien tendu se mit heureusement à exister : il a tâtonné les barres de bois tièdes à travers la soie se gonflant de la robe du Chinois. La mer monte avec nous.

Toute la vue nous vint comme un frais aliment. Là-haut, il faisait si bon que nous sentîmes bientôt un petit besoin à satisfaire. Au bout d’un temps indifférent, la douce égalité du mouvement, du calme nous saisit.

La mer, qui me remuait tendrement, me rendait facile. Elle emplissait tout le reste de ma vie, avec une grande patience qui me faisait plaisir elle m’usait, je me sentais devenir régulier.

Les ondes, tournant sans peine, me donnaient la sensation de fumer, après avoir beaucoup fumé, et de devoir fumer infiniment encore. C’est alors que le souvenir édulcoré de maintes choses importantes passa aisément dans mon esprit : je sentis une volupté principale à y penser avec indifférence ; je souris à l’idée que ce bien-être pouvait éliminer certains erreurs, et m’éclairer.

Donc . . . Et je baissai mes paupières, ne voyant plus de la brillante mer que ce qu’on voit d’un petit verre de liqueur dorée, portée aux yeux. Et je fermai les yeux. Les sons de la promenade de l’eau me comblaient.
J’ignore comment vint à mon compagnon un désir de parler et de vaincre l’air délicieux, l’oubli. Je me disais : Que va-t-il dire ? aux premiers mots obscurs.

– Nippon, dit-il, nous faire la guerre. Ses grands bateaux blancs fument dans nos mauvais rêves. Ils vont troubler nos golfes. Ils feront des feux dans la nuit paisible.
– Ils sont très forts, soupirai-je, ils nous imitent.
– Vous êtes des enfants, dit le Chinois, je connais ton Europe.
– En souriant tu l’as visitée.
– J’ai peut-être souri. Sûrement, à l’ombre des autres regards, j’ai ri. La figure que je me vois seul, riait abondamment, tandis que les joyeux moqueurs qui me suivaient et me montraient du doigt n’auraient pu supporter la réflexion de leur propre vie. Mais je voyais et je touchais le désordre insensé de l’Europe. Je ne puis même pas comprendre la durée, pourtant bien courte, d’une telle confusion. Vous n’avez ni la patience qui tisse les longues vies, ni le sentiment de l’irrégularité, ni le sens de la place la plus exquise d’une chose, ni la connaissance du gouvernement. Vous vous épuisez à recommencer sans cesse l’œuvre du premier jour. Vos pères ainsi sont deux fois morts, et vous, vous avez peur de la mort.

« Chez vous, le pouvoir ne peut rien. Votre politique est faite de repentirs, elle conduit à des révolutions générales, et ensuite aux regrets des révolutions, qui sont aussi des révolutions. Vos chefs ne commandent pas, vos hommes libres travaillent, vos esclaves vous font peur, vos grands hommes baisent les pieds des foules, adorent les petits, ont besoin de tout le monde. Vous êtes livrés à la richesse et à l’opinion féroces. Mais touche de ton esprit la plus exquise de vos erreurs.

« L’intelligence, pour vous, n’est pas une chose comme les autres. Elle n’est ni prévue, ni amortie, ni protégée, ni réprimée, ni dirigée; vous l’adorez comme une bête prépondérante. Chaque jour elle dévore ce qui existe. Elle aimerait à terminer chaque soir un nouvel état de société. Un particulier qu’elle enivre, compare sa pensée aux décisions des lois, aux faits eux-mêmes, nés de la foule et de la durée : il confond le rapide changement de son cœur avec la variation imperceptible des formes réelles et des Êtres durables. (Durant une fleur, mille désirs ont existé ; mille fois, on a pu jouir d’avoir trouvé le défaut de la corolle… mille corolles qu’on a crues plus belles ont été coloriées dans l’esprit, mais ont disparu…) C’est par cette loi que l’intelligence méprise les lois . . . et vous encouragez sa violence ! Vous en êtes fous jusqu’au moment de la peur. Car vos idées sont terribles et vos cœurs faibles. Vos pitiés, vos cruautés sont absurdes, sans calme, comme irrésistibles. Enfin, vous craignez le sang, de plus en plus. Vous craignez le sang et le temps.

« Cher barbare, ami imparfait, je suis un lettré du pays de Thsin, près de la mer Bleue. Je connais l’écriture, le commandement à la guerre, et la direction de l’agriculture. Je veux ignorer votre maladie d’inventions et votre débauche de mélange d’idées. Je sais quelque chose de plus puissant. Oui, nous, hommes d’ici, nous mangeons par millions continuels, les plus favorables vallées de la terre ; et la profondeur de ce golfe immense d’individus garde la forme d’une famille ininterrompue depuis les premiers temps. Chaque homme d’ici se sent fils et père, entre le mille et le dix mille, et se voit saisi dans le peuple autour de lui, et dans le peuple mort au-dessous de lui, et dans le peuple à venir, comme la brique dans le mur de briques. Il tient. Chaque homme d’ici sait qu’il n’est rien sans cette terre pleine, et hors de la merveilleuse construction d’ancêtres. Au point où les aïeux pâlissent, commencent les foules des Dieux. Celui qui médite peut mesurer dans sa pensée la belle forme et la solidité de notre tour éternelle.
« Songe à la trame de notre race ; et, dis-moi, vous qui coupez vos racines et qui desséchez vos fleurs, comment existez-vous encore ? Sera-ce longtemps?
« Notre empire est tissu de vivants et de morts et de la nature. Il existe parce qu’il arrange toutes les choses. Ici, tout est historique : une certaine fleur, la douceur d’une heure qui tourne, la chair délicate des lacs entrouverts par le rayon, une éclipse émouvante… Sur ces choses, se rencontrent les esprits de nos pères avec les nôtres. Elles se reproduisent et, tandis que nous répétons les sons qu’ils leur ont donnés pour noms, le souvenir nous joint à eux et nous éternise.

« Tels, nous semblons dormir et nous sommes méprisés. Pourtant, tout se dissout dans notre magnifique quantité. Les conquérants se perdent dans notre eau jaune. Les armées étrangères se noient dans le flux de notre génération, ou s’écrasent contre nos ancêtres. Les chutes majestueuses de nos fleuves d’existences et la descente grossissante de nos pères les emportent.

« Ils nous faut donc une politique infinie, atteignant les deux fonds du temps, qui conduisent mille millions d’hommes, de leurs pères à leurs fils, sans que les liens se brisent ou se brouillent. Là est l’immense direction sans désir. Vous nous jugez inertes. Nous conservons simplement la sagesse suffisante pour croître démesurément, au-delà de toute puissance humaine, et pour vous voir, malgré votre science furieuse, vous fondre dans les eaux pleines du pays du Thsin. Vous qui savez tant de choses, vous ignorez les plus antiques et les plus fortes, et vous désirez avec fureur ce qui est immédiat, et vous détruisez en même temps vos pères et vos fils.
« Doux, cruels, subtils ou barbares, nous étions ce qu’il faut à son heure. Nous ne voulons pas savoir trop. La science des hommes ne doit pas s’augmenter indéfiniment. Si elle s’étend toujours, elle cause un trouble incessant et elle se désespère elle-même. Si elle s’arrête, la décadence paraît. Mais, nous qui pensons à une durée plus forte que la force de l’Occident, nous évitons l’ivresse dévorante de sagesse. Nous gardons nos anciennes réponses, nos Dieux, nos étages de puissance. Si l’on n’avait conservé aux supérieurs, l’aide inépuisable des incertitudes de l’esprit, si, en détruisant la simplicité des hommes, on avait excité le désir en eux, et changé la notion qu’ils ont d’eux-mêmes – si les supérieurs étaient restés seuls dans une nature devenue mauvaise, vis-à-vis du nombre effrayant des sujets et de la violence des désirs – ils auraient succombé, et avec eux, toute la force de tout le pays. Mais notre écriture est trop difficile. Elle est politique. Elle renferme les idées. Ici, pour pouvoir penser, il faut connaître des signes nombreux ; seuls y parviennent les lettrés, au prix d’un labeur immense. Les autres ne peuvent réfléchir profondément, ni combiner leurs informes desseins. Ils sentent, mais le sentiment est toujours une chose enfermée. Tous les pouvoirs contenus dans l’intelligence restent donc aux lettrés, et un ordre inébranlable se fonde sur la difficulté et l’esprit.

« Rappelle-toi maintenant que vos grandes inventions eurent chez nous leur germe. Comprends-tu désormais pourquoi elles n’ont pas été poursuivies ? Leur perfection spéciale eût gâté notre lente et grande existence en troublant le régime simple de son cours. Tu vois qu’il ne faut pas nous mépriser, car, nous avons inventé la poudre, pour brandir, le soir, des fusées.

Je regarde. Le Chinois était déjà très petit sur le sable, regagnant les bosquets de l’intérieur. Je laisse passer quelques vagues. J’entends le mélange de tous les oiseaux légèrement bouillir dans la brise ou dans une vapeur d’arbustes, derrière moi et loin. La mer me soigne.

A quoi penser ? Pensai-je ? Que reste-t-il à saisir ? Où repousser ce qui maintenant me caresse, satisfaisant, habile, aisé ? Se mouvoir, en goûtant certaines difficultés, là-dedans, dans l’air ?… Tu me reposes, simple idée de me transporter si haut, et, au moindre élan, si près de toute pointe de vague qui crève ; ou d’arriver vers chaque chose infiniment peu désirée, avec nul effort, un temps imperceptible selon d’immenses trajets, amusants par eux-mêmes, si faciles, et revenir. Je suis attiré ; dans ce calme, ma plus petite idée se corrige, en se laissant, dans tout l’espace, se satisfaire, en improvisant tout de suite son exécution parfaite et le plaisir de se contenter qui la termine. Elle meurt chaque fois, ayant d’elle-même rétabli l’ensemble antérieur. Mais toute autre l’imite, et s’épuise pareille, voluptueusement, car le groupe de lumière et pensée qui dans ce moment me constitue, demeure encore identique. Alors, le changement est nul. Le temps ne marche plus. Ma vie se pose.

Presque rien ne me le fait sentir, puisque je reconquiers à chaque minute la précédente ; et mon esprit voltige à tous les points d’ici. Tout ce qui est possible est becqueté… Si tous les points de l’étendue d’ici se confondent successivement – si je puis en finir si vite avec ce qui continue –, si cette eau brillante qui tourne et s’enfonce comme une vis brillante dans le lointain de ma gauche –, si cette chute de neige dorée, mince, posée au large, en face . . .

Désormais, ouverte comme une huître, la mer me rafraîchit au soleil par l’éclat de sa chair grasse et humide : j’entends aussi l’eau, tout près, boire longuement, ou, dans les bois du phare, sauter à la corde, ou faire un bruit de poules.

Pour mieux l’écouter, je coupe le regard. Je baisse les paupières, et vois bouger bientôt deux ou trois petites fenêtres lumineuses, précieuses : des lunules orangées qui se contractent et sont sensibles ; une ombre où elles battent et m’aveuglent moi-même. Je veux reconstruire alors toute la vue que je viens de clore ; j’appelle les bleus nombreux, et les lignes fermées du tissu simple étendu sur une chose tremblante ; je fais une vague qui bouffe et qui m’élève . . .

Je n’en puis faire mille. Pourquoi ? Et la mer que je formais, disparaît. Déjà, je raisonne, et je trouve.
Rouvrons. Revenons au jour fixe. Ici il faut se laisser faire.

Les voilà toutes. Elles se roulent : je me roule. Elles murmurent je parle. Elles se brisent en fragments, elles se lèchent, elles retournent, elles flottent encore, elles moussent et me laissent mourant sur un sable baisé. Je revis au lointain dans le premier bruit du moindre qui ressuscite, au seuil du large. La force me revient. Nager contre elles – non, nager sur elles –, c’est la même chose ; debout dans l’eau où les pieds se perdent, le cœur en avant, les yeux fondus sans poids, sans corps . . .

L’individu, alors, sent profondément sa liaison avec ce qui se passe sous ses yeux, l’eau. (Paul Valéry, 1895)

Paul Valéry
(1871-1945)
Le Yalou

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Annie Ernaux wins the 2022 Nobel prize in literature

The 2022 Nobel prize in literature has been awarded to Annie Ernaux “for the courage and clinical acuity with which she uncovers the roots, estrangements and collective restraints of personal memory”.

Ernaux, who writes novels about daily life in France as well as non-fiction and is one of her country’s most acclaimed authors, had been among the favourites to win the prize.

Ernaux is the first French writer to win the Nobel since Patrick Modiano in 2014. She becomes the 16th French writer to have won the Nobel to date.

Anders Olsson, chair of the Nobel committee, said that in her work, “Ernaux consistently and from different angles, examines a life marked by strong disparities regarding gender, language and class”.

Ernaux was born in 1940 and grew up in the small town of Yvetot in Normandy. She studied at Rouen University, and later taught at secondary school.

From 1977 to 2000, she was a professor at the Centre National d’Enseignement par Correspondance. Olsson said her “path to authorship was long and arduous”.

Works
Les Armoires vides, Paris, Gallimard, 1974; Gallimard, 1984.
Ce qu’ils disent ou rien, Paris, Gallimard, 1977; French & European Publications, Incorporated.
La Femme gelée, Paris, Gallimard, 1981; French & European Publications, Incorporated, 1987.
La Place, Paris, Gallimard, 1983; Distribooks Inc, 1992.
Une Femme, Paris, Gallimard, 1987.
Passion simple, Paris, Gallimard, 1991; Gallimard, 1993.
Journal du dehors, Paris, Gallimard, 1993.
La Honte, Paris, Gallimard, 1997.
Je ne suis pas sortie de ma nuit, Paris, Gallimard, 1997.
La Vie extérieure : 1993-1999, Paris, Gallimard, 2000.
L’Événement, Paris, Gallimard, 2000.
Se perdre, Paris, Gallimard, 2001.
L’Occupation, Paris, Gallimard, 2002.
L’Usage de la photo, with Marc Marie, Paris, Gallimard, 2005.
Les Années, Paris, Gallimard, 2008.
L’Autre fille, Paris, Nil 2011.
L’Atelier noir, Paris, éditions des Busclats, 2011.
Écrire la vie, Paris, Gallimard, 2011.
Retour à Yvetot, éditions du Mauconduit, 2013.
Regarde les lumières mon amour, Seuil, 2014.
Mémoire de fille, Gallimard, 2016.
Hôtel Casanova, Gallimard Folio, 2020.
Le jeune homme, Gallimard, 2022.

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Greil Marcus: Folk Music A Bob Dylan Biography in Seven Songs

Acclaimed cultural critic Greil Marcus tells the story of Bob Dylan through the lens of seven penetrating songs Marcus delivers yet another essential work of music journalism.

-Kirkus Reviews: Just as Dylan allows a song to carry him away, readers will be transported by the sheer poetry of Marcus’ prose.

In Folk Music, Greil Marcus tells Dylan’s story through seven of his most transformative songs. Marcus’s point of departure is Dylan’s ability to see myself in others.

Like Dylan’s songs, this book is a work of implicit patriotism and creative skepticism. It illuminates Dylan’s continuing presence and relevance through his empathy-his imaginative identification with other people.

This is not only a deeply felt telling of the life and times of Bob Dylan but a rich history of American folk songs and the new life they were given as Dylan sat down to write his own.

Greil Marcus
Folk Music A Bob Dylan Biography in Seven Songs
Hardcover
English language
11-10-2022
288 pages
Yale University Press
EAN 9780300255317
€ 25,99

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The Cloud by Percy Bysshe Shelley

 

 

The Cloud

I bring fresh showers for the thirsting flowers,
From the seas and the streams;
I bear light shade for the leaves when laid
In their noonday dreams.
From my wings are shaken the dews that waken
The sweet buds every one,
When rocked to rest on their mother’s breast,
As she dances about the sun.
I wield the flail of the lashing hail,
And whiten the green plains under,
And then again I dissolve it in rain,
And laugh as I pass in thunder.

I sift the snow on the mountains below,
And their great pines groan aghast;
And all the night ’tis my pillow white,
While I sleep in the arms of the blast.
Sublime on the towers of my skiey bowers,
Lightning my pilot sits;
In a cavern under is fettered the thunder,
It struggles and howls at fits;
Over earth and ocean, with gentle motion,
This pilot is guiding me,
Lured by the love of the genii that move
In the depths of the purple sea;
Over the rills, and the crags, and the hills,
Over the lakes and the plains,
Wherever he dream, under mountain or stream,
The Spirit he loves remains;
And I all the while bask in Heaven’s blue smile,
Whilst he is dissolving in rains.

The sanguine Sunrise, with his meteor eyes,
And his burning plumes outspread,
Leaps on the back of my sailing rack,
When the morning star shines dead;
As on the jag of a mountain crag,
Which an earthquake rocks and swings,
An eagle alit one moment may sit
In the light of its golden wings.
And when Sunset may breathe, from the lit sea beneath,
Its ardours of rest and of love,
And the crimson pall of eve may fall
From the depth of Heaven above,
With wings folded I rest, on mine aëry nest,
As still as a brooding dove.

That orbèd maiden with white fire laden,
Whom mortals call the Moon,
Glides glimmering o’er my fleece-like floor,
By the midnight breezes strewn;
And wherever the beat of her unseen feet,
Which only the angels hear,
May have broken the woof of my tent’s thin roof,
The stars peep behind her and peer;
And I laugh to see them whirl and flee,
Like a swarm of golden bees,
When I widen the rent in my wind-built tent,
Till calm the rivers, lakes, and seas,
Like strips of the sky fallen through me on high,
Are each paved with the moon and these.

I bind the Sun’s throne with a burning zone,
And the Moon’s with a girdle of pearl;
The volcanoes are dim, and the stars reel and swim,
When the whirlwinds my banner unfurl.
From cape to cape, with a bridge-like shape,
Over a torrent sea,
Sunbeam-proof, I hang like a roof,
The mountains its columns be.
The triumphal arch through which I march
With hurricane, fire, and snow,
When the Powers of the air are chained to my chair,
Is the million-coloured bow;
The sphere-fire above its soft colours wove,
While the moist Earth was laughing below.

I am the daughter of Earth and Water,
And the nursling of the Sky;
I pass through the pores of the ocean and shores;
I change, but I cannot die.
For after the rain when with never a stain
The pavilion of Heaven is bare,
And the winds and sunbeams with their convex gleams
Build up the blue dome of air,
I silently laugh at my own cenotaph,
And out of the caverns of rain,
Like a child from the womb, like a ghost from the tomb,
I arise and unbuild it again.

Percy Bysshe Shelley
(1792 – 1822)
The Cloud

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Anything the Landlord Touches by Emma Lew

Anything the Landlord Touches was Emma Lew’s second collection to be published in Australia.

The book won the C.J. Dennis Prize for Poetry (the Victorian State Premier’s award for poetry), and the Judith Wright Calanthe Award (the Queensland Premier’s Prize for Poetry), two of the main literary prizes in the country, and was also short-listed for The Age award and the NSW and South Australian Premier’s Literary Prizes.

Emma Lew lives in Melbourne. Her first collection of poems, The Wild Reply (1997), won the Mary Gilmore Award and was joint winner of the Age Poetry Book of the Year Award. Her second collection, Anything the Landlord Touches (2002), won the Victorian Premier’s C. J. Dennis Prize for Poetry and the Queensland Premier’s Judith Wright Calanthe Prize for Poetry. A selection of German language translations of her poems by Mirko Bonne was published under the title Nesselgesang in 2008. Crow College: New and Selected Poems was published by Giramondo in 2019.

Anything the Landlord Touches
by Emma Lew
Poetry
Giramondo Publishing Australia
96 pages
Paperback
21 x 15 cm
2002
ISBN 0957831161
$22.00

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Benjamin Heisenberg: ‘Lukusch’. Roman

Benjamin Heisenbergs Roman «Lukusch» ist eine wilde und witzige Fahrt durch die unfassbare Geschichte des jungen Schachtalents Anton Lukusch und seines grobschlächtigen Sidekicks Igor.

Klug und lässig zugleich spielt dieser Roman mit den Möglichkeiten des Erzählens und sprengt dabei seine eigenen Grenzen.

Anton Lukusch war ein ganz normaler Junge aus Prypjat – bis zur Reaktorkatastrophe von Tschernobyl 1986. Gemeinsam mit anderen Kindern wird er von der Hilfsorganisation Shelta nach Westdeutschland gebracht, um der hohen Strahlenbelastung zu entkommen.

Dort beginnt für ihn ein ganz neues Leben: Durch Zufall wird Lukuschs analytisches Talent beim Schachspielen entdeckt. Ein Überflieger, ein Wunderkind – die Bundesrepublik jubelt! Vor den Augen der Öffentlichkeit gewinnt er eine Partie gegen Bundeskanzler Helmut Kohl, knackt ein scheinbar unlösbares Rätsel bei Wetten, dass … und wird sogar von internationalen Konzernen als Berater verpflichtet.

Ihn selbst scheint seine spektakuläre Erfolgsgeschichte kaum zu interessieren. Wie ferngesteuert löst Anton alle ihm gestellten Aufgaben, lächelt brav in die Kameras und lässt sich von seinem Umfeld herumreichen wie ein teures Spielzeug, mit dem man im Scheinwerferlicht glänzen kann. Ist dieser Junge wirklich «nur» ein herausragendes Talent, und was hat es mit seinem ständigen Schatten Igor auf sich? Antons spurloses Verschwinden ist nur der Anfang höchst kurioser Entwicklungen …

Benjamin Heisenberg, geboren 1974 in Tübingen, arbeitet als Regisseur, Autor und bildender Künstler. Seine Arbeiten erhielten namhafte Auszeichnungen.

Heisenberg, Benjamin
Lukusch
Roman
Publisher: ‎ C.H.Beck; 1st edition
15 Sept. 2022
Language: ‎German
Hardcover: ‎270 pages
ISBN-10: ‎340679095X
ISBN-13:‎ 978-3406790959
Dimensions: ‎14.2 x 2.6 x 21.9 cm
€25.00

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Dora Maria Sigerson Shorter: Sixteen Dead Men

 

Sixteen Dead Men

Hark! in the still night. Who goes there?
⁠“Fifteen dead men” Why do they wait?
“Hasten, comrade, death is so fair.”
⁠Now comes their Captain through the dim gate.

Sixteen dead men! What on their sword?
⁠“A nation’s honour proud do they bear.”
What on their bent heads? “God’s holy word;
⁠All of their nation’s heart blended in prayer.”

Sixteen dead men! What makes their shroud?
⁠“All of their nation’s love wraps them around.”
Where do their bodies lie, brave and so proud?
⁠“Under the gallows-tree in prison ground.”

Sixteen dead men! Where do they go?
⁠“To join their regiment, where Sarsfield leads;
Wolfe Tone and Emmet, too, well do they know.
⁠There shall they bivouac, telling great deeds.”

Sixteen dead men! Shall they return?
⁠“Yea, they shall come again, breath of our breath.
They on our nation’s hearth made old fires burn.
⁠Guard her unconquered soul, strong in their death.”

Dora Maria Sigerson Shorter
(1866 – 1918)
Sixteen Dead Men
From The Tricolour: Poems of the Irish Revolution (1922)

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Uwe M. Schneede: Ich! Selbstbildnisse in der Moderne

Im Selbstporträt verkörpert sich programmatisch das Grundwesen der Moderne.

So wie das christliche Altarbild im Mittelalter oder die Landschaft in der Romantik, so stellt das Selbstporträt die neue symbolhafte Gattung in der Kunst des 20. Jahrhunderts dar. Erstmals liegt nun mit diesem Buch eine umfassende Überblicksdarstellung über das Selbstporträt in der Moderne vor.

Selbstbildnisse sind keine Erfindung der Moderne. Sie kamen bereits in der Renaissance auf – jedoch rückte die Gattung erst im 20. Jahrhundert in den Mittelpunkt und wurde zum zentralen Anliegen der Künstlerinnen und Künstler. Während es zunächst in den Werken von Vincent van Gogh, Edvard Munch, Käthe Kollwitz oder Paula Modersohn-Becker um eine schonungslose Selbstanalyse ging, gerät ab 1960 der eigene Körper als Akteur in den Blick – so etwa bei Bruce Nauman, Cindy Sherman, Marina Abramovic oder Joseph Beuys.

Uwe M. Schneede schildert eindrucksvoll, wie sich über einen Zeitraum von über hundert Jahren die inhaltlichen und formalen Beweggründe immer wieder paradigmatisch verändert haben – und erzählt so am Beispiel des Selbstbildnisses eine andere Geschichte der modernen Kunst.

Uwe M. Schneede war von 1991 bis 2006 Direktor der Hamburger Kunsthalle, zuvor lehrte er Kunstgeschichte der Moderne an der Ludwig-Maximilians-Universität in München.

Schneede, Uwe M.
Ich!
Selbstbildnisse in der Moderne
978-3-406-78747-8
Erschienen am 12. September 2022
240 S., mit 96 Abbildungen
Hardcover
€ 29,95

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Leo Tolstoy: The Great Bear

The Great Bear
by Leo Tolstoy

A long, long time ago there was a big drought on the earth. All the rivers dried up and the streams and wells, and the trees withered and the bushes and grass, and men and beasts died of thirst.

One night a little girl went out with a pitcher to find some water for her sick mother. She wandered and wandered everywhere, but could find no water, and she grew so tired that she lay down on the grass and fell asleep. When she awoke and took up the pitcher she nearly upset the water it contained. The pitcher was full of clear, fresh water. The little girl was glad and was about to put it to her lips, but she remembered her mother and ran home with the pitcher as fast as she could. She hurried so much that she did not notice a little dog in her path; she stumbled over it and dropped the pitcher. The dog whined pitifully; the little girl seized the pitcher.

She thought the water would have been upset, but the pitcher stood upright and the water was there as before. She poured a little into the palm of her hand and the dog lapped it and was comforted. When the little girl again took up the pitcher, it had turned from common wood to silver. She took the pitcher home and gave it to her mother.

The mother said, “I shall die just the same; you had better drink it,” and she handed the pitcher to the child. In that moment the pitcher turned from silver to gold. The little girl could no longer contain
herself and was about to put the pitcher to her lips, when the door opened and a stranger entered who begged for a drink. The little girl swallowed her saliva and gave the pitcher to him.

And suddenly seven large diamonds sprang out of the pitcher and a stream of clear, fresh water flowed from it. And the seven diamonds began to rise, and they rose higher and higher till they reached the sky and became the Great Bear.

 

Short Stories
The Great Bear by Leo Lolstoy (1828-1910)
From: Tolstoi for the young. Select tales from Tolstoi
Translator: R. S. Townsend (1916)

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14 International Younger Poets, edited and with an introduction by Philip Nikolayev

14 International Younger Poets, edited and with an introduction by Philip Nikolayev, features verse by brilliant poets aged under 35 from India and the United States, with two of the participants originally hailing from Eastern Europe.

These remarkable young men and women, who first met each other in a virtual poetry recital, have quickly formed an active poetic community held together by aesthetic affinities, like values, and camaraderie. Their styles and ideas exhibit a crosspollinating diversity, and their spirit is indomitably humanist.

The poets question both themselves and the world, constantly negotiating their human, moral, and literary standing in it. Welcome to fourteen captivating quests for poetic excellence!

Avinab Datta-Areng (India), Raquel Balboni (USA), Justin Burnett (USA), Blake Campbell (USA), Sumit Chaudhary (India), Zainab Ummer Farook (India), Emily Grochowski (Poland & USA), Chandramohan S. (India), Susmit Panda (India), Paul Rowe (USA), Shruti Krishna Sareen (India), Andreea Iulia Scridon (Romania & UK), Kamayani Sharma (India), Sam Wronoski (USA).

14 International Younger Poets
Edited and with introduction by Philip Nikolayev
MadHat Press
Imprint: Art and Letters
Language: English
Paperback, 154 pp
ISBN-13: 978-1-952335-23-5
$22.00

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Friedrich Nietzsche: Ecce homo

 

 

Ecce homo

Ja! Ich weiß, woher ich stamme!
Ungesättigt gleich der Flamme
Glühe und verzehr′ ich mich.
Licht wird alles, was ich fasse,
Kohle alles, was ich lasse:
Flamme bin ich sicherlich.

Friedrich Nietzsche
(1844 – 1900)
Ecce homo

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