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Gustave Flaubert

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Régis Jauffret: Dictionnaire amoureux de Flaubert

Loin des idées reçues et des poncifs sur Flaubert, Régis Jauffret nous invite à découvrir sa vie et son oeuvre et des aspects méconnus de sa personnalité : l’homme tonitruant et hâbleur qui se cachait derrière un des écrivains incontournables des lettres françaises.

“Depuis longtemps la postérité s’est chargée de peinturlurer Flaubert. Il est admis aujourd’hui qu’il mena toujours une vie d’ermite dans sa maison isolée de Croisset, que son père l’écrasait de sa personnalité, que sa mère était possessive jusqu’à l’empêcher de se marier, de fonder une famille, bref, de quitter le nid.

Nous verrons dans cet ouvrage à quel point ces poncifs sont controuvés. En outre, je me permets à plusieurs reprises d’évoquer le Flaubert tonitruant, hâbleur et par certains aspects assez grotesque qu’évoquent à l’occasion ses contemporains. Ce n’est certes pas pour l’accabler, au contraire cette facette de sa personnalité me semble presque attendrissante et fait de lui un commensale des pantins que nous sommes. Et puis, que voulez-vous, j’ai toujours préféré les humains aux dieux. Si je fus humble dans ma tâche – sans humilité, la littérature se fane au fur et à mesure de son apparition sur le papier, l’écran, le papyrus – je n’ai pas hésité à faire preuve d’une grande familiarité envers le maître. J’ai passé près de cinq années en sa compagnie, il est devenu pour moi une sorte de camarade d’outre-tombe.

Un ami que j’ai pris souvent dans mes bras, malgré son corps fumeux de fantôme et avec lequel je me suis régulièrement disputé jusqu’à la fâcherie. Néanmoins, je n’ai jamais poussé le ridicule jusqu’à me prendre pour lui car je suis assez occupé à me croire vaniteusement moi-même et à finir mon oeuvre à laquelle je tiens davantage qu’à celle de notre Gustave. Je devrais m’abstenir de proférer pareil blasphème.
A force de sincérité les romanciers se montrent mufles”.

Regis Jauffret est l’auteur de nombreux ouvrages dont Microfictions, Sévère, La Ballade de Rikers Island, Papa et Le Dernier Bain de Gustave. Il a reçu le prix Goncourt de la nouvelle pour Microfictions 2018, le prix Femina pour Asile de fous et le prix Décembre pour Univers, Univers.

Dictionnaire amoureux de Flaubert
de Régis Jauffret (Auteur)
Alain Bouldouyre (Dessins)
Éditeur: ‎Plon
Illustrated édition
4 mai 2023
Langue: Français
Broché
480 pages
ISBN-10:2259310613
ISBN-13:978-2259310611
€ 28,00

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Peter BROOKS: Flaubert in the Ruins of Paris. The Story of a Friendship, a Novel, and a Terrible Year

From the summer of 1870 through the spring of 1871, France suffered a humiliating defeat in its war against Prussia and witnessed bloody class warfare that culminated in the crushing of the Paris Commune. In Flaubert in the Ruins of Paris, Peter Brooks examines why Flaubert thought his recently published novel, Sentimental Education, was prophetic of the upheavals in France during this “terrible year,” and how Flaubert’s life and that of his compatriots were changed forever.

Brooks uses letters between Flaubert and his novelist friend and confidante George Sand to tell the story of Flaubert and his work, exploring his political commitments and his understanding of war, occupation, insurrection, and bloody political repression. Interweaving history, art history, and literary criticism—from Flaubert’s magnificent novel of historical despair, to the building of the reactionary monument the Sacré-Coeur on Paris’s highest summit, to the emergence of photography as historical witness—Brooks sheds new light on the pivotal moment when France redefined herself for the modern world.

Peter Brooks is Sterling Professor Emeritus of Comparative Literature at Yale University. The author of several award-winning books, Brooks currently teaches at Princeton University and lives in Alexandria, Virginia.

Flaubert in the Ruins of Paris
The Story of a Friendship, a Novel, and a Terrible Year
by Peter Brooks

Basic Books,
hardcover, 288p.,
9780465096022
Publ. date:  April 4th, 2017

Basic Books is an imprint of Perseus Books, a Hachette Book Group company.

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GUSTAVE FLAUBERT: LA MORT D’EMMA

gustave-flaubert11

Gustave Flaubert
(1821 – 1880)

La Mort d’Emma

Éperdu, balbutiant, près de tomber,
Charles tournait dans la chambre.
Il se heurtait aux meubles, s’arrachait les cheveux, et jamais le pharmacien n’avait cru qu’il pût y avoir de si épouvantable spectacle…

Puis, revenu près d’elle, il s’affaissa par terre sur le tapis, et il restait la tête appuyée contre le bord de sa couche à sangloter.


Ne pleure pas ! lui dit-elle.
Bientôt je ne te tourmenterai plus !


Pourquoi ?
Qui t’a forcée ?

Elle répliqua : —
Il le fallait, mon ami. —
N’étais-tu pas heureuse ?
Est-ce ma faute ?
J’ai fait tout ce que j’ai pu pourtant !


Oui…, c’est vrai…, tu es bon, toi !

Et elle lui passait la main dans les cheveux, lentement.
La douceur de cette sensation surchargeait sa tristesse ; il sentait tout son être s’écrouler de désespoir à l’idée qu’il fallait la perdre, quand, au contraire, elle avouait pour lui plus d’amour que jamais ; et il ne pouvait rien ; il ne savait pas, il n’osait, l’urgence d’une résolution immédiate achevait de le bouleverser.
Elle en avait fini, songeait-elle, avec toutes les trahisons, les bassesses et les innombrables convoitises qui la torturaient.
Elle ne haïssait personne, maintenant ; une confusion de crépuscule s’abattait en sa pensée, et de tous les bruits de la terre, Emma n’entendait plus que l’intermittente lamentation de ce pauvre cœur, douce et indistincte, comme le dernier écho d’une symphonie qui s’éloigne.

Gustave Flaubert poésie
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TENTOONSTELLING: LICHTE ZEDEN IN VAN GOGH MUSEUM AMSTERDAM

Tot en met 19 juni 2016 is in het Van Gogh Museum: Lichte zeden te zien, een tentoonstelling in samenwerking met Musée d’Orsay over de verbeelding van prostitutie in de Franse kunst in de periode 1850-1910. Het is voor het eerst dat dit onderwerp in een grote tentoonstelling voor het voetlicht wordt gebracht. Na de succesvolle etappe in Musée d’Orsay in Parijs, die onder de titel Splendeurs et Misères bijna 420.000 bezoekers trok, toont Lichte zeden in het Van Gogh Museum in Amsterdam hoe het thema prostitutie uiteenlopende kunstenaars bezighield. Ruim 100 schilderijen en werken op papier van meer dan 40 verschillende kunstenaars zijn te bewonderen, waaronder grote namen als Van Gogh, Degas, Toulouse-Lautrec en Picasso. De bruiklenen zijn afkomstig uit internationale musea en privécollecties, het overgrote deel van de werken is nooit eerder in Nederland getoond. Ook curieuze historische objecten zijn te zien, zoals politieregisters, pornografische foto’s, een 19de-eeuws pronkbed én het zweepje van een beroemde courtisane. Lezingen, workshops en de spraakmakende Vrijdagavonden in het museum (Vincent op Vrijdag) zorgen voor een spannend randprogramma.

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Kop van een prostituee. Antwerpen, december 1885 Vincent van Gogh (1853 – 1890), olieverf op doek, 35.2 cm x 24.4 cm. Van Gogh Museum, Amsterdam (Vincent van Gogh Stichting)

Prostitutie was in de tweede helft van de 19de eeuw een favoriet onderwerp in de beeldende kunst. Geïnspireerd door Baudelaires oproep dat kunst het moderne leven moest weergeven, verbeeldden kunstenaars prostitutie als aspect van het eigentijdse stadsleven in Parijs. Ze schilderden tippelende vrouwen op de boulevards, rijke courtisanes in hun salon en afgeleefde prostituees in het bordeel. Het thema was actueel door de talrijke maatschappelijke discussies over de gevaren van prostitutie en de voor- en nadelen van regulering. Lichte zeden. Prostitutie in de Franse kunst, 1850-1910 laat zien wat kunstenaars tussen het Tweede Keizerrijk en de belle époque aantrok in dit complexe en gevoelige onderwerp. De expositie toont de wereld van de Parijse prostituees, vastgelegd door verschillende schilders en tekenaars: een wereld van contrasten, van luxe, make-up en glamour, maar ook van armoede, ziekte en ellende.

Uniek en voor het eerst in Nederland: Het is de eerste keer dat het thema prostitutie in een tentoonstelling zo uitgebreid wordt belicht. Lichte zeden. Prostitutie in de Franse kunst, 1850-1910 bevat meer dan 150 objecten, waaronder ruim 100 schilderijen, werken op papier, sculptuur en toegepaste kunst. Daaronder bevinden zich imposante en beroemde topstukken van grote namen als Édouard Manet, Edgar Degas, Henri de Toulouse-Lautrec, Pablo Picasso, Kees van Dongen, František Kupka en Vincent van Gogh, maar ook werken van minder bekende kunstenaars, zoals Louis Anquetin, Henri Gervex, Jean Béraud, Félicien Rops en Auguste Chabaud.

Beeldende kunst van hoog niveau wordt in Lichte zeden aangevuld met foto’s, boeken, tijdschriftillustraties en intrigerende en curieuze objecten zoals pornografisch fotomateriaal, een politieregister met foto’s van veroordeelde prostituees, een verguld en gedecoreerd pronkbed en het zweepje van de beroemde courtisane Valtesse de la Bigne. De bezoeker van de tentoonstelling wordt meegevoerd van de danszalen en cafés waar vrouwen hun klanten oppikten tot de gesloten wereld van de bordelen en de gevangenis waar illegale prostituees en vrouwen met geslachtsziektes werden opgesloten.

Lichte zeden. Prostitutie in de Franse kunst, 1850-1910 is vormgegeven door Clement & Sanôu, een Amsterdams vormgeversduo dat bekend is om zijn kostuum-, licht- en decorontwerpen voor opera, ballet en theater, zoals recent Mata Hari van Het Nationale Ballet.

Onzekerheid en dubbelzinnigheid: Lichte zeden is thematisch ingedeeld in vier hoofdstukken. De tentoonstelling begint met Onzekerheid en dubbelzinnigheid, waarin te zien is hoe schilders prostitutie in de openbare ruimte verbeeldden. Prostitutie was in Frankrijk vanaf het begin van de 19de eeuw gelegaliseerd. Men beschouwde het als een noodzakelijk kwaad, dat gecontroleerd en zoveel mogelijk afgeschermd moest worden om de goede zeden te beschermen en de verspreiding van geslachtsziekten tegen te gaan. Prostitutie was op straat alleen ’s avonds toegestaan (vanaf het aansteken van de gaslantaarns, l’heure du gaz) voor bij de politie geregistreerde prostituees, maar er werkten ook veel vrouwen clandestien. Op straat en in uitgaansgelegenheden was het onderscheid tussen een prostituee en een fatsoenlijke vrouw niet altijd direct duidelijk. Kunstenaars verwerkten subtiele verwijzingen naar deze ambiguïteit in hun schilderijen, zoals kleuren, houding, blikken of de interactie tussen de figuren.

Pracht en praal van de courtisanes: Het hoofdstuk Pracht en praal van de courtisanes toont werken waarop courtisanes zijn afgebeeld. Deze dure gezelschapsdames en sterren van de haute prostitution begonnen hun carrière vaak op de planken of als ‘gewone’ prostituee. Opgeklommen door het bed te delen met rijke mannen en politici, genoten zij een zekere status en pronkten met hun maatschappelijk succes door zich te laten portretteren in schilderijen, sculpturen of foto’s, die ze wijd en zijd verspreidden. De flamboyante courtisane werd aanbeden in het theater, geobserveerd door de pers en was zelfs een trendsetter in de mode. Een van de bekendste courtisanes was La Païva (1819-1884), die, geboren als Thérèse Lachmann in een arme Joodse familie in Moskou, naar Parijs trok waar zij zich opwerkte tot de meest succesvolle courtisane van de 19de eeuw. Befaamd waren de extravagante feesten en diners die zij voor de Parijse beau monde gaf en waar politici, adellijke heren en schrijvers als Gustave Flaubert en Emile Zola vaste gasten waren. Enkele meubels uit haar huis zijn in Lichte zeden te zien. Ook is er een 19de-eeuws verguld bed – gedecoreerd met een schildering van Leda en de zwaan en gebeeldhouwde engeltjes – dat waarschijnlijk in het bezit was van een courtisane of afkomstig is uit een van de vele bordelen in Parijs.

In het bordeel: van afwachten tot verleiden:  Het volgende hoofdstuk in de tentoonstelling is In het bordeel: van afwachten tot verleiden, waarin de verborgen wereld van het bordeel wordt getoond – een dankbaar onderwerp voor kunstenaars op zoek naar moderne onderwerpen. Het bood hun de gelegenheid te experimenteren met een nieuwe, onconventionele weergave van het vrouwelijk naakt en te verbeelden wat zich afspeelde achter die gesloten deuren: het spel van afwachten tot verleiden, maar ook het dagelijks leven van de prostituees. Kunstenaars schilderden het eeuwige wachten op klanten, maar ook intieme, huiselijke scènes met de vrouwen in gesprek, aan de maaltijd of bij het wassen en aankleden, soms in het gezelschap van een klant.

GOGHLICHTEZED01Uitspattingen in kleur en vorm: Het laatste hoofdstuk ten slotte, Uitspattingen in kleur en vorm, belicht de moderne tijd vanaf de vorige eeuwwisseling tot 1910. Prostitutie is dan een vast thema geworden van de avant-garde. Het wordt niet meer verhuld maar expliciet in beeld gebracht, soms op karikaturale af, waarbij niet meer zozeer gaat om het onderwerp, maar om kleur, vorm en expressiviteit. De prostituee werd door deze nieuwe generatie schilders vooral afgebeeld als solitaire figuur, zonder de context van het bordeel. Sommigen vonden in de Parijse prostituee een aantrekkelijk onderwerp voor kleurrijke doeken van sensuele, losbandige vrouwen, anderen verbeeldden haar juist op een rauwe manier, als gevangene in een duistere wereld.

Prenten-Prostitutie-Privacy: Gelijktijdig met Lichte zeden wordt in het Prentenkabinet van de tentoonstellingsvleugel van het Van Gogh Museum een selectie 19de-eeuwse prenten getoond onder de titel Prenten-Prostitutie-Privacy. Deze intieme kunstwerkjes, zelfstandig of als illustratie van erotische teksten, vertrouwen de kijker als het ware op fluistertoon een geheimpje toe. Vrouwen van lichte zeden werden helemaal of half ontkleed afgebeeld in poses en situaties, die varieerden van suggestief tot expliciet seksueel. De prenten, gedrukt in kleine oplages, waren bedoeld voor een besloten kring van kunstenaars, uitgevers, handelaren en verzamelaars, die behoorden tot de decadente subcultuur binnen de Parijse hogere kringen. Zij bewaarden de losse prenten in mappen en bekeken ze in de beslotenheid van de eigen werkkamer of in de galerie. Erotiek werd gezien als een natuurlijke uiting van ‘de Franse geest’, zolang deze maar artistiek werd gebracht. Werken met een sensuele inhoud konden zo worden weggehouden van de overheidscensuur en andere moraalridders.

Nieuwe aanwinst: In de presentatie Prenten-Prostitutie-Privacy wordt ook een bijzondere nieuwe aanwinst van het Van Gogh Museum gepresenteerd: Het toilet, lezen na het bad, 1879-1883 van Edgar Degas (1834 – 1917). Degas maakte zijn erotische monotypieën (unieke afdrukken) van prostituees in de eerste plaats voor zichzelf. Hij smeerde een glasplaat volledig in met zwarte inkt en kraste en veegde tot de naakten uit het duister tevoorschijn kwamen. De tientallen ‘zwarte’ prenten werden pas na zijn dood ontdekt in zijn atelier. Het toilet, lezen na het bad is aangekocht met steun van de BankGiro Loterij, het Mondriaan Fonds en de Vereniging Rembrandt.

Catalogus: Bij de tentoonstelling verschijnt het rijk geïllustreerde boek Lichte zeden. Prostitutie in de Franse kunst, 1850-1910 (ook verkrijgbaar in een Engelse editie), Van Gogh Museum / Musée d’Orsay, 192 pagina’s, €19,95. Daarnaast is ook de Engelstalige catalogus Splendours and Miseries: Images of Prostitution in France, 1850-1910, Musée d’Orsay / Flammarion beschikbaar, 308 pagina’s, €45.

(Voor vrijdagavondprogramma & lezingenprogramma raadpleeg de website)

Tentoonstelling: Lichte Zeden
T/m 19 juni 2016
Van Gogh Museum
Museumplein 6, Amsterdam
Dagelijks open van 9 tot 18 uur,
op vrijdag tot 22 uur.

# Voor meer informatie en kaartverkoop zie website VAN GOGH MUSEUM

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Gustave Flaubert: DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (T-U-V-W-X-Y-Z)

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Gustave Flaubert

(1821-1880)

DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (T-U-V-W-Y-Z)

 

T

TABAC: Celui de la régie ne vaut pas celui de contrebande. Le priser convient à l’homme de cabinet. Cause de toutes les maladies du cerveau et de la moelle épinière.

TABELLION: Plus flatteur que notaire.

TALLEYRAND (Prince de): S’indigner contre.

TARTANE: Viens dans ma tartane, Belle Grecque à l’oeil noir (Romance).

TAUPE: Aveugle comme une taupe. Et cependant elle a des yeux.

TAUREAU: Le père du veau. Le boeuf n’est que l’oncle.

TÉMOIN: Il faut toujours refuser d’être témoin en justice, on ne sait pas où ça peut mener.

TEMPS: Eternel sujet de conversation. Cause universelle des maladies. Toujours s’en plaindre.

TERRE: Dire les quatre coins de la terre, puisqu’elle est ronde. THÈME: Au collège, prouve l’application, comme la version prouve l’intelligence. Mais dans le monde il faut rire des forts en thème.

TOILETTE (des dames): Trouble l’imagination.

TOLÉRANCE (maison de): N’est pas celle où l’on a des opinions tolérantes.

TOUR: Indispensable à avoir dans son grenier, à la campagne, pour les jours de pluie.

TRANSPIRATION des pieds: Signe de santé.

TREIZE: Eviter d’être treize à table, ça porte malheur. Les esprits forts ne devront jamais manquer de plaisanter: Qu’est-ce que ça fait, je mangerai pour deux. « Ou bien s’il y a des dames, de demander si l’une d’elles n’est pas enceinte.

TROUBADOUR: Beau sujet de pendule.

 

U

UKASE: Appeler ukase tout décret autoritaire, ça vexe le gouvernement.

UNIVERSITÉ: Alma mater.

USUM (ad).: Locution latine qui fait bien dans la phrase: Ad usum Delphini. Devra toujours s’employer en parlant d’une femme appelée Delphine.

 

V

VACCINE: Ne fréquenter que des personnes vaccinées.

VALSE: S’indigner contre. Danse lascive et impure qui ne devrait être dansée que par les vieilles femmes.

VEILLÉES: Celles de la campagne sont morales.

VELOURS: Sur les habits, distinction et richesse.

VENTE: Vendre et acheter, but de la vie.

VENTRE: Dire abdomen quand il y a des dames.

VERRES: On ne lui a pas encore pardonné.

VIEILLARD: A propos d’une inondation, d’un orage, etc., les vieillard du pays ne se rappellent jamais en avoir vu un de semblable.

VINS: Sujet de conversation entre hommes. Le meilleurs est le bordeaux, puisque les médecins l’ordonnent. Plus il est mauvais, plus il est naturel.

VISAGE: Miroir de l’âme. Alors il y a des gens qui ont l’âme bien laide.

VIZIR: tremble à la vue d’un cordon.

VOISINS: Tâcher de se faire rendre par eux des services sans qu’il en coûte rien.

VOITURES: Plus commode d’en louer une que d’en posséder: de cette manière, on n’a pas le tracas des domestiques, ni des chevaux qui sont toujours malades.

VOLTAIRE: Célèbre par son «rictus» épouvantable. Science superficielle.

VOYAGE: Doit être fait rapidement.

VOYAGEUR: Toujours intrépide.

 

W

WAGNER: Ricaner quand on entend son nom, et faire des plaisanteries sur la musique de l’avenir.

 

Y

YVETOT: Voir Yvetot et mourir! (v. Naples et Séville)

 

Gustave Flaubert

DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (T-U-V-W-Y)

(Oeuvre posthume: publication en 1913)

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Gustave Flaubert: DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (R-S)

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Gustave Flaubert

(1821-1880)

DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (R-S)

 

R

RACINE: Polisson!

RADEAU: Toujours de la Méduse.

RADICALISME: D’autant plus dangereux qu’il est latent. La république nous mène au radicalisme.

RAMONEUR: Hirondelle de l’hiver.

RATE: Autrefois, on l’enlevait au coureur.

RATELIER: Troisième dentition. Prendre garde de l’avaler en dormant.

RECONNAISSANCE: N’a pas besoin d’être exprimée.

RELIGION (la): Fait partie des bases de la société. Est nécessaire pour le peuple, cependant pas trop n’en faut. «La religion de nos pères» , doit se dire avec onction.

RÉPUBLICAINS: Les républicains ne sont pas tous des voleurs, mais les voleurs sont tous républicains.

RESTAURANT: On doit toujours y demander les mets qu’on ne mange pas habituellement chez soi. Quand on est embarrassé, il suffit de choisir les plats que l’on sert aux voisins.

RÊVASSERIE: Les idées élevées qu’on ne comprend pas.

RÉVEILLON: C’est le boudin qui constitue le réveillon.

RICHESSE: Tient lieu de tout, même de considération.

RIME: Ne s’accorde jamais avec la raison.

RINCE-BOUCHE: Signe de richesse dans une maison.

RIRE: Toujours homérique.

ROBE: Inspire le respect.

ROMANCES: Le chanteur de romances plaît aux dames.

ROMANS: Pervertissent les masses. Sont moins immoraux en feuilletons qu’en volumes. Seuls les romans historiques peuvent être tolérés parce qu’ils enseignent l’histoire. Il y a des romans écrits avec la pointe d’un scalpel, d’autres qui reposent sur la pointe d’une aiguille.

RONSARD: Ridicule avec ses mots grecs et latins.

ROUSSEAU: Croire que J. -J. Rousseau et J. -B. Rousseau sont les deux frères, comme l’étaient les deux Corneille.

ROUSSES: V. blondes, brunes et négresses.

RUINES: Font rêver et donnent de la poésie à un paysage.

 

 

S

SABOTS: Un homme riche qui a eu des commencements difficiles est toujours venu à Paris en sabots.

SABRE: Les Français veulent être gouvernés par le sabre.

SACERDOCE: L’art, la médecine, etc. , sont des sacerdoces.

SACRILÈGE: C’est un sacrilège d’abattre un arbre.

SAIGNER: Se faire saigner au printemps.

SAINT-BARTHÉLEMY: Vieille blague.

SAINTE-BEUVE: Le Vendredi Saint, dînait exclusivement de charcuterie.

SAINTE-HÉLÈNE: Ile connue par son rocher.

SALIÈRE: La renverser porte malheur.

SALON (faire le): Début littéraire qui pose très bien son homme.

SALUTATIONS: toujours empressées.

SANTÉ: trop de santé, cause de maladie.

SAPHIQUE ET ADONIQUE (vers): Produit un excellent effet dans un article de littérature.

SATRAPE: Homme riche et débauché.

SATURNALES: Fêtes du Directoires.

SAVANTS: Les blaguer. Pour être savant, il ne faut que de la mémoire et du travail.

SBIRE: S’emploie par les Républicains farouches pour désigner les agents de police.

SCIENCE: Un peu de science écarte de la religion et beaucoup y ramène.

SCUDÉRY: On doit le blaguer, sans savoir si c’était un homme ou une femme.

SÉNÈQUE: Ecrivait sur un pupitre d’or.

SERPENT: Tous venimeux.

SERVICE: C’est rendre service aux enfants que de les calotter; aux animaux que de les battre; aux domestiques, que de les chasser; aux malfaiteurs, que de les punir.

SÉVILLE: Célèbre endroit pour son barbier. Voir Séville et mourir! (v. Naples).

SITE: Endroits pour faire des vers.

SOCIÉTÉ: Ses ennemis. Ce qui cause sa perte.

SOMBREUIL (Mlle de): rappeler le verre de sang.

SOMMEIL: Epaissit le sang.

SOUFFLET: Ne jamais s’en servir.

SOMNAMBULE: Se promène la nuit sur la crête des toits.

SOUPERS DE LA RÉGENCE: On y dépensait encore plus d’esprit que de champagne.

SOUPIR: Doit s’exhaler près d’une femme.

SPIRITUALISME: Le meilleur système de philosophie.

STOÏCISME: Est impossible.

STUART (MARIE): S’apitoyer sur son sort.

SUFFRAGE UNIVERSEL: Dernier terme de la science politique.

SUICIDE: Preuve de lâcheté.

SYBARITES: Tonner contre.

SYPHILIS: Plus ou moins, tout le monde en est affecté.

 

Gustave Flaubert

DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (R-S)

(Oeuvre posthume: publication en 1913)

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Gustave Flaubert: DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (P-Q)

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Gustave Flaubert

(1821-1880)

DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (P-Q)

 

P

PAGANINI: N’accordait jamais son violon. Célèbre par la longueur de ses doigts.

PAIN: On ne sait pas toutes les saletés qu’il y a dans le pain.

PALLADIUM: Forteresse de l’Antiquité

PALMIER: Donne de la couleur locale.

PALMYRE: Une reine d’Egypte? Des ruines? On ne sait pas.

PANTHÉISME: Tonner contre, absurde.

PARADOXE: Se dit toujours sur le boulevards des Italiens, entre deux bouffées de cigarette.

PARALLÈLE: On ne doit choisir qu’entre les suivants: César et Pompée, Horace et Virgile, Voltaire et Rousseau, Napoléon et

Charlemagne, Goethe et Schiller, Bayard et Mac-Mahon…

PARAPHE: Plus il est compliqué, plus il est beau.

PARENTS: Toujours désagréables. Cacher ceux qui ne sont pas riches.

PARIS: La grande prostituée. Paradis des femmes, enfer des chevaux.

PARRAIN: Toujours le père du filleul.

PARTIES: Sont honteuses pour les uns, naturelles pour les autres.

PAUVRES: S’en occuper tient lieu de toutes les vertus.

PAYSAGES de peintres: Toujours des plats d’épinards.

PÉDANTISME: Doit être bafoué, si ce n’est quand il s’applique à des choses légères.

PÉDÉRASTIE: Maladie dont tous les hommes sont affectés à un certain âge.

PEINTURE SUR VERRE: Le secret en est perdu.

PÉLICAN: Se perce les flancs pour nourrir ses petits. Emblème du père de famille.

PENSER: Pénible; les choses qui nous y forcent sont généralement délaissées.

PENSIONNAT: Dites Boarding school, quand c’est un pensionnat de jeunes filles.

PERMUTER: Le seul verbe conjugué par les militaires.

PÉROU: Pays où tout est en or.

PEUR: Donne des ailes.

PHAÉTON: Inventeur des voitures de ce nom.

PHÉNIX: Beau nom pour une compagnie d’assurances contre l’incendie.

PHILIPPE D’ORLÉANS – ÉGALITÉ: Tonner contre. Encore une des causes de la Révolution. A commis tous les crimes de cette époque néfaste.

PHILOSOPHIE: Toujours en ricaner.

PHOTOGRAPHIE: Détrônera la peinture (v. daguerréotype).

PIANO: Indispensable dans un salon.

PIGEON: Ne doit se manger qu’avec des petits pois.

PIPE: Pas comme il faut, sauf aux bains de mer.

PITIÉ: Toujours s’en garder.

PLACE: Toujours en demander une.

PLANÈTES: Toutes découvertes par M. Leverrier.

PLANTE: Guérit toujours les parties du corps humain auxquelles elle ressemble.

PLIQUE POLONAISE: Si on coupe les cheveux, ils saignent.

POÉSIE (la): Est tout à fait inutile: passée de mode.

POÈTE: Synonyme noble de nigaud; rêveur.

POLICE: A toujours tort.

PONSARD: Seul poète qui ait eu du bon sens.

POPILIUS: Inventeur d’une espèce de cercle.

PORTEFEUILLE: En avoir un sous le bras donne l’air d’un ministre.

PORT-ROYAL: Sujet de conversation très bien porté.

POURPRE: Mot plus noble que rouge.

PRADON: Ne pas lui pardonner d’avoir été l’émule de Racine.

PRAGMATIQUE SANCTION: On ne sait pas ce que c’est.

PRATIQUE: Supérieure à la théorie.

PRÉOCCUPATION: Est d’autant plus vive qu’étant profondément absorbé, on reste immobile.

PRÊTRES: On devrait les châtrer. Couchent avec leurs bonnes et en ont des enfants qu’ils appellent leurs neveux. C’est égal, il y en a de bons tout de même.

PRIAPISME: Culte de l’antiquité.

PRINCIPES: Toujours indiscutables; on ne peut en dire ni la nature, ni le nombre; n’importe, sont sacrés.

PROFESSEUR: Toujours savant.

PROGRÈS: Toujours mal entendu et trop hâtif.

PROMENADE: Toujours faire une promenade après dîner, ça facilite la digestion.

PROPRIÉTAIRE: Les humains se divisent en deux classes: les propriétaires et les locataires.

PROPRIÉTÉ: Une des bases de la société. Plus sacrée que la religion.

PROVIDENCE: Que deviendrons-nous sans elle?

PROSE: Plus facile à faire que les vers.

PRUNEAUX: Tiennent le ventre libre.

PUBLICITÉ: Source de fortune.

PUCELLE: Ne s’emploie que pour Jeanne d’Arc, et avec «d’Orléans» .

PUDEUR: Le plus bel ornement de la femme.

PUNCH:  Convient à une soirée de garçons. Source de délire. Eteindre les lumières quand on l’allume. Et ça produit des flammes fantastiques!

PYRAMIDE: Ouvrage inutile.

 

Q

QUADRATURE DU CERCLE: On ne sait pas ce que c’est mais il faut lever les épaules quand on en parle.

QUESTION: La poser c’est la résoudre.

 

Gustave Flaubert

DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (P-Q)

(Oeuvre posthume: publication en 1913)

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Gustave Flaubert: DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (N-O)

flaubertgustave 02

Gustave Flaubert

(1821-1880)

DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (N-O)

 

N

NACELLE: Tout batelet qui porte une femme. «Viens dans ma nacelle! «

NAIN: Raconter l’histoire du général Tom Pouce et, si on lui a serré la main, le dire avec orgueil.

NAPLES: Si vous causez avec des savants, dire Parthénope. Voir Naples et mourir! (v. Yvetot).

NARINES: Relevées, signe de lubricité.

NATURE: Que c’est beau la nature! A dire chaque fois qu’on se trouve à la campagne.

NAVIGATEUR: Toujours hardi.

NAVIRE: On ne les construit bien qu’à Bayonne.

NECTAR: Le confondre avec l’ambroisie.

NÈGRE: Il faut parler nègre pour se faire comprendre d’un étranger, quelle que soit sa nationalité. S’emploie aussi dans le style télégraphique.

NÈGRES: S’étonner que leur salive soit blanche et de ce qu’ils parlent français.

NÈGRESSES: Plus chaudes que les blanches (v. brunes et blondes).

NÉOLOGISME: La perte de la langue française.

NERVEUX: Se dit à chaque fois qu’on ne comprend rien à une maladie; cette explication satisfait l’auditeur.

NOBLESSE: La mépriser et l’envier.

NOEUD GORDIEN: A rapport à l’antiquité. (Manière des anciens de nouer leur cravate.)

NOIR: Toujours suivi d’ébène. Comme un geai (pour jais).

NORMANDS: Croire qu’ils prononcent des hâvresâcs, et les blaguer sur le bonnet de coton.

NOTAIRES: Maintenant, ne pas s’y fier.

NOURRITURES: Toujours saine et abondante dans les collèges.

NUMISMATIQUE: A rapport aux hautes sciences, inspire un immense respect.

 

 

O

OASIS: Auberge dans le désert.

OBSCÉNITÉ: Tous les mots scientifiques dérivés du grec ou du latin cachent une obscénité.

OBUS: Servent à faire des pendules et des encriers.

OCTOGÉNAIRE: Se dit de tout vieillard.

OCTROI: On doit le frauder (v. douane)

ODALISQUES: Toutes les femmes de l’Orient sont des odalisques (v. bayadères).

ODÉON: Plaisanteries sur son éloignement.

ODEUR des pieds: Signe de santé.

OEUF: Point de départ pour une dissertation philosophique sur la genèse des êtres.

OFFENBACH: Dès qu’on entend son nom, il faut fermer deux doigts de la main droite pour se préserver du mauvais oeil. Très parisien, bien porté.

OISEAU: Désirer en être un, et dire en soupirant: «Des ailes! Des ailes! « Marque une âme poétique.

OMÉGA: Deuxième lettre de l’alphabet grec, puisqu’on dit toujours l’alpha et l’oméga.

OMNIBUS: On n’y trouve jamais de place. Ont été inventés par Louis XIV. «Moi, monsieur, j’ai connu les tricycles qui n’avaient que trois roues! «

OPÉRA (coulisses de l’): Paradis de Mahomet sur la terre.

OPTIMISTE: Equivalent d’imbécile.

ORAISON: Tout discours de Bossuet.

ORCHESTRE: Image de la société: chacun fait sa partie et il y a un chef.

ORCHITE: Maladie de Monsieur.

ORDRE, L’ORDRE: Que de crime on commet en ton nom! (v. liberté).

OREILLER: Ne jamais s’en servir, ça rend bossu.

ORFÈVRE: Toujours l’appeler M. Josse.

ORGUE: Elève l’âme vers Dieu.

ORIENTALISTE: Homme qui a beaucoup voyagé.

ORIGINAL: Rire de tout ce qui est original, le haïr, le bafouer, et l’exterminer si l’on peut.

ORTHOGRAPHE: Y croire comme aux mathématiques. N’est pas nécessaire quand on a du style.

OURS: S’appelle généralement Martin. Citer l’anecdote de l’invalide qui, voyant une montre tombée dans sa fosse, y est descendu et a été dévoré.

OUVRIER: Toujours honnête, quand il ne fait pas d’émeutes.

 

Gustave Flaubert

DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (N-O)

(Oeuvre posthume: publication en 1913)

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Gustave Flaubert: DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (M)

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Gustave Flaubert

(1821-1880)

DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (M)

 

M

MACADAM: A supprimé les révolutions: plus moyen de faire des barricades. Est néanmoins bien incommode.

MACARONI: Doit se servie avec les doigts quand il est à l’italienne.

MACHIAVEL: Ne pas l’avoir lu, mais le regarder comme un scélérat.

MACHIAVÉLISME: Mot qu’on ne doit prononcer qu’en frémissant.

MACKINTOSH: Philosophe écossais. L’inventeur du caoutchouc.

MAESTRO: Mot italien qui veut dire pianiste.

MAGIE: S’en moquer.

MAGISTRATURE: Belle carrière pour se marier. Magistrats tous pédérastes.

MAGNÉTISME: Joli sujet de conversation et qui sert à «faire des femmes» .

MAILLOT: Très excitant.

MAIN: Avoir une belle main, c’est écrire bien.

MAIRE de village: Toujours ridicule. Se croit insulté quand on l’appelle échevin.

MAJOR: Ne se trouve plus que dans les tables d’hôte.

MALADE: Pour remonter le moral d’un malade, rire de son affection et nier ses souffrances.

MALADIE DES NERFS: Toujours des grimaces.

MAL DE MER: Pour ne pas l’éprouver, il suffit de penser à autre chose.

MALÉDICTION: Toujours donné par un père.

MALTHUS: «L’infâme Malthus» .

MAMELUKS: Ancien peuple de l’Orient (Egypte).

MANDOLINE: Indispensable pour séduire les Espagnoles.

MANTEAU: Toujours couleur de muraille pour les équipées galantes.

MARBRE: Toute statue est en marbre de Paros.

MARSEILLAIS: Tous gens d’esprit.

MARTYRS: Tous les premiers chrétiens l’ont été.

MASQUE: Donne de l’esprit.

MATELAS: Plus il est dur, plus il est hygiénique.

MATÉRIALISME: Prononcer ce mot avec horreur en appuyant chaque syllabe.

MATHÉMATIQUES: Dessèchent le coeur.

MATINAL: L’être, preuve de moralité. Si l’on se couche à 4 heures du matin et qu’on se lève à 8, on est paresseux, mais si l’on se met au lit à heures du soir, pour en sortit le lendemain à 5, on est actif.

MAXIME: Jamais neuve mais toujours consolante.

MAZARINADES: Les mépriser. Inutile d’en connaître une seule.

MÉCANIQUE: Partie inférieure des mathématiques.

MÉDAILLE: On n’en faisait que dans l’antiquité.

MÉDECINE: S’en moquer quand on se porte bien.

MÉLANCOLIE: Signe de distinction du coeur et d’élévation de l’esprit.

MÉLODRAMES: Moins immoraux que les drames.

MELON: Joli sujet de conversation à table. Est-ce un légume? Est-ce un fruit? Les Anglais les mangent au dessert, ce qui étonne.

MÉMOIRE: Se plaindre de la sienne, et même se vanter de n’en pas avoir. Mais rugir si on vous dit que vous n’avez pas de jugement.

MÉNAGE: En parler toujours avec respect.

MENDICITE: Devrait être interdite et ne l’est jamais.

MÉPHISTOPHÉLIQUE: Doit se dire de tout rire amer.

MER: N’a pas de fond. Image de l’infini. Donne de grandes pensées. Au bord de la mer il faut toujours avoir une longue vue. Quand on la contemple, toujours dire: «Que d’eau! Que d’eau! «

MERCURE: Tue la maladie et le malade.

MÉRIDIONAUX (les): Tous poètes.

MESSAGE: Plus noble que lettre.

MÉTALLURGIE: Très chic.

MÉTAMORPHOSE: Rire du temps où on y croyait. Ovide en est l’inventeur.

MÉTAPHORES: Il y en a toujours trop dans le style.

MÉTAPHYSIQUE: En rire: c’est une preuve d’esprit supérieur.

MÉTHODE: Ne sert à rien.

MEXIQUE: «La guerre du Mexique est la plus grande pensée du règne.« (Rouher.)

MIDI (cuisine du): Toujours à l’ail. Tonner contre.

MINISTRE: Dernier terme de la gloire humaine.

MINUIT: Limite du bonheur et des plaisirs honnêtes; tout ce qu’on fait au-delà est immoral.

MINUTE: On ne se doute pas comme c’est long, une minute.

MISSIONNAIRES: Sont tous mangés ou crucifiés.

MOBILIER: Tout craindre pour son mobilier.

MOINEAU: Fils de moine.

MONARCHIE: La monarchie constitutionnelle est la meilleures des républiques.

MONOPOLE: Tonner contre.

MONSTRES: On n’en voit plus.

MONTRE: N’est bonne que si elle vient de Genève. Dans les féeries,quand un personnage tire la sienne, ce doit être un oignon: cette plaisanterie est infaillible «Votre montre va-t-elle bien? – Elle règle le soleil. «

MOSAÏQUES: Le secret en est perdu.

MOUCHARDS: Tous de la police.

MOUCHES: Puer abige muscas.

MOULES: Toujours indigestes.

MOULIN: Fait bien dans un paysage.

MOUSTACHES: Donnent l’air martial.

MOUSTIQUE: Plus dangereux que n’importe quelle bête féroce.

MOUTARDE: Il n’y a de bonne moutarde qu’à Dijon. Ruine l’estomac.

MUSCLES: Les muscles des hommes forts sont toujours en acier.

MUSÉE: De Versailles: retrace les hauts faits de la gloire nationale; belle idée de Louis-Philippe. Du Louvre: à éviter pour les jeunes filles. Dupuytren: très utile à montrer aux jeunes gens.

MUSICIEN: Le propre du véritable musicien, c’est de ne composer aucune musique, de ne jouer d’aucun instrument, et de mépriser les virtuoses.

MUSIQUE: Fait penser à un tas de choses. Adoucit les moeurs. Ex.: la Marseillaise.

 

Gustave Flaubert

DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (M)

(Oeuvre posthume: publication en 1913)

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Gustave Flaubert: DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (K-L)

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Gustave Flaubert

(1821-1880)

DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (K-L)

 

K

KALÉIDOSCOPE: Ne s’emploie qu’à propos des salons de peinture.

KEEPSAKE: Doit se trouver sur la table d’un salon.

KIOSQUE: Lieu de délices dans un jardin.

KNOUT: Mot qui vexe les Russes.

KORAN: Livre de Mahomet, où il n’est question que de femmes.

 

 

L

LABORATOIRE: On doit en avoir un à la campagne.

LABOUREURS: Que serions-nous sans eux?

LAC: Avoir une femme près de soi quand on se promène dessus.

LACONISME: Langue qu’on ne parle plus.

LACUSTRES (les villes): Nier leur existence, parce qu’on ne peut pas vivre sous l’eau.

LA FAYETTE: Général célèbre par son cheval blanc.

LA FONTAINE: Soutenir qu’on n’a jamais lu ses contes. L’appeler le Bonhomme, l’immortel fabuliste.

LAGUNE: Ville de l’Adriatique.

LAIT: Dissout les huîtres. Attire les serpents. Blanchit la peau; des femmes à Paris prennent un bain de lait tous les matins.

LANCETTE: En avoir toujours une dans sa poche, mais craindre de s’en servir.

LANGOUSTE: Femelle du homard.

LANGUES VIVANTES: Les malheurs de la France viennent de ce qu’on n’en sait pas assez.

LATIN: Langue naturelle à l’homme. Gâte l’écriture. Est seulement utile pour lire les inscriptions des fontaines ubliques. Se méfier des citations en latin: elles cachent toujours quelque chose de leste.

LAURIERS: Empêchent de dormir.

LAVEMENT: Ne se dit qu’en parlant de la cérémonie du lavement des pieds.

LÉGALITÉ: La légalité nous tue. Avec elle aucun gouvernement n’est possible.

LÉTHARGIES: On en a vu qui duraient des années.

LIBELLE: On n’en fait plus.

LIBERTÉ: O liberté! que de crimes on commet en ton nom! Nous avons toutes celles qui sont nécessaires. La liberté n’est pas la licence (phrase de conservateur).

LIBERTINAGE: Ne se voit que dans les grandes villes.

LIBRE-ÉCHANGE: Cause des souffrances du commerce.

LIEUE: On fait plus vite une lieue que quatre kilomètres.

LIÈVRE: Dort les yeux ouverts.

LIGUEURS: Précurseurs du libéralisme en France.

LILAS: Fait plaisir parce qu’il annonce l’été.

LINGE: On n’en montre jamais trop, jamais assez.

LION: est généreux. Jour toujours avec une boule. Bien rugi, Lion! Et dire que le lion et le tigre sont des chats!

LITTÉRATURE: Occupation des oisifs.

LITTRE: Ricaner quand on entend son nom: «Ce monsieur qui dit que nous descendons des singes. «

LIVRE: Quel qu’il soit, toujours trop long.

LORD: Anglais riche.

LORGNON: Insolent et distingué.

LOUIS XVI: Toujours dire: «Cet infortuné monarque… «

LOUTRE: Sert à faire des casquettes et des gilets.

LUMIÈRE: Toujours dire: Fiat lux! quand on allume une bougie.

LUNE: Inspire la mélancolie. Est peut-être habitée?

LUXE: Perd les Etats.

LYNX: Animal célèbre pour son oeil.

 

Gustave Flaubert

DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (K-L)

(Oeuvre posthume: publication en 1913)

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Gustave Flaubert: DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (J)

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Gustave Flaubert

(1821-1880)

DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (J)

 

J

JALOUSIE:  Toujours suivie de effrénée. Passion terrible. Les sourcils qui se rejoignent, preuve de jalousie.

JAMBAGE (droit de): Ne pas y croire.

JAMBON: Toujours de Mayence. S’en méfier, à cause des trichines.

JANSÉNISME: On ne sait pas ce que c’est, mais il est chic d’en parler.

JAPON: Tout y est en porcelaine.

JARDINS ANGLAIS: Plus naturels que les jardins à la française.

JARNAC (coup de): S’indigner contre ce coup, qui, du reste était fort loyal.

JARRETIÈRE:  Doit toujours se porter au-dessus du genou quand on appartient au grand monde, au-dessous pour les femmes du peuple. Une femme ne doit jamais négliger ce détail de toilette, il y a tant d’impertinents en ce monde.

JASPE:   Tous les vases des musées sont en jaspe.

JAVELOT:   Vaut bien un fusil, quand on sait s’en servir.

JÉSUITES:  Ont la main dans toutes les révolutions. On ne se doute pas du nombre qu’il y en a. Ne point parler de la «bataille des Jésuites» .

JEU:  S’indigner contre cette fatale passion.

JEUNE FILLE: Articuler ce mot timidement. Toutes les jeunes filles sont pâles et frêles, toujours pures. Eviter pour elles toute espèce de livres, les visites dans les musées, les théâtres et surtout le Jardin des Plantes, côté singes.

JEUNE HOMME:  Toujours farceur. Il doit l’être. S’étonner quand il ne l’est pas.

JEUNESSE: Ah! C’est beau la jeunesse. Toujours citer ces vers italiens, même sans les comprendre: O Primavera! Gioventù dell’anno! O Gioventù! Primavera della vita!

JOCKEY:  Déplorer la race des jockeys.

JOCKEY-CLUB:  Ses membres sont tous des jeunes gens farceurs et très riches. Dire simplement «le Jockey» : très chic, donne à croire qu’on en fait partie.

JOHN BULL:  Quand on ne sait pas le nom d’un Anglais, on l’appelle John Bull.

JOIE:  La mère des jeux et des ris: on ne doit pas parler de ses filles.

JOLI:  S’emploie pour tout ce qui est beau. C’est joliment joli! est le comble de l’admiration.

JONC:  Une canne doit être en jonc.

JOUETS:  Devraient toujours être scientifiques.

JOUISSANCE:  Mot obscène.

JOUR:  Il y a les jours de Monsieur, le jour de barbe, le jour de médecine, etc. Il y a ceux de Madame, qu’elle appelle critiques à certaines époques du mois.

JOURNAUX: Ne pouvoir s’en passer mais tonner contre. Leur importance dans la société moderne. Ex.: Le Figaro. Les journaux sérieux: La Revue des Deux Mondes, l’Economiste, le Journal des Débats! il faut les laisser traîner sur la table de son salon, mais en ayant bien soin de les couper avant. Marquer quelques passages au crayon rouge produit aussi un très bon effet. Lire le matin un article de ces feuilles sérieuses et graves, et le soir, en société, amener adroitement la conversation sur le sujet étudié afin de pouvoir briller.

JUIF:  Fils d’Israël. Les Juifs sont tous des marchands de lorgnettes.

JUJUBE: On ne sait pas avec quoi c’est fait.

JURY: S’évertuer à ne pas en être.

JUSTICE:  Ne jamais s’en inquiéter.

 

Gustave Flaubert

DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (J)

(Oeuvre posthume: publication en 1913)

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Gustave Flaubert: DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (I)

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Gustave Flaubert

(1821-1880)

DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (I)

I

IDÉAL: Tout à fait inutile.

IDÉOLOGUES: Tous les journalistes le sont.

IDOLÂTRES: Sont cannibales.

ILIADE: Toujours suivie de l’Odyssée.

ILLISIBLE: Une ordonnance de médecin doit l’être. Toute signature idem. Cela indique qu’on est accablé de correspondance.

ILLUSIONS: Affecter d’en avoir beaucoup, se plaindre de ce qu’on les a perdues.

ILOTES: Exemple à donner à son fils, mais on ne sait où les trouver.

IMAGES: Il y en a toujours trop dans la poésie.

IMAGINATION: Toujours vive. S’en défier. Quand on n’en a pas, la dénigrer chez les autres. Pour écrire des romans, il suffit d’avoir de l’imagination.

IMBÉCILES: Ceux qui ne pensent pas comme vous.

IMBROGLIO: Le fond de toutes les pièces de théâtre.

IMMORALITÉ: Ce mot bien prononcé rehausse celui qui l’emploie.

IMPÉRATRICES: Toutes belles.

IMPÉRIALISTES: Tous gens honnêtes, polis, paisibles, distingués.

IMPERMÉABLE (un): Très avantageux comme vêtement. Très nuisible à cause de la transpiration empêchée.

IMPIE: Tonner contre.

IMPORTATION: Ver rongeur du commerce.

IMPRÉSARIO: Mot d’artiste qui signifie directeur. Toujours précédé d’habile.

IMPRIMÉ: On doit croire tout ce qui est imprimé. Voir son nom imprimé! Il y en a qui commettent des crimes rien que pour ça.

IMPRIMERIE: Découverte merveilleuse. A fait plus de mal que de bien.

INAUGURATION: Sujet de joie.

INCAPACITÉ: Toujours notoire. Plus on est incapable, plus on doit être ambitieux.

INCENDIE: Un spectacle à voir.

INCOGNITO: Costumes des princes en voyage.

INCRUSTATION: Ne se dit qu’en parlant de la nacre.

INDOLENCE: Résultat des pays chauds.

INDUSTRIE: V. commerce.

INFANTICIDE: Ne se commet que dans le peuple.

INFECT: Doit se dire de toute oeuvre artistique ou littéraire que le Figaro n’a pas permis d’admirer.

INFÉODÉ: Injure très grave et de grand style à jeter à la tête d’un adversaire politique: «Môssieu! Vous êtes inféodé à la camarilla de l’Elysée! « Ne s’emploie qu’à la tribune.

INFINITÉSIMAL: On ne sait pas ce que c’est, mais a rapport à l’homéopathie.

INGÉNIEUR: La première carrière pour un jeune homme. Connaît les sciences.

INHUMATION: Trop souvent précipitée: raconter des histoires de cadavres qui s’étaient dévoré le bras pour apaiser leur faim.

INJURE: Doit toujours se laver dans le sang.

INNÉES (idées): Les blaguer.

INNOCENCE: L’impassibilité la prouve.

INNOVATION: Toujours dangereuse.

INONDÉS: Toujours de la Loire.

INQUISITION: On a bien exagéré ses crimes.

INSCRIPTION: Toujours cunéiforme.

INSPIRATION poétique: Choses qui la provoquent: la vue de la mer, l’amour, la femme, etc.

INSTINCT: Supplée à l’intelligence.

INSTITUT (l’): Les membres de l’Institut sont tous des vieillards et portent des abat-jour en taffetas vert.

INSTITUTRICES: Sont toujours d’une excellente famille qui a éprouvé des malheurs. Dangereuses dans les maisons, corrompent le mari.

INSTRUCTION: Laisser croire qu’on en a reçu beaucoup. Le peuple n’en a pas besoin pour gagner sa vie.

INSTRUMENT: Les instruments qui ont servi à commettre un crime sont toujours contondants quand ils ne sont pas tranchants.

INSURRECTION: Le plus saint des devoirs (Blanqui).

INTÉGRITÉ: Appartient surtout à la magistrature.

INTRIGUE: Mène à tout.

INTRODUCTION: Mot obscène.

INVASION: Excite les larmes.

INVENTEURS: Meurent tous à l’hôpital. Un autre profite de leur découverte, ce n’est pas juste.

ITALIE: Doit se voir immédiatement après le mariage. Donne bien des déceptions, n’est pas si belle qu’on dit.

ITALIENS: Tous musiciens. Tous traîtres.

IVOIRE: Ne s’emploie qu’en parlant des dents.

IVRESSE: Toujours précédée de folle.

 

Gustave Flaubert

DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (I)

(Oeuvre posthume: publication en 1913)

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