Van Abbemuseum tentoonstelling: Marcel Broodthaers dichter en kunstenaar
De tentoonstelling in de bibliotheek van het Van Abbemuseum toont ruim zeventig boeken en werken op papier van de Belgische dichter en conceptuele kunstenaar Marcel Broodthaers uit de collectie van verzamelaar Manfred Schmidt.
Deze worden aangevuld met een aantal werken van Broodthaers uit de verzameling van het Van Abbemuseum.
Bij de tentoonstelling verschijnt een Duitstalige catalogus: Marcel Broodthaers. Dichter und Künstler met bijdragen van Viola Hildebrandt-Schat (Broodthaers specialist) en Anne Thurman-Jajes (Weserburgmuseum Bremen) en een voorwoord van Maria Gilissen, de weduwe van Marcel Broodthaers.
tentoonstelling
24/02/2015 – 09/05/2015
Marcel Broodthaers
dichter en kunstenaar
bibliotheektentoonstelling
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Hans Hermans © photos: History of Britain
(Exmoor National Park, near Porlock 2014)
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The Brontë Society is thrilled to welcome home one of the most evocative and significant literary artefacts of the 19th century, the Brontë family’s dining table.
The purchase of the mahogany table was made possible thanks to a grant of £580,000 from the National Heritage Memorial Fund. The table witnessed the creation of ‘Wuthering Heights’ and ‘Jane Eyre’.
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Guy de Maupassant
(1850-1893)
LE DIEU CRÉATEUR
La nature, d’essai en essai, allant du plus imparfait au plus parfait, arrive à cette dernière création qui mit pour la première fois l’homme sur la terre.
Pourquoi le jour ne viendrait-il pas où notre race sera effacée, où nos ossements déterrés ne sembleront aux espèces vivantes que des ébauches grossières d’une nature qui s’essaie ?
Jouffroy
Dieu, cet être inconnu dont nul n’a vu la face,
Roi qui commande aux rois et règne dans l’espace,
Las d’être toujours seul, lui dont l’infinité
De l’univers sans bornes emplit l’immensité,
Et d’embrasser toujours, seul, par sa plénitude
De l’espace et des temps la sombre solitude,
De rester toujours tel qu’il a toujours été,
Solitaire et puissant durant l’Éternité,
Portant de sa grandeur la marque indélébile,
D’être le seul pour qui le temps soit immobile,
Pour qui tout le passé reste sans souvenir
Et qui n’attend rien de l’immense avenir ;
Qui de la nuit des temps perce l’ombre profonde ;
Pour qui tout soit égal, pour qui tout se confonde
Dans l’éternel ennui d’un éternel présent,
Solitaire et puissant et pourtant impuissant
A changer son destin dont il n’est pas le maître,
Le grand Dieu qui peut tout ne peut pas ne pas être !
Et ce Dieu souverain, fatigué de son sort,
Peut-être en sa grandeur a désiré la mort !
Une éternité passe, et toujours solitaire
Il voit l’éternité se dresser tout entière !
Enfin las de rester seul avec son ennui
Des astres au front d’or il a peuplé la nuit ;
Dans l’espace flottait comme un chaos immonde ;
De la matière impure il a formé le monde.
Depuis longtemps la masse aride errait toujours,
Comme Dieu solitaire et dans la nuit sans jours ;
Mais les astres brillaient et quelquefois dans l’ombre
Un beau rayon de feu courant par la nuit sombre
Éclairait tout à coup le sol inhabité
Cachant comme un proscrit sa triste nudité !
Soudain levant son bras, le grand Dieu solitaire
Alluma le soleil et regarda la terre !
Alors tout s’anima sous l’ardeur de ses feux,
L’arbre géant tordit ses membres monstrueux,
La végétation monta, puissante, énorme,
Premier essai de Dieu, production informe
Et le globe roulant ses prés, ses grands bois verts,
Tournait silencieux dans le vaste univers,
Balançant dans le ciel sur sa tête parée
Et ses hautes forêts et sa mer azurée.
Pourtant Dieu le trouva triste et nu comme lui.
Rêveur, il y jeta le feu qui gronde et luit ;
Alors tout disparut, englouti sous la flamme.
Mais quand il renaquit, le monde avait une âme.
C’était la vie ardente, aux souffles tout-puissants,
Mais confuse et jetée en des êtres pesants
Faits de vie et de sève et de chair et d’argile
Comme l’oeuvre incomplet d’un artiste inhabile.
Monstres hideux sortant de gouffres inconnus
Qui traînaient au soleil leurs corps mous et charnus.
Se penchant de nouveau, Dieu regarda la terre,
Elle tournait toujours sauvage et solitaire.
Tout paraissait tranquille et calme ; mais parfois
Quelque bête en hurlant passait dans les grands bois,
D’arbres déracinés laissant un long sillage,
Et son dos monstrueux soulevait le feuillage ;
Elle allait mugissante et traînant lentement
Son corps inerte et lourd sous le bleu firmament ;
Et sa voix bondissait par l’écho répétée
Jusqu’au trône de Dieu dans l’espace emportée ;
Et puis tout se taisait et l’on ne voyait plus
Que le flot verdoyant des grands arbres touffus.
Mais toujours mécontent, ce Dieu lança sa foudre,
Alors tout disparut brûlé, réduit en poudre.
Puis la sève revint, ainsi qu’un sang vermeil
Dans les veines du sol qu’échauffait le soleil,
L’herbe verte et les fleurs cachaient la terre nue ;
L’arbre ne portait plus sa tête dans la nue ;
De frêles arbrisseaux les monts étaient couverts
Tout renaissait plus beau dans le jeune univers.
Mais un jour, tout à coup, tout trembla sur la terre,
Son globe n’était plus désert et solitaire ;
Le grand bois tressaillit, car un être inconnu
Sur l’univers esclave a levé son bras nu.
Le monde tout entier a plié sous cet être ;
Regardant la nature, il a dit : “Je suis maître.”
Regardant le soleil, il a dit : “C’est pour moi.”
L’animal furieux fuyait tremblant d’effroi ;
Il a dit : “C’est à moi” ; le ciel brillait d’étoiles,
Il a dit : “Dieu c’est moi.” L’ombre étendit ses voiles :
L’homme d’une étincelle embrasa les forêts,
Et du Dieu créateur arrachant les secrets,
Seul, perdu dans l’espace, il se bâtit un monde.
Tout plia sous ses lois, le feu, la terre et l’onde.
Mais il marche toujours et depuis six mille ans
Rien n’a pu ralentir ses progrès insolents,
Et souvent quand il parle, on a cru que la vie
Jaillissait du néant au gré de son envie.
Mais cet être qui tient la terre sous sa loi,
Qui de ce monde errant s’est proclamé le roi ;
Cet être formidable armé d’intelligence,
Qui sur tout ce qui vit exerce sa puissance,
Qu’est-il lui-même ? Ainsi que ces monstres si lourds
Qui furent le dessin des races de nos jours ;
Que les arbres géants, aux têtes souveraines
Dont nous avons trouvé des forêts souterraines,
L’homme n’est-il aussi qu’un ouvrage incomplet,
Que l’ébauche et le plan d’un être plus parfait ;
Ira-t-il au néant ? Ou sa tâche finie,
Montera-t-il au Dieu qui lui donna la vie ?
Ô vous, vieux habitants des siècles d’autrefois
Qui seuls mêliez vos cris au grand souffle des bois,
Qui vîntes les premiers dans ce monde où nous sommes,
Le dernier échelon, dites, sont-ce les hommes ?
Vous êtes disparus avec les siècles morts ;
Si nous passons aussi, que sommes-nous alors ?
Seigneur, Dieu tout-puissant, quand je veux te comprendre,
Ta grandeur m’éblouit et vient me le défendre.
Quand ma raison s’élève à ton infinité
Dans le doute et la nuit je suis précipité,
Et je ne puis saisir, dans l’ombre qui m’enlace
Qu’un éclair passager qui brille et qui s’efface.
Mais j’espère pourtant, car là-haut tu souris !
Car souvent, quand un jour se lève triste et gris,
Quand on ne voit partout que de sombres images,
Un rayon de soleil glisse entre deux nuages
Qui nous montre là-bas un petit coin d’azur ;
Quand l’homme doute et que tout lui paraît obscur,
Il a toujours à l’âme un rayon d’espérance ;
Car il reste toujours, même dans la souffrance,
Au plus désespéré, par le temps le plus noir,
Un peu d’azur au ciel, au coeur un peu d’espoir.
1868
Guy de Maupassant poetry
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Stefan Zweig
(1881-1942)
Das fremde Lächeln
Mich hält ein leises Lächeln gebannt.
Es hing
Ganz licht und lose am Lippenrand
Einer schönen Frau, die vorüberging.
Die fremde Frau war schön und schlank,
Und fühlte ich gleich, es zielte ihr Gang
In mein Leben.
Und dies Lächeln, das ich in Glut und Scham
Von ihren zartblassen Lippen nahm,
Hat mir ein Schicksal gegeben.
Wie ist dies alles so wundersam,
Das Lächeln, die Frau und mein sehnender Traum
Versponnen zu törichten Tagen.
Mein Herz verirrt sich in Frage und Gram,
Woher dieses seltsame Lächeln kam,
Und weiß ich doch kaum,
Wieso mir das heimliche Wunder geschehn,
Daß ich, erglutend in Glück und Scham,
Ein Lächeln aus fremden Leben nahm
Und in das meine getragen.
Ich fühle nur: seit
Ich das Lächeln der leisen Lippen getrunken,
Ist die Ahnung einer Unendlichkeit
In mein Leben gesunken.
Meine Nächte leuchten nun still und lau
Wie ein Sternengezelt
In beruhigtem Blau.
Und der zarte Traumglanz, der sie erhellt,
Ist das Lächeln der Frau,
Der viellieben Frau,
Der schönen, an der ich vorüberging,
Der fremden, von der ich ein Schicksal empfing.
Stefan Zweig poetry
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Jacob Ramesz keek met ogen vol smeulende haat naar de wijven rond het bed van de jongen. De lelijke dorpsvrouwen met hun verzuurde gezichten hadden geen cent meer over voor hem. Vroeger, toen was het anders geweest. Toen hij nog jong was en achter de boerenwijven aan zat. Terwijl hun kerels tussen de koeien of de kroten zaten, maakte hij hun het hof. Op hun eigen zolders naaide hij hen dat het sap hen in de schoenen liep. Die wijven wilden ook wel eens wat anders dan steeds maar weer hun eigen boer! Dat waren nog eens tijden!
Zelfs de vrouwen daar rond het bed, die er in hun zwarte kleren uitzagen als kraaien, zouden het niet kunnen ontkennen. Bij dat groepje waren er drie die hij had mogen pakken. Aha! Al hadden ze toen nog niet van die harde smoelen en waren ze een jaar of dertig jonger geweest. Ze leken het zich nauwelijks te herinneren, want voor hen was hij nu lucht. Godverdomme, hij zou nog eens zo jong moeten zijn als de gek die daar met de dochter van de slager zat te spelen. Dan zou hij nog eens van zich laten horen. Kaffa, zou die zijn lul wel echt gebruiken? Kaffa had niet het minste idee van wat de vlooientemmer allemaal over hem dacht. Hij had al zijn aandacht nodig bij het spel. Hoewel Angela eigenlijk geen partij voor hem was, wist ze toch al razend goed met het mes om te gaan. Ze had aanleg, al kon ze daar als meisje weinig mee doen, want alleen mannen deden dit spel. Vrouwen telden daarbij niet mee. Die deden andere dingen voor hun vertier. Niemand anders dan Kaffa zou zich dan ook verlaagd hebben om tegen een meisje te spelen. Toen Kaffa met zijn laatste slag zoveel van het land van Angela inpikte dat zij er haar koning niet meer in kwijt kon, had ze verloren. Kaffa wilde nieuwe landen uitzetten, maar Angela had geen zin meer. Een paar keer verliezen vond ze meer dan genoeg. Ze veegde de grenzen uit, trok Kaffa speels aan zijn haren en holde naar haar zusjes, die zich bij de spoelbak amuseerden. Ze wilde ook het water in, maar ze durfde haar kleren niet uit te trekken. De eerste keer in haar leven dat ze daarmee aarzelde. Ze voelde dat Kaffa naar haar keek. Besluiteloos bleef ze bij de pompbak staan, jaloers op de kinderen die zich eindeloos amuseerden. Kaffa klikte het mes dicht, stond op en liep een rondje om het plein. De slagerij passerend zag hij hoe het varken aan de ladder hing, vanbinnen al voor een groot deel leeggehaald, maar nog gekleed in zijn witte spekjas. En met de ogen open, alsof het toekeek hoe het leeggeplunderd werd.
Ton van Reen: Landverbeuren (21)
wordt vervolgd
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Be part of the movement for peace and tolerance
Support the project: ‘Draw The Line Here’
Come together in support of Charlie Hebdo and freedom of expression
The tragic events in Paris last week have shaken many of us to the core, but rising from the ashes is a growing global movement in support of freedom of expression and religious tolerance.
To celebrate this and raise much needed funds for the families and victims of the Charlie Hebdo atrocities, the Professional Cartoonists’ Organisation has collaborated with English PEN and CrowdShed to create ‘Draw The Line Here’ (Tracer La Ligne Ici), a specially curated collection of cartoons produced in the days immediately following the Paris attacks.
Once production and publishing costs for Draw The Line Here have been covered, half of the proceeds from this crowdfund campaign will go to English PEN, a registered charity working to promote freedom of expression, and the other half will be donated to the fund for the families of the victims.
Be part of the movement for peace and tolerance
This symbol of the pen being mightier than the gun has inspired us all. Draw The Line Here has been set up to let us all contribute to the creation and publication of a book that celebrates the timeless art so brilliantly presented by Charlie Hebdo, and memorialise those who paid with their lives for what they believed in.
By supporting and funding this project you’ll be supporting and funding English PEN in their vital work to defend and promote freedom of expression around the world and lend much needed aid to the victims’ families.
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ELIZABETH BARRETT BROWNING
(1806-1861)
Sonnets from the Portuguese
4 Sonnetten van Elisabeth Barret Browning uit een reeks van 44 over de ontwikkeling van haar relatie met Robert Browning. Italiaanse sonnetvorm, jambische vijfvoet, rijmschema steeds: abba abba cdc dcd. De dichteres had haar recht doen gelden om te trouwen tegen de wil van haar vader in, en had haar roem als dichteres op het spel gezet door met haar man, Robert Browning, uit te wijken naar Italië.
Vertaling: Cornelis W. Schoneveld
Sonnet 5
I lift my heavy heart up solemnly,
As once Electra her sepulchral urn,
And, looking in thine eyes, I over-turn
The ashes at thy feet. Behold and see
What a great heap of grief lay hid in me,
And how the red wild sparkles dimly burn
Through the ashen greyness. If thy foot in scorn
Could tread them out to darkness utterly,
It might be well perhaps. But if instead
Thou wait beside me for the wind to blow
The grey dust up,—those laurels on thine head,
O my Beloved, will not shield thee so,
That none of all the fires shall scorch and shred
The hair beneath. Stand further off then! go!
Sonnet 5
Plechtig til ik mijn zware hart omhoog,
Zoâls ooit met de urn Elektra doende was,
En jou in ‘t oog ziend, stort ik nu de as
Neer aan jouw voet. Kijk toe en houd in ‘t oog
De last van droefenis die mij bewoog,
En hoe het grijs der as wild en alras
Rood smeulen gaat. Kon nu je boze pas
Het drastisch smoren, voor er brand in vloog,
Dan leek dat juist. Maar als je toch belooft
Te talmen tot door wind het grijsstof zou
Gaan waaien,—dan zijn kransen op je hoofd,
O Lief, niet zo’n bescherming meer voor jou
Dat ‘t schroeien van je haar eronder dooft.
Dus blijf mij verder uit de buurt! Ga gauw!
Sonnet 14
If thou must love me, let it be for nought
Except for love’s sake only. Do not say
“I love her for her smile—her look—her way
Of speaking gently,—for a trick of thought
That falls in well with mine, and certes brought
A sense of pleasant ease on such a day”—
For these things in themselves, Beloved, may
Be changed, or change for thee,—and love, so wrought,
May be unwrought so. Neither love me for
Thine own dear pity’s wiping my cheeks dry—
A creature might forget to weep, who bore
Thy comfort long, and lose thy love thereby!
But love me for love’s sake, that evermore
Thou may’st love on, through love’s eternity.
Sonnet 14
Móet jij mij minnen, moge het dan gaan
Om liefdeswil alleen. En zeg niet hier:
” ‘k Bemin haar om haar lach, haar blik, manier
Van lieflijk spreken;” noch zij het gedaan
Vanwege eenzelfde denkpatroon, waaraan
Een dag te danken was vol zoet plezier—
Want die raakt, Liefste, eens uit het vizier;
Een omslag dreigt dan,—liefde, zo ontstaan,
Heeft dan zo afgedaan. Min me óók niet voor
Mijn traan gedroogd, als deernis jou verleidt:
Gaat hartzeer eens door lange troost teloor
Dan raak ik tegelijk je liefde kwijt!
Dus min me slechts om liefdeswil, waardoor
Je liefde blijven kan, in eeuwigheid.
Sonnet 21
Say over again, and yet once over again,
That thou dost love me. Though the word repeated
Should seem a “cuckoo-song,” as thou dost treat it,
Remember, never to the hill or plain,
Valley and wood, without her cuckoo-strain
Comes the fresh Spring in all her green completed.
Beloved, I, amid the darkness greeted
By a doubtful spirit-voice, in that doubt’s pain
Cry, “Speak once more—thou lovest!” Who can fear
Too many stars, though each in heaven shall roll,
Too many flowers, though each shall crown the year?
Say thou dost love me, love me, love me—toll
The silver iterance!—only minding, Dear,
To love me also in silence with thy soul.
Sonnet 21
Zeg nog eens weer, en daarna nog eens weer,
Dat jij mij liefhebt. Lijkt ook zulk gefluister
Op koekoekszang, besef: zo’n vogel huist er
In dal, in woud, en heuvels evenzeer,
Daar zonder koekoeksklank er nimmer meer
Een nieuw fris voorjaar komt met groene luister.
Mijn lief, ik roep,—belaagd door ‘n stem in ‘t duister
Vol twijfelzucht, en die drukt mij terneer—:
“Zeg nog eens dat je liefhebt!” Wie is bang
Voor te veel sterren in de hemelbaan,
Of rijke bloemenkronen ‘t heel jaar lang?
Zeg dat je houdt, houdt, houdt van mij—laat slaan
Die zilveren klok steeds weer!—maar Liefste, vang
Mij ook met stille ziel te minnen aan.
Sonnet 43
How do I love thee? Let me count the ways.
I love thee to the depth and breadth and height
My soul can reach, when feeling out of sight
For the ends of Being and ideal Grace.
I love thee to the level of everyday’s
Most quiet need, by sun and candlelight.
I love thee freely, as men strive for Right;
I love thee purely, as they turn from Praise.
I love thee with the passion put to use
In my old griefs, and with my childhood’s faith.
I love thee with a love I seemed to lose
With my lost saints,—I love thee with the breath,
Smiles, tears, of all my life!—and, if God choose,
I shall but love thee better after death.
Sonnet 43
Hoe ik jou liefheb? Hier mijn optelsom:
Ik heb jou lief zo diep en hoog en wijd
Als waar mijn ziel reikt, niet hier afgeleid
Door zicht op Levenseind en Heiligdom.
Ik heb jou dagelijks lief tot wat ik noem
Mijn kalmste wens, bij zon, in kaarslichttijd.
Ik heb jou vrij lief, als wie Recht bepleit;
Ik heb jou puur lief, als wie breekt met Roem.
Ik heb jou lief met hartstocht even groot
Als vroegere smart, en mijn geloof als kind.
Ik heb jou lief, zoals ‘k mijn heiligen genoot
Voorheen,—ik heb jou lief, met levenswind,
Lach, traan heel mijn bestaan!—en na de dood
Heb ik je beter lief nog, als ‘t God zint.
Vertaling: Cornelis W. Schoneveld
De vertaling van de hele serie van 44 sonnetten, vertaald en toegelicht door C.W. Schoneveld, is een publicatie, onder de titel Liefdesbiecht in klinkdicht, van uitgeverij Liverse te Dordrecht, 2014.
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More in: Archive A-B, Barret-Browning, Barrett Browning, Elizabeth
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