This is my letter to the world
This is my letter to the world,
That never wrote to me, —
The simple news that Nature told,
With tender majesty.
Her message is committed
To hands I cannot see;
For love of her, sweet countrymen,
Judge tenderly of me!
Emily Dickinson
(1830-1886)
This is my letter to the world
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Wie is er bang voor groen?
Wie bang is voor groen, is bang
voor het leven, het leven
van zaadgroen en kiemgroen,
van navelgroen, bloedgroen
en liefdesgroen en stiltegroen,
van doodwit.
Albert Hagenaars
Siapa yang takut dari kehijauan, takut
dari kehidupan, kehidupan
dari hijaunya berbijian dan hijaunya benih,
dari hijaunya pusar, hijaunya darah,
hijaunya cinta dan hijaunya keheningan,
dari putihnya kematian.
SAMENVAL / GABUNGAN
In de zomer van 2023 zal Samenval / Gabungan verschijnen, een boek met afbeeldingen van schilderijen en sculpturen van Edith Bons en daarbij geschreven gedichten van Albert Hagenaars. Alle tekst is in het Nederlands en Indonesisch.
Een voorpublicatie verschijnt nu in Fleurs du Mal Magazine.
De eerste stap in het proces dat tot het project Samenval/Gabungan zou leiden, werd gezet in het Indonesisch-Nederlands Cultureel Centrum Karta Pustaka in Yogyakarta, hoofdstad van de Javaanse cultuur. Al in 1986 mocht Edith Bons daar een expositie inrichten. Het was haar eerste activiteit in Indonesië, waar zij werd geboren en een deel van haar jeugd doorbracht.
Jaren later volgde Siti Wahyuningsih uit het nabije Pundong met het oog op haar huwelijk met Albert Hagenaars en verhuizing naar Europa een cursus Nederlands in hetzelfde centrum. Tijdens een bezoek daar kwamen beiden in contact met theaterman en dichter Landung Simatupang, die Alberts poëziebundel Tropendrift in Bahasa Indonesia zou vertalen.
In 2007 ontving Edith Bons de uitnodiging om een installatie in Karta Pustaka in te richten. Tijdens een plechtigheid in het centrum stelde Landung Simatupang Albert en Siti voor aan de dichter Winarko Boesrie en diens vrouw Edith Bons.
Dit contact kon zich zowel in Nederland als op Java verdiepen, wat herhaaldelijk tot vormen van samenwerking leidde.
Albert Hagenaars kreeg zodoende steeds meer affiniteit met het werk van Edith. In 2018 stelde hij daarom voor om gedichten bij haar werk te maken. Aanvankelijk dacht hij aan enkele verzen voor een catalogus maar gaandeweg groeide het plan uit tot het boek Samenval / Gabungan, met veertig schilderijen en sculpturen en evenzoveel daarbij geschreven gedichten.
Barney Agerbeek schreef de inleiding van het boek. Deze romancier, dichter en kunstkenner, geboren in Surabaya en wonend in Nederland, werkte lange tijd als bankier in Indonesië. Hij gebruikte zijn ervaringen daar en in andere landen in diverse boeken.
Samenval / Gabungan is aldus het resultaat van een langdurige samenwerking van kunstenaars die in vriendschap verbonden zijn door eenzelfde passie: nieuwsgierigheid naar interculturele interactie, liefde voor Indonesië en het versterken van begrip over en weer.
Titel: SAMENVAL / GABUNGAN
(Gabungan betekent overlapping)
Auteurs tekst en beeld: Albert Hagenaars & Edith Bons
Voorwoord: Cultureel attaché Indonesische ambassade
Inleiding: Barney Agerbeek (auteur en kunstkenner)
Ontwerp omslag: Edith Bons
Foto achterzijde en vertaling: Siti Wahyuningsih
Opmaak: HostWriters (België)
Uitgeverij: Amazon
ISBN: 9798397846103
Prijs: € 20,00
Verschijningsdatum: 1 augustus 2023
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Nocturne parisien
A Edmond Lepelletier.
Roule, roule ton flot indolent, morne Seine. —
Sous tes ponts qu’environne une vapeur malsaine
Bien des corps ont passé, morts, horribles, pourris,
Dont les âmes avaient pour meurtrier Paris.
Mais tu n’en traînes pas, en tes ondes glacées,
Autant que ton aspect m’inspire de pensées!
Le Tibre a sur ses bords des ruines qui font
Monter le voyageur vers un passé profond,
Et qui, de lierre noir et lichen couvertes,
Apparaissent, tas gris, parmi les herbes vertes.
Le gai Guadalquivir rit aux blonds orangers
En reflète, les soirs, des boléros légers.
Le Pactole a son or. Le Bosphore a sa rive
Où vient faire son kief l’odalisque lascive.
Le Rhin est un burgrave, et c’est un troubadour
Que le Lignon, et c’est un ruffian que l’Adour.
Le Nil, au bruit plaintif de ses eaux endormies,
Berce de rêves doux le sommeil des momies.
Le grand Meschascébé, fier de ses joncs sacrés,
Charrie augustement ses îlots mordorés,
Et soudain, beau d’éclairs, de fracas et de fastes,
Splendidement s’écroule en Niagaras vastes.
L’Eurotas, où l’essaim des cygnes familiers
Mêle sa grâce blanche au vert mat des lauriers,
Sous son ciel clair que raie un vol de gypaète,
Rhytmique et caressant, chante ainsi qu’un poète.
Enfin, Ganga, parmi les hauts palmiers tremblants
Et les rouges padmas, marche à pas fiers et lents,
En appareil royal, tandis qu’au loin la foule
Le long des temples va hurlant, vivante houle,
Au claquement massif des cymbales de bois,
Et qu’accroupi, filant ses notes de hautbois,
Du saut de l’antilope agile attendant l’heure,
Le tigre jaune au dos rayé s’étire et pleure.
— Toi, Seine, tu n’as rien. Deux quais, et voilà tout,
Deux quais crasseux, semés de l’un à l’autre bout
D’affreux bouquins moisis et d’une foule insigne
Qui fait dans l’eau des ronds et qui pêche à la ligne.
Oui, mais quand vient le soir, raréfiant enfin
Les passants alourdis de sommeil ou de faim,
Et que le couchant met au ciel des taches rouges,
Qu’il fait bon aux rêveurs descendre de leurs bouges
Et, s’accoudant au pont de la Cité, devant
Notre-Dame, songer, coeur et cheveux au vent!
Les nuages, chassés par la brise nocturne,
Courent, cuivreux et roux, dans l’azur taciturne.
Sur la tête d’un roi du portail, le soleil,
Au moment de mourir, pose un baiser vermeil.
L’hirondelle s’enfuit à l’approche de l’ombre
Et l’on voit voleter la chauve-souris sombre.
Tout bruit s’apaise autout. A peine un vague son
Dit que la ville est là qui chante sa chanson,
Qui lèche ses tyrans et qui mord ses victimes;
Et c’est l’aube des vols, des amours et des crimes.
— Puis, tout à coup, ainsi qu’un ténor effaré
Lançant dans l’air bruni son cri désespéré,
Son cri qui se lamente, et se prolonge, et crie,
Éclate en quelque coin l’orgue de Barbarie :
Il brame un de ces airs, romances ou polkas,
Qu’enfants nous tapotions sur nos harmonicas
Et qui font, lents ou vifs, réjouissants ou tristes,
Vibrer l’âme aux proscrits, aux femmes, aux artistes.
C’est écorché, c’est faux, c’est horrible, c’est dur,
Et donnerait la fièvre à Rossini, pour sûr;
Ces rires sont traînés, ces plaintes sont hachées;
Sur une clef de sol impossible juchées,
Les notes ont un rhue et les do sont des la,
Mais qu’importe ! l’on pleure en entendant cela !
Mais l’esprit, transporté dans le pays des rêves,
Sent à ces vieux accords couler en lui des sèves;
La pitié monte au coeur et les larmes aux yeux,
Et l’on voudrait pouvoir goûter la paix des cieux,
Et dans une harmonie étrange et fantastique
Qui tient de la musique et tient de la plastique,
L’âme, les innondant de lumière et de chant,
Mêle les sons de l’orgue aux rayons du couchant!
— Et puis l’orgue s’éloigne, et puis c’est le silence
Et la nuit terne arrive et Venus se balance
Sur une molle nue au fond des cieux obscurs;
On allume les becs de gaz le long des murs.
Et l’astre et les flambaux font des zigzags fantasques
Dans le fleuve plus noir que le velours des masques;
Et le contemplateur sur le haut garde-fou
Par l’air et par les ans rouillé comme un vieux sou
Se penche, en proie aux vents néfastes de l’abîme.
Pensée, espoir serein, ambition sublime,
Tout jusqu’au souvenir, tout s’envole, tout fuit,
Et l’on est seul avec Paris, l’Onde et la Nuit!
— Sinistre trinité ! De l’ombre dures portes!
Mané-Thécel-Pharès des illusions mortes!
Vous êtes toutes trois, ô Goules de malheur,
Si terribles, que l’Homme, ivre de la douleur
Que lui font en perçant sa chair vos doigts de spectre,
L’Homme, espèce d’Oreste à qui manque un Électre,
Sous la fatalité de votre regard creux
Ne peut rien et va droit au précipice affreux;
Et vous êtes aussi toutes trois si jalouses
De tuer et d’offrir au grand Ver des épouses
Qu’on ne sait que choisir entre vos trois horreurs,
Et si l’on craindrait moins périr par les terreurs
Des Ténèbres que sous l’Eau sourde, l’Eau profonde,
Ou dans tes bras fardés, Paris, reine du monde!
— Et tu coules toujours, Seine, et, tout en rampant,
Tu traînes dans Paris ton cours de vieux serpent,
De vieux serpent boueux, emportant vers tes havres
Tes cargaisons de bois, de houille et de cadavres!
Paul Verlaine
(1844 – 1896)
Nocturne parisien
Poèmes saturniens
Photo: Willem Witsen, 1892
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Jag
Jag är främmande i detta land,
som ligger djupt under det tryckande havet,
solen blickar in med ringlande strålar
och luften flyter mellan mina händer.
Man sade mig att jag är född i fångenskap –
här är intet ansikte som vore mig bekant.
Var jag en sten, den man kastat hit på bottnen?
Var jag en frukt, som var för tung för sin gren?
Här ligger jag på lur vid det susande trädets fot,
hur skall jag komma upp för de hala stammarna?
Däruppe mötas de raglande kronorna,
där vill jag sitta och speja ut
efter röken ur mitt hemlands skorstenar…
Edith Södergran
(1892-1923)
Jag
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