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Centraal Museum Utrecht: Scorels Roem

Jan van Scorel  (1495 – 1562)

Centraal Museum Utrecht – 20 maart t/m 28 juni 2009

Scorels Roem – Hoe een Utrechtse schilder

de Renaissance naar het Noorden bracht

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Französische- und Dorotheenstädtisch-Friedrichswerderschen Friedhof Berlin


 

NACHRICHTEN AUS BERLIN

Unser Korrespondent Anton K. berichtet:

Französische- und

Dorotheenstädtisch-Friedrichswerderschen

Friedhof Berlin

Der Französische Friedhof in der Oranienburger Vorstadt von Berlin ist ein kunsthistorisches Denkmal. Der Französische Friedhof bildet gemeinsam mit dem benachbarten Dorotheenstädtisch-Friedrichswerderschen Friedhof das bedeutendste erhaltene und noch genutzte Friedhofsensemble Berlins aus dem 18. Jahrhundert.  Auf dem Friedhof sind Beispiele klassizistischer Grabmalkunst des 19. Jahrhunderts zu finden. Der Zugang befindet sich in der Chausseestraße Nr. 126.

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La Tour Eiffel

La Tour Eiffel

Paris

© Hans Hermans 2009

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Alfred Jarry: Ubu roi – Acte I


Alfred Jarry

(1873-1907)

UBU ROI

ou

les Polonais

par ALFRED JARRY

 

Drame en cinq Actes en prose

 Restitué en son intégrité tel qu’il a été représenté par les

marionnettes du Théâtre des Phynances en 1888.

 

Ce drame est dédié

à

MARCEL SCHWOB

 

 

Adonc le Père Ub

hoscha la poir

dont fut depuis

nommé par les Anglois

Shakespeare,

et avez de lui sous

ce nom maintes

belles tragoedies par

escript.

PERSONNAGES

Père Ubu.

Mère Ubu.

Capitaine Bordure.

Le Roi Venceslas.

La Reine Rosemonde.

Boleslas…)

Ladislas…) leurs fils.

Bougrelas..)

Le général Lascy.

Stanislas Leczinski.

Jean Sobieski.

Nicolas Rensky.

 L’Empereur Alexis.

 Giron…)

 Pile….) Palotins.

 Cotice..)

 Conjurés & Soldats.

 Peuple.

 Michel Fédérovitch.

 Nobles.

 Magistrats.

 Conseillers.

 Financiers.

 Larbins de Phynances.

 Paysans.

 Toute l’Armée russe.

 Toute l’Armée polonaise.

 Les Gardes de la Mère Ubu.

 Un Capitaine.

 L’Ours.

 Le Cheval à Phynances.

 La Machine à décerveler.

 L’Equipage.

Le Commandant.

 


Acte Premier


Scène Première

 

PÈRE UBU, MÈRE UBU

 


Père Ubu:

 

–Merdre.

 

Mère Ubu:

 

–Oh! voilà du joli, Père Ubu, vous estes un fort grand voyou.

 

Père Ubu:

 

–Que ne vous assom’je, Mère Ubu!

 

Mère Ubu:

 

–Ce n’est pas moi, Père Ubu, c’est un autre qu’il faudrait

assassiner.

 

Père Ubu:

 

–De par ma chandelle verte, je ne comprends pas.

 

Mère Ubu:

 

–Comment, Père Ubu, vous estes content de votre sort?

 

Père Ubu:

 

–De par ma chandelle verte, madame, certes oui, je suis content. On

le serait à moins: capitaine de dragons, officier de confiance du roi

Venceslas, décoré de l’ordre de l’Aigle Rouge de Pologne et ancien roi

d’Aragon, que voulez-vous de mieux?

 

Mère Ubu:

 

–Comment! après avoir été roi d’Aragon vous vous contentez de mener

aux revues une cinquantaine d’estafiers armés de coupe-choux, quand

vous pourriez faire succéder sur votre fiole la couronne de Pologne à

celle d’Aragon?

 

Père Ubu:

 

–Ah! Mère Ubu, je ne comprends rien de ce que tu dis.

 

Mère Ubu:

 

–Tu es sí bête!

 

Père Ubu:

 

–De par ma chandelle verte, le roi Venceslas est encore bien vivant:

et même en admettant qu’il meure, n’a-t-il pas des légions d’enfants?

 

Mère Ubu:

 

–Oui t’empêche de massacrer toute la famille et de te mettre à leur

place?

 

Père Ubu:

 

–Ah! Mère Ubu, vous me faites injure et vous allez passer tout à

l’heure par la casserole.

 

Mère Ubu:

 

–Eh! pauvre malheureux, si je passais par la casserole, qui te

raccommoderait tes fonds de culotte?

 

Père Ubu:

 

–Eh vraiment! et puis après? N’ai-je pas un cul comme les autres?

 

Mère Ubu:

 

–A ta place, ce cul, je voudrais l’installer sur un trône. Tu

pourrais augmenter indéfiniment tes richesses, manger fort souvent

de l’andouille et rouler carrosse par les rues.

 

Père Ubu:

 

–Si j’étais roi, je me ferais construire une grande capeline comme

celle que j’avais en Aragon et que ces gredins d’Espagnols m’ont

impudemment volée.

 

Mère Ubu:

 

–Tu pourrais aussi te procurer un parapluie et un grand caban qui te

tomberait sur les talons.

 

Père Ubu:

 

–Ah! je cède à la tentation. Bougre de merdre, merdre de bougre, si

jamais je le rencontre au coin d’un bois, il passera un mauvais quart

d’heure.

 

Mère Ubu:

 

–Ah! bien, Père Ubu, te voilà devenu un véritable homme.

 

Père Ubu:

 

–Oh non! moi, capitaine de dragons, massacrer le roi de Pologne!

plutôt mourir!

 

Mère Ubu (à part):

 

–Oh! merdre! (Haut) Ainsi tu vas rester gueux comme un rat, Père Ubu.

 

Père Ubu:

 

–Ventrebleu, de par ma chandelle verte, j’aime mieux être gueux comme

un maigre et brave rat que riche comme un méchant et gras chat.

 

Mère Ubu:

 

–Et la capeline? et le parapluie? et le grand caban?

 

Père Ubu:

 

–Eh bien, après, Mère Ubu? (Il s’en va en claquant la porte.)

 

Mère Ubu (seule):

 

–Vrout, merdre, il a été dur à la détente, mais vrout, merdre, je crois

pourtant l’avoir ébranlé. Grâce à Dieu et à moi-même, peut-être dans

huit jours serai-je reine de Pologne.

 

 

 

 

Scène II

 

(La scène représente une chambre de la maison du Père Ubu où une table

splendide est dressée.)

 

 

PÈRE UBU, MÈRE UBU

 

 

Mère Ubu:

 

–Eh! nos invités sont bien en retard.

 

Père Ubu:

 

–Oui, de par ma chandelle verte. Je crève de faim, Mère Ubu, tu es bien

laide aujourd’hui. Est-ce parce que nous avons du monde?

 

Mère Ubu (haussant les épaules):

 

–Merdre.

 

Père Ubu (saisissant un poulet rôti):

 

–Tiens, j’ai faim. Je vais mordre dans cet oiseau. C’est un poulet, je

crois. Il n’est pas mauvais.

 

Mère Ubu:

 

–Que fais-tu, malheureux? Que mangeront nos invités?

 

Père Ubu:

 

–Ils en auront encore bien assez. Je ne toucherai plus à rien. Mère

Ubu, va donc voir à la fenêtre si nos invités arrivent.

 

Mère Ubu (y allant):

 

–Je ne vois rien. (Pendant ce temps le Père Ubu dérobe une rouelle

de veau.)

 

Mère Ubu:

 

–Ah! voilà le capitaine Bordure et ses partisans qui arrivent. Que

manges-tu donc, Père Ubu?

 

Père Ubu:

 

–Rien, un peu de veau.

 

Mère Ubu:

 

–Ah! le veau! le veau! veau! Il a mangé le veau! Au secours!

 

Père Ubu:

 

–De par ma chandelle verte, je te vais arracher les yeux.

 

(La porte s’ouvre.)

 

 

 

Scène III

 

 

PÈRE UBU, MÈRE UBU, CAPITAINE BORDURE et ses partisans.

 

 

Mère Ubu:

 

–Bonjour, messieurs, nous vous attendons avec impatience. Asseyez-vous.

 

Capitaine Bordure:

 

–Bonjour, madame. Mais où est donc le Père Ubu?

 

Père Ubu:

 

–Me voilà! me voilà! Sapristi, de par ma chandelle verte, je suis

pourtant assez gros.

 

Capitaine Bordure:

 

–Bonjour, Père Ubu. Asseyez-vous, mes hommes. (Ils s’asseyent tous.)

 

Père Ubu:

 

–Ouf, un peu plus, j’enfonçais ma chaise.

 

Capitaine Bordure:

 

–Eh! Mère Ubu! que nous donnez-vous de bon aujourd’hui?

 

Mère Ubu:

 

–Voici le menu.

 

Père Ubu:

 

–Oh! ceci m’intéresse.

 

Mère Ubu:

 

–Soupe polonaise, côtes de rastron, veau, poulet, pâté de chien,

croupions de dinde, charlotte russe…

 

Père Ubu:

 

–Eh! en voilà assez, je suppose. Y en a-t-il encore?

 

Mère Ubu (continuant):

 

–Bombe, salade, fruits, dessert, bouilli, topinambours, chouxfleurs

à la merdre.

 

Père Ubu:

 

–Eh! me crois-tu empereur d’Orient pour faire de telles dépenses?

 

Mère Ubu:

 

–Ne l’écoutez pas, il est imbécile.

 

Père Ubu:

 

–Ah! je vais aiguiser mes dents contre vos mollets.

 

Mère Ubu:

 

–Dîne plutôt, Père Ubu. Voilà de la polonaise.

 

Père Ubu:

 

–Bougre, que c’est mauvais.

 

Capitaine Bordure:

 

–Ce n’est pas bon, en effet.

 

Mère Ubu:

 

–Tas d’Arabes, que vous faut-il?

 

Père Ubu (se frappant le front):

 

–Oh! j’ai une idée. Je vais revenir tout à l’heure. (Il s’enva.)

 

Mère Ubu:

 

–Messieurs, nous allons goûter du veau.

 

Capitaine Bordure:

 

–Il est très bon, j’ai fini.

 

Mère Ubu:

 

–Aux croupions, maintenant.

 

Capitaine Bordure:

 

–Exquis, exquis! Vive la mère Ubu.

 

Tous:

 

–Vive la Mère Ubu.

 

Père Ubu (rentrant):

 

–Et vous allez bientôt crier vive le Père Ubu. (Il tient un balai

innommable à la main et le lance sur le festin.)

 

Mère Ubu:

 

–Misérable, que fais-tu?

 

Père Ubu:

 

–Goûtez un peu. (Plusieurs goûtent et tombent empoisonnés.)

 

Père Ubu:

 

–Mère Ubu, passe-moi les côtelettes de rastron, que je serve.

 

Mère Ubu:

 

–Les voici.

 

Père Ubu:

 

–A la porte tout le monde! Capitaine Bordure, j’ai à vous parler.

 

Les Autres:

 

–Eh! nous n’avons pas dîné.

 

Père Ubu:

 

–Comment, vous n’avez pas dîné! A la porte tout le monde! Restez,

Bordure. (Personne ne bouge.)

 

Père Ubu:

 

–Vous n’êtes pas partis? De par ma chandelle verte, je vais vous

assommer de côtes de rastron. (_Il commence à en jeter_.)

 

Tous:

 

–Oh! Aïe! Au secours! Défendons-nous! malheur! je suis mort!

 

Père Ubu:

 

–Merdre, merdre, merdre. A la porte! je fais mon effet.

 

Tous:

 

–Sauve qui peut! Misérable Père Ubu! traître et gueux voyou!

 

Père Ubu:

 

–Ah! les voilà partis. Je respire, mais j’ai fort mal dîné. Venez,

Bordure. (Ils sortent avec la Mère Ubu.)

 


 

Scène IV

 

PÈRE UBU, MÈRE UBU, CAPITAINE BORDURE

  

Père Ubu:

 

–Eh bien, capitaine, avez-vous bien dîné?

 

Capitaine Bordure:

 

–Fort bien, monsieur, sauf la merdre.

 

Père Ubu:

 

–Eh! la merdre n’était pas mauvaise.

 

Mère Ubu:

 

–Chacun son goût.

 

Père Ubu:

 

–Capitaine Bordure, je suis décidé à vous faire duc de Lithuanie.

 

Capitaine Bordure:

 

–Comment, je vous croyais fort gueux, Père Ubu.

 

Père Ubu:

 

–Dans quelques jours, si vous voulez, je règne en Pologne.

 

Capitaine Bordure:

 

–Vous allez tuer Venceslas?

 

Père Ubu:

 

–Il n’est pas bête, ce bougre, il a deviné.

 

Capitaine Bordure:

 

–S’il s’agit de tuer Venceslas, j’en suis. Je suis son mortel ennemi

et je réponds de mes hommes.

 

Père Ubu (se jetant sur lui pour l’embrasser):

 

–Oh! Oh! je vous aime beaucoup, Bordure.

 

Capitaine Bordure:

 

–Eh! vous empestez, Père Ubu. Vous ne vous lavez donc jamais?

 

Père Ubu:

 

–Rarement.

 

Mère Ubu:

 

–Jamais!

 

Père Ubu:

 

–Je vais te marcher sur les pieds.

 

Mère Ubu:

 

–Grosse merdre!

 

Père Ubu:

 

–Allez, Bordure, j’en ai fini avec vous. Mais par ma chandelle verte,

je jure sur la Mère Ubu de vous faire duc de Lithuanie.

 

Mère Ubu:

 

–Mais…

 

Père Ubu:

 

–Tais-toi, ma douce enfant.

 

(Ils sortent.)

 

 

 

Scène V

 

 

PÈRE UBU, MÈRE UBU, UN MESSAGER

 

 

Père Ubu:

 

–Monsieur, que voulez-vous? fichez le camp, vous me fatiguez.

 

Le Messager:

 

–Monsieur, vous êtes appelé de par le roi.

 

(Il sort.)

 

Père Ubu:

 

–Oh! merdre, jarnicotonbleu, de par ma chandelle verte, je suis

découvert, je vais être décapité! hélas! hélas!

 

Mère Ubu:

 

–Quel homme mou! et le temps presse.

 

Père Ubu:

 

–Oh! j’ai une idée: je dirai que c’est la Mère Ubu et Bordure.

 

Mère Ubu:

 

–Ah! gros P.U., si tu fais ça…

 

Père Ubu:

 

–Eh! j’y vais de ce pas.

 

(Il sort.)

 

Mère Ubu (courant après lui):

 

–Oh! Père Ubu, Père Ubu, je te donnerai de l’andouille.

 

(Elle sort.)

 

Père Ubu (dans la coulisse):

 

–Oh! merdre! tu en es une fière, d’andouille.

 

 

 

Scène VI

 

 

Le palais du roi.

 

LE ROI VENCESLAS, entouré de ses officiers; BORDURE; les fils du roi,

BOLESLAS, LADISLAS & BOUGRELAS. Puis UBU.

 

 

Père Ubu (entrant):

 

–Oh! vous savez, ce n’est pas moi, c’est la mère Ubu et Bordure.

 

Le Roi:

 

–Qu’as-tu, Père Ubu?

 

Bordure:

 

–Il a trop bu.

 

Le Roi:

 

–Comme moi ce matin.

 

Père Ubu:

 

–Oui, je suis saoul, c’est parce que j’ai bu trop de vin de France.

 

Le Roi:

 

–Père Ubu, je tiens à récompenser tes nombreux services comme

capitaine de dragons, et je te fais aujourd’hui comte de Sandomir.

 

Père Ubu:

 

–O monsieur Venceslas, je ne sais comment vous remercier.

 

Le Roi:

 

–Ne me remercie pas, Père Ubu, et trouve-toi demain matin à la grande

revue.

 

Père Ubu:

 

–J’y serai, mais acceptez, de grâce, ce petit mirliton.

 

(Il présente au roi un mirliton.)

 

Le Roi:

 

–Que veux-tu à mon âge que je fasse d’un mirliton? Je le donnerai à

Bougrelas.

 

Le jeune Bougrelas:

 

–Est-il bête, ce Père Ubu.

 

Père Ubu:

 

–Et maintenant je vais foutre le camp. (_Il tombe en se retournant_.)

Oh! aïe! au secours! De par ma chandelle verte, je me suis rompu

l’intestin et crevé la bouzine!

 

Le Roi (le relevant):

 

–Père Ubu, vous estes-vous fait mal?

 

Père Ubu:

 

–Oui certes, et je vais sûrement crever. Que deviendra la Mère Ubu?

 

Le Roi:

 

–Nous pourvoirons à son entretien.

 

Père Ubu:

 

–Vous avez bien de la bonté de reste. (_Il sort_.) Oui, mais, roi

Venceslas, tu n’en seras pas moins massacré.

 

 

 

Scène VII

 

 

La maison d’Ubu.

 

GIRON, PILE, COTICE, PÈRE UBU, MÈRE UBU, Conjurés & Soldats,

CAPITAINE BORDURE.

 

 

Père Ubu:

 

–Eh! mes bons amis, il est grand temps d’arrêter le plan de la

conspiration. Que chacun donne son avis. Je vais d’abord donner le

mien, si vous le permettez.

 

Capitaine Bordure:

 

–Parlez, Père Ubu.

 

Père Ubu:

 

–Eh bien, mes amis, je suis d’avis d’empoisonner simplement le roi

en lui fourrant de l’arsenic dans son déjeuner. Quand il voudra le

brouter il tombera mort, et ainsi je serai roi.

 

Tous:

 

–Fi, le sagouin!

 

Père Ubu:

 

–Eh quoi, cela ne vous plaît pas? Alors, que Bordure donne son avis.

 

Capitaine Bordure:

 

–Moi, je suis d’avis de lui ficher un grand coup d’épêe qui le fendra

de la tête à la ceinture.

 

Tous:

 

–Oui! voilà qui est noble et vaillant.

 

Père Ubu:

 

–Et sil vous donne des coups de pied? Je me rappelle maintenant qu’il

a pour les revues des souliers de fer qui font très mal. Si je savais,

je filerais vous dénoncer pour me tirer de cette sale affaire, et je

pense qu’il me donnerait aussi de la monnaie.

 

Mère Ubu:

 

–Oh! le traître, le lâche, le vilain et plat ladre.

 

Tous:

 

–Conspuez le Père Ub!

 

Père Ubu:

 

–Hé, messieurs, tenez-vous tranquilles si vous ne voulez visiter mes

poches. Enfin je consens à m’exposer pour vous. De la sorte, Bordure,

tu te charges de pourfendre le roi.

 

Capitaine Bordure:

 

–Ne vaudrait il pas mieux nous jeter tous à la fois sur lui en

braillant et gueulant? Nous aurions chance ainsi d’entraîner les

troupes.

 

Père Ubu:

 

–Alors, voilà. Je tâcherai de lui marcher sur les pieds, il

regimbera, alors je lui dirai: MERDRE, et à ce signal vous vous

jetterez sur lui.

 

Mère Ubu:

 

–Oui, et dès qu’il sera mort tu prendras son sceptre et sa couronne.

 

Capitaine Bordure:

 

–Et je courrai avec mes hommes à la poursuite de la famille royale.

 

Père Ubu:

 

–Oui, et je te recommande spécialement le jeune Bougrelas.

 

(Ils sortent.)

 

Père Ubu (courant après et les faisant revenir):

 

–Messieurs, nous avons oublié une cérémonie indispensable, il faut

jurer de nous escrimer vaillamment.

 

Capitaine Bordure:

 

–Et comment faire? Nous n’avons pas de prêtre.

 

Père Ubu:

 

–La Mère Ubu va en tenir lieu.

 

Tous:

 

–Eh bien, soit.

 

Père Ubu:

 

–Ainsi, vous jurez de bien tuer le roi?

 

Tous:

 

–Oui, nous le jurons. Vive le Père Ubu!

 

 

Fin du premier Acte.

 

Alfred Jarry

Ubu roi

Acte I

fleursdumal.nl magazine

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Lesen in Berlin 6

Nachrichten aus Berlin

Unser Korrespondent Anton K. berichtet:

Lesen in Berlin 6

“Nur die Liebe zählt”

fleursdumal.nl magazine

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Museum of Literary Treasures: Guido Gezelle I

 

M O E D E R K E


‘t En is van u

hiernederwaard,

geschilderd of

geschreven,

mij, moederke,

geen beeltenis,

geen beeld van u

gebleven.


Geen tekening,

geen lichtdrukmaal,

geen beitelwerk

van stene,

‘t en zij dat beeld

in mij, dat gij

gelaten hebt,

alleene.


O moge ik, u

onweerdig, nooit

die beeltenis

bederven,

maar eenzaam laat

ze leven in

mij, eerzaam in

mij sterven.


Guido Gezelle

(1830-1899)


Museum of Literary Treasures

GUIDO GEZELLE MUSEUM

(geboortehuis Guido Gezelle)

Rolweg – Brugge

KEMP=MAG POETRY MAGAZINE – MAGAZINE FOR ART & LITERATURE

More in: Guido Gezelle, Historia Belgica, Museum of Literary Treasures


Biënnale van Venetië: Nederlands Paviljoen met werk van Fiona Tan

art z

53e Biënnale van Venetië

June 7 – November 22, 2009

Fiona Tan – Disorient

Ter gelegenheid van de 53ste Biënnale van Venetië presenteert het Nederlandse paviljoen het werk van Fiona Tan. De keuze voor de kunstenaar werd gemaakt door curator Saskia Bos, op uitnodiging van de Mondriaan Stichting en de werken werden in nauw overleg tussen kunstenaar en curator geplaatst.

De relevantie van Fiona Tans oeuvre wordt voor een groot deel bepaald door de manier waarop zij de micropolitiek van het individuele een stem en een gezicht geeft binnen de macropolitiek van onze globale cultuur; haar oeuvre wordt in veel landen herkend en gezien als metafoor voor het onderzoeken van hybride identiteit.

Fiona Tan (geb.1966) woont al meer dan 20 jaar in Nederland en heeft er gestudeerd. Als dochter van een Chinese vader en een Australische moeder, geboren in Indonesië, onder het repressieve regime verdreven naar Australië, lijkt haar biografie op die van immigrantenkinderen of kinderen van de diaspora. “A professional foreigner” noemt ze zich, “met een identiteit die gedefinieerd wordt door datgene wat ik niet ben”.
Tans werk speelt in op wat in de kunstgeschiedenis “Provenance” (herkomst) wordt genoemd, de titel van een van haar meest recente installaties.
”D’où venons nous?” schreef Gauguin in 1897 op een schilderij dat hij in Tahiti maakte, “waar komen wij vandaan”, maar hij schreef ook “waar zijn wij nu, waar gaan wij heen?” Tan stelt schijnbaar alleen de eerste vraag, de andere vragen zijn impliciet aanwezig.
In haar werken, die al van begin af aan de aandacht trokken en snel op prominente plekken getoond werden, gaat het nooit letterlijk om het zoeken naar waarheid of identiteit: op verschillende manieren weet zij processen van herinnering en verhaallijnen te deconstrueren en aan te vullen, al dan niet met behulp van gevonden filmfragmenten die de geschiedenis levend maken, maar ook lijken te bevragen.

Voor het Nederlands paviljoen op de 53ste Biënnale van Venetië heeft Fiona Tan het project Disorient ontwikkeld, dat bestaat uit drie verschillende werken die zo gekozen en geïnstalleerd zijn dat zij elkaar versterken en aanvullen.

Provenance is gebaseerd op zeventiende-eeuwse schilderijen in het Rijksmuseum in Amsterdam. Fiona Tan was uitgenodigd te werken met de collectie van het museum, vanwege haar filmisch onderzoek naar de mate waarin onze perceptie is gevormd door onze eigen culturele achtergrond en wat wij daarvan projecteren op de ander.
Hoewel geïnspireerd op portretschilderkunst uit de Gouden Eeuw zijn de filmportretten geen nabootsingen van schilderijen: elk portret is een loop van drie tot vijf minuten. De films worden gelijktijdig getoond op zes kleine LCD-schermen, die op ooghoogte aan de wand hangen, als schilderijen in een museum.
De individualiteit van de geportretteerden komt misschien het sterkst tot uitdrukking wanneer zij via de camera voor enkele ogenblikken oogcontact leggen met het publiek, net lang genoeg om de indruk te wekken dat niet wij naar hen kijken maar zij naar ons.

Rise and Fall is een projectie op een dubbel scherm, ongebruikelijk vanwege de verticale oriëntatie. Hier vraag Tan ons stil te staan bij de vergankelijke en tegenstrijdige aard van de menselijke beleving; dat we met iedere beweging zowel opstaan als vallen; met iedere herinnering onthouden we en vergeten we; en met iedere ontmoeting komen we samen en gaan we uit elkaar. Deze kennis biedt geen troost, geen openbaring ter herdefiniëring van ons denken en ons doen. We blijven achter, zoals het personage in Rise and Fall, met een melancholisch besef van het verstrijken van de tijd, de daden die het voortbewegen van de tijd markeren en de herinneringen die we creëren om aan die kennis betekenis te geven.
De herinnering wordt in dit werk in beweging vertaald, in het scherpstellen van een camera of een verschuiving in de diepte van de focus. We zien de herinnering een bepaalde vorm en configuratie aannemen, maar dan wordt de focus meegetrokken door de stroming, door het getij, door krachten die even aanhoudend als onzichtbaar zijn.

Disorient
Al eerder had Fiona Tan zich indirect met Venetië beziggehouden, door aan Italo Calvino’s teksten te refereren die Marco Polo’s reizen memoreren. Voor haar nieuwste film heeft zij de originele tekst gebruikt om een actuele confrontatie aan te gaan met het tijdperk waarin Venetië een strategisch centrum van de wereld was.
Het vertrekpunt voor dit nieuwe werk was om Marco Polo’s beschrijvingen van 700 jaar geleden te confronteren met beelden van het heden in haar eigen associatieve montage. De voice-over van de installatie bestaat uitsluitend uit citaten uit Marco Polo’s The Travels.
Tan verbindt de dertiende-eeuwse handelsmacht van Venetië met Edward Saïds oriëntalisme: het onvermogen van het ‘Westen’ om zich werkelijk te verplaatsen in het wezen van het ‘Oosten’. Marco Polo’s reisverslag wordt daarmee door Tan naar onze eigen tijd vertaald. Ze wijst niet alleen op de eeuwenlange eenzijdige beeldvorming van het Oosten door het Westen, maar benadrukt ook dat het Westen zich moet heroriënteren.

Tan: “Het gebrek aan begrip voor andere culturen en samenlevingen, de onwil van mensen om zich te verdiepen in en te leren over andere gebruiken en andere religies is vandaag de dag nog net zo relevant en tragisch als zevenhonderd jaar geleden. Het oude, ook al is het vertekend en verdraaid, kan onverwachte, waardevolle inzichten in het huidige, het nieuwe bieden. Het geweld van machtige staten tegen andere landen en mensen in naam van de wereldvrede zou je met reden koloniale agressie in een nieuw jasje kunnen noemen. Zelfs in onze tijd wordt steeds weer voorrang gegeven aan handel en economisch winstbejag boven rechtvaardigheid, gezond verstand en menselijk mededogen.
Het verhaal van Marco Polo loopt in sommige opzichten parallel aan mijn eigen levensverhaal, zij het dan in de omgekeerde richting. Toevallig was ik ook zeventien toen ik voor het eerst naar Europa kwam en nu ben ik tweeënveertig. De jonge Marco intrigeert me, maar ergert me ook. Hij belichaamt in veel opzichten de ideale reiziger: hij is geen krijgsman of politicus, hij heeft geen doel, geen uiteindelijke bestemming. Ik doe mijn best om de toekomst voor me te zien voorbij de beperkende tweedeling van Oost en West (die altijd Oost versus West impliceert). En zodoende is een verloren gegaan en sterk veranderd historisch document van meer dan 700 jaar oud mijn uitgangspunt voor een nieuw en hedendaags kunstwerk. Venetië is, letterlijk en figuurlijk, mijn vertrek- en aankomstpunt, en deze koopman van Venetië is mijn onwaarschijnlijke gids.”

Publicatie Fiona Tan – Disorient
ISBN 978-3-86828-068-5

Website: www.fionatanvenice.nl

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