Thomas Wyatt
(1503 – 1542)
As for them all I do not thus lament
As for them all I do not thus lament,
But as of right my reason doth me bind;
But as the most doth all their deaths repent,
Even so do I by force of mourning mind.
Some say, ‘Rochford, haddest thou been not so proud,
For thy great wit each man would thee bemoan,
Since as it is so, many cry aloud
It is great loss that thou art dead and gone.’
Ah! Norris, Norris, my tears begin to run
To think what hap did thee so lead or guide
Whereby thou hast both thee and thine undone
That is bewailed in court of every side;
In place also where thou hast never been
Both man and child doth piteously thee moan.
They say, ‘Alas, thou art far overseen
By thine offences to be thus deat and gone.’
Ah! Weston, Weston, that pleasant was and young,
In active things who might with thee compare?
All words accept that thou diddest speak with tongue,
So well esteemed with each where thou diddest fare.
And we that now in court doth lead our life
Most part in mind doth thee lament and moan;
But that thy faults we daily hear so rife,
All we should weep that thou are dead and gone.
Ah! Mark, what moan should I for thee make more,
Since that thy death thou hast deserved best,
Save only that mine eye is forced sore
With piteous plaint to moan thee with the rest?
A time thou haddest above thy poor degree,
The fall whereof thy friends may well bemoan:
A rotten twig upon so high a tree
Hath slipped thy hold, and thou art dead and gone.
And thus farewell each one in hearty wise!
The axe is home, your heads be in the street;
The trickling tears doth fall so from my eyes
I scarce may write, my paper is so wet.
But what can hope when death hath played his part,
Though nature’s course will thus lament and moan?
Leave sobs therefore, and every Christian heart
Pray for the souls of those be dead and gone.
Thomas Wyatt poetry
kempis.nl poetry magazine
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Ernst Stadler
(1883-1914)
Dämmerung in der Stadt
Der Abend spricht mit lindem Schmeichelwort die Gassen
In Schlummer und der Süße alter Wiegenlieder,
Die Dämmerung hat breit mit hüllendem Gefieder
Ein Riesenvogel sich auf blaue Firste hingelassen.
Nun hat das Dunkel von den Fenstern allen Glanz gerissen,
Die eben noch beströmt wie veilchenfarbne Spiegel standen,
Die Häuser sind im Grau, durch das die ersten Lichter branden
Wie Rümpfe großer Schiffe, die im Meer die Nachtsignale hissen.
In späten Himmel tauchen Türme zart und ohne Schwere,
Die Ufer hütend, die im Schoß der kühlen Schatten schlafen,
Nun schwimmt die Nacht auf dunkel starrender Galeere
Mit schwarzem Segel lautlos in den lichtgepflügten Hafen.
1911
Ernst Stadler poetry
kempis.nl poetry magazine
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S t a d s j u t t e n
Camera op kraan, filmt logo: “Tilburg University.” Camera zoomt langzaam uit.
Er zijn ruziënde professoren en docenten. Door de druk kunnen ze amper nog onderzoek doen omwille van het onderzoek want alles moet een onmiddellijk praktisch nut hebben.
Camera filmt scène op een kantorengang van professoren. Twee heren met stropdas en baard staan tegen elkaar te roepen over scoren in A-tijdschriften. Ze mompelen iets over valorisatie.
In de colleges horen de studenten af en toe iets over wat er schort aan een collega middels subtiele opmerkingen over argumenten die in de categorie “onhoudbaar” vallen en toevalligerwijs samenvallen met een of andere persoon die toevalligerwijs een collega is.
Shot vanachter schouder van student, voor het bord staat een man druk met zijn armen te bewegen en wijst naar een logische contradictie op het bord.
De bibliotheek zit vol met boeken en mensen die over de boeken hangen in de hoop hun langstudeerdersboete van zich af te leren.
Montage van vrolijk gekleurde boeken, ingewikkelde tabellen, namen van filosofen en citaten. In de kroeg spreken de studenten met elkaar. Ze discussiëren maar geen enkel argument overtuigt hen.
Buiten. Softfocus. Studenten op het gras in de zon. Lachend in kleermakerszit. Overgang naar bewolkte sfeer. Studenten staan voor een regenachtig betonnen gebouw met schuifdeuren die open en dicht blijven gaan.
Naar boven in de lift. Bij elke verdieping komt een andere docent binnen en geeft zijn elevatorpitch.
Discotheek. Een professor is de dj en spreekt het publiek toe: “Kennen jullie die van de olifant in de kamer? Die olifant zit in je bovenkamer! Everybody Happy?”
Het publiek kijkt mat.
Relativisme werkt verlammend.
Eindshot. Titels van Professoren komen langs. Kladblaadjes en pennenstrepen volgen. Er is op het Diederik Stapel-argument geanticipeerd en het wordt geïncasseerd.
Esther Porcelijn
Eerder gepubliceerd in de serie Stadsjutten van het Brabants Dagblad
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Jacques Brel
(1929-1978)
Jef
Non Jef t’es pas tout seul
Mais arrête de pleurer
Comme ça devant tout le monde
Parce qu’une demi-vieille
Parce qu’une fausse blonde
T’a relaissé tomber
Non Jef t’es pas tout seul
Mais tu sais que tu me fais honte
A sangloter comme ça
Bêtement devant tout le monde
Parce qu’une trois quarts putain
T’a claqué dans les mains
Non Jef t’es pas tout seul
Mais tu fais honte à voir
Les gens se paient notre tête
Foutons le camp de ce trottoir
Viens Jef viens viens viens
Viens il me reste trois sous
On va aller se les boire
Chez la mère Françoise
Viens Jef viens viens il me reste trois sous
Et si c’est pas assez
Ben il me restera l’ardoise
Puis on ira manger
Des moules et puis des frites
Des frites et puis des moules
Et du vin de Moselle
Et si t’es encore triste
On ira voir les filles
Chez la madame Andrée
Paraît qu’y en a de nouvelles
On rechantera comme avant
On sera bien tous les deux
Comme quand on était jeunes
Comme quand c’était le temps
Que j’avais de l’argent
Non Jef t’es pas tout seul
Mais arrête tes grimaces
Soulève tes cent kilos
Fais bouger ta carcasse
Je sais que t’as le coeur gros
Mais il faut le soulever Jef
Non Jef t’es pas tout seul
Mais arrête de sangloter
Arrête de te répandre
Arrête de répéter
Que t’es bon à te foutre à l’eau
Ou que t’es bon à te pendre
Non Jef t’es pas tout seul
Mais c’est plus un trottoir
Ça devient un cinéma
Où les gens viennent te voir
Viens Jef mais viens viens
Viens il me reste ma guitare
Je l’allumerai pour toi
Et on sera espagnols
Jef viens viens
Comme quand on était mômes
Même que j’aimais pas ça
Tu imiteras le rossignol Jef
Puis on se trouvera un banc
On parlera de l’Amérique
Où c’est qu’on va aller tu sais
Quand on aura du fric Jef viens
Et si t’es encore triste
Ou rien que si t’en as l’air
Je te raconterai comment
Tu deviendras Rockefeller
On sera bien tous les deux
On rechantera comme avant
Comme quand on était beaux Jef
Comme quand c’était le temps
D’avant qu’on soit poivrots
Allez viens Jef viens
Oui oui Jef oui viens.
1964
Jacques Brel poetry
kempis.nl poetry magazine
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DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (D)
Gustave Flaubert (1821-1880)
D
DAGUERRÉOTYPE: Remplacera la peinture (v. photographie).
DAMAS: Seul endroit où l’on sache faire les sabres. Toute bonne lame est de Damas.
DAME: Tout pour les dames. Honneur aux dames. Ne jamais dire: «Ces dames sont aux salons.»
DANSE: On ne danse plus, on marche.
DANTON: «De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace!»
DARTRE: signe de santé (v. boutons).
DARWIN: Celui qui dit que nous descendons du singe.
DAUPHIN: Porte les enfants sur son dos.
DÉBAUCHE: Cause de toutes les maladies des célibataires.
DÉCHAÎNER: On déchaîne ses chiens et les mauvaises passions.
DÉCOR de théâtre: N’est pas de la peinture: il suffit de jeter en vrac sur la toile un seau de couleurs; puis on l’étend avec un balai; et l’éloignement avec la lumière fait l’illusion.
DÉCORATION de la Légion d’honneur: La blaguer mais la convoiter. Quand on l’obtient, toujours dire qu’on ne l’a pas demandée.
DÉCORUM: Donne du prestige. Frappe l’imagination des masses. «Il en faut! Il en faut!»
DÉFAITE: S’essuie, et elle est tellement complète qu’il n’en reste personne pour en porter la nouvelle.
DÉFILÉ: Toujours citer les Thermopyles. Le défilé des Vosges sont les Thermopyles de la France (s’est beaucoup dit en 1870).
DÉICIDE: S’indigner contre, bien que le crime ne soit pas fréquent.
DÉJEUNER des garçons: Exige des huîtres, du vin blanc et des gaudrioles.
DÉMÊLOIR: Fait tomber les cheveux.
DÉMOSTHÈNE: Ne prononçait pas de discours sans avoir un galet dans la bouche.
DENTS: Sont gâtées par le cidre, le tabac, les dragées, la glace, boire de suite après le potage et dormir la bouche ouverte. Dent oeillère: dangereux de l’arracher parce qu’elle correspond à l’oeil. L’arrachement d’une dent «ne fait pas jouir» .
DENTISTES: Tous menteurs. Se servent du baume d’acier. On les croit aussi pédicures. Se disent chirurgiens comme les opticiens se disent se disent ingénieurs.
DÉPURATIF: Se prend en cachette.
DÉPUTÉ: L’être, comble de la gloire. Tonner contre la Chambre des députés. Trop de bavards à le Chambre. Ne font rien.
DÉRATÉ: Courir comme un dératé. Inutile de savoir que l’extirpation de la rate n’a jamais été pratiquée sur l’homme.
DERBY: Mot de courses. Très chic.
DESCARTES: Cogito, ergo sum.
DESERT: Produit des dattes.
DESSERT: Regretter qu’on n’y chante plus. Les gens vertueux le méprisent: «Non! non! pas de pâtisseries! Jamais de dessert!»
DESSIN (l’art du): Se compose de trois choses: le ligne, le grain, et le grainé fin; de plus, le trait de force. Mais le trait de force, il n’y a que le maître seul qui le donne. (Christophe.)
DEVOIRS: Les exiger de la part des autres, s’en affranchir. Les autres en ont envers nous, mais on n’en a pas envers eux.
DÉVOUEMENT: Se plaindre de ce que les autres en manquent. «Nous sommes bien inférieurs au chien, sous ce rapport!»
DIAMANT: On finira par en faire! Et dire que ce n’est que du charbon! Si nous en trouvions un dans son état naturel, nous ne le ramasserions pas!
DIANE: Déesse de la chasse-teté.
DICTIONNAIRE: En dire: «N’est fait que pour les ignorants.» Dictionnaire de rimes: s’en servir? Honteux!
DIDEROT: Toujours suivi de d’Alembert.
DIEU: Voltaire lui-même l’a dit: «Si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer.»
DILETTANTE: Homme riche, abonné à l’Opéra.
DILIGENCES: Regretter le temps des diligences.
DÎNER: Autrefois on dînait à midi, maintenant on dîne à des heures impossibles. Le dîner de nos pères était notre déjeuner, et notre déjeuner était leur dîner. Dîner si tard que ça n’appelle pas dîner, mais souper.
DIOGÈNE: «Je cherche un homme… Retire-toi de mon soleil.»
DIPLOMATIE: Belle carrière, mais hérissée de difficultés, plaine de mystères. Ne convient qu’aux gens nobles. Métier d’une vague signification, mais au-dessus du commerce. Un diplomate est toujours fin et pénétrant.
DIPLÔME: Signe de science. Ne prouve rien.
DIRECTOIRE (le): Les hontes du Directoire. «Dans ce temps-là l’honneur s’était réfugié aux armées.» Les femmes, à Paris, se promenaient toutes nues.
DISSECTION: Outrage à la majesté de la mort.
DIVA: Toutes les cantatrices doivent être appelées Diva.
DIVORCE: Si Napoléon n’avait pas divorcé, il serait encore sur le trône.
DIX (Conseil des): On ne sait pas ce que c’est, mais c’est formidable! Délibérait masqué. En trembler encore.
DJINN: Nom d’une danse orientale.
DOCTEUR: Toujours précédé de bon, et, entre hommes, dans la conversation, de foutre: «Ah! foutre, docteur!» Est un aigle quand il a votre confiance, n’est plus qu’un âne dès que vous êtes brouillés. Tous matérialistes. «C’est qu’on ne trouve pas la foi au bout d’un scalpel.»
DOCTRINAIRES: Les mépriser. Pourquoi? On n’en sait rien.
DOCUMENT: Toujours de la plus haute importance.
DOGE: Epousait la mer. On n’en connaît qu’un: Marino Faliero.
DOIGT: Le doigt de Dieu se fourre partout.
DOLMEN: A rapport aux anciens Français. Pierre qui servait au sacrifice des druides. Il n’y en a qu’en Bretagne. On n’en sait pas plus.
DÔME: Tour de forme (sic) architecturale. S’étonner de ce que cela puisse tenir tout seul. En citer deux: celui des Invalides et celui de Saint-Pierre de Rome.
DOMICILE: Toujours inviolable. Cependant la Justice, la Police, y pénètrent quand elles veulent. Je regagne mes pénates. Je rentre dans mes lares.
DOMINOS: On y joue d’autant mieux qu’on est gris.
DOMPTEURS de bêtes féroces: Emploient des pratiques obscènes.
DONJON: Eveille des idées lugubres.
DORMIR: Trop dormir épaissit le sang.
DORTOIRS: Toujours spacieux et bien aérés. Préférables aux chambres pour la moralité des élèves.
DOS: Une tape dans le dos peut rendre poitrinaire.
DOUANE: On doit se révolter contre et la frauder (v. octroi).
DOULEUR: A toujours un résultat favorable. La véritable est toujours contenue.
DOUTE: Pire que la négation.
DRAP: Tous les draps viennent d’Elbeuf.
DRAPEAU national: Sa vue fait battre le coeur.
DROIT (le): On ne sait pas ce que c’est.
DRÔLE: Doit s’employer à tout propos: «C’est drôle.»
DUEL: Tonner contre. N’est pas une preuve de courage. Prestige de l’homme qui a eu un duel.
DUPE: Mieux vaut être fripon que dupe.
DUPUYTREN: Célèbre par sa pommade et son musée.
DUR: Ajouter invariablement comme du fer. Il y a bien dur comme la pierre, mas c’est moins énergique.
Gustave Flaubert
DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (D)
(Oeuvre posthume: publication en 1913)
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nick j. swarth
Tentoonstelling Visuele Poëzie
schrijft wedstrijd uit
De Tentoonstelling Visuele poëzie, die van 9 t/m 25 november 2012 plaatsvindt in de Goretti Kapel te Tilburg, schrijft een unieke wedstrijd uit. De organisatie daagt professionele makers, studenten en amateurs uit een visueel poëtisch werk in te sturen.
Ben jij een dichter die graag verbeeld of ben je een beeldmaker, maar diep in je hart tegelijk een poëet? Heb je een werk dat binnen dit genre past? Of inspiratie om zo spoedig mogelijk aan de slag te gaan? Dan is dit je kans!
Overdonder de jury met een geweldig poëtisch visueel werk en stuur foto’s en een korte omschrijving in! Het werk zelf kan 2D zijn, of ruimtelijk, audiovisueel of multimediaal. Kijk voor meer informatie over de tentoonstelling en deelname aan deze wedstrijd op: http://www.facebook.com/VisuelePoezie
fleursdumal.nl magazine
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Freda Kamphuis ©2012: Verweven
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