Or see the index
Anna de Noailles
(1876-1933)
Les parfums
Mon coeur est un palais plein de parfums flottants
Qui s’endorment parfois aux plis de ma mémoire,
Et le brusque réveil de leurs bouquets latents
– Sachets glissés au coin de la profonde armoire –
Soulève le linceul de mes plaisirs défunts
Et délie en pleurant leurs tristes bandelettes…
Puissance exquise, dieux évocateurs, parfums,
Laissez fumer vers moi vos riches cassolettes !
Parfum des fleurs d’avril, senteur des fenaisons,
Odeur du premier feu dans les chambres humides,
Arômes épandus dans les vieilles maisons
Et pâmés au velours des tentures rigides ;
Apaisante saveur qui s’échappe du four,
Parfum qui s’alanguit aux sombres reliures,
Souvenir effacé de notre jeune amour
Qui s’éveille et soupire au goût des chevelures ;
Fumet du vin qui pousse au blasphème brutal,
Douceur du grain d’encens qui fait qu’on s’humilie,
Arome jubilant de l’azur matinal,
Parfums exaspérés de la terre amollie ;
Souffle des mers chargés de varech et de sel,
Tiède enveloppement de la grange bondée,
Torpeur claustrale éparse aux pages du missel,
Acre ferment du sol qui fume après l’ondée ;
Odeur des bois à l’aube et des chauds espaliers,
Enivrante fraîcheur qui coule des lessives,
Baumes vivifiants aux parfums familiers,
Vapeur du thé qui chante en montant aux solives !
– J’ai dans mon coeur un parc où s’égarent mes maux
Des vases transparents où le lilas se fane,
Un scapulaire où dort le buis des saints rameaux,
Des flacons de poison et d’essence profane.
Des fruits trop tôt cueillis mûrissent lentement
En un coin retiré sur des nattes de paille,
Et l’arome subtil de leur avortement
Se dégage au travers d’une invisible entaille…
– Et mon fixe regard qui veille dans la nuit
Sait un caveau secret que la myrrhe parfume,
Où mon passé plaintif, pâlissant et réduit,
Est un amas de cendre encor chaude qui fume.
– Je vais buvant l’haleine et les fluidités
Des odorants frissons que le vent éparpille,
Et j’ai fait de mon coeur, aux pieds des voluptés,
Un vase d’Orient où brûle une pastille…
Anna de Noailles poetry
fleursdumal.nl magazine
More in: Archive M-N, Noailles, Anna de
Eugène Marais
(1871–1936)
Die Smid
Blaas hoog die vlam,
geen floue trek of tam!
Want alles moet verteer –
in gloed verander, eer,
met skitter, skoon en rein,
die wit lig suiwer skyn.
Blaas hoog die vlam!
Die hamer klaar,
die aambeeld daar;
die kleinste ding,
al hoe gering,
verdien die werkmansorg.
Want elk’ gereedskap, swak of sterk,
die maak sy indruk op die werk –
Blaas hoog die vlam!
O, hoog en vry en vroom,
wees beeld van ons gemoed die stroom
van vonk en vlam en vuur
wat oprys oor die muur –
Blaas hoog die vlam!
O, sterk van spier, van harte rein!
Al is die yster groot of klein,
hoe sterk of knap die hand mag wees,
die werk se bron is in die gees.
Geen kraakloos’ tang of suiwer wiel
kom uit ‘n vuile hart of siel –
Blaas hoog die vlam!
Blaas hoog die vlam!
Deur stof- en steenkooldam;
die nawe wat ons boor,
die bande wat ons kort,
die gaan miskien die berge oor,
tot in die verte vort;
– die trekker met sy wa! –
ons werk moet alle swaarte dra.
Deur Dorsland en woestyn
reg in die Noordelyn
die weg van Cham se leër,
verby Ngami-meer;
al met die sonpad mee
tot waar hy opkom uit die see,
– die Trekker met sy wa! –
die verte hou vir hom geen vrees,
hy weet die werksman is getrou gewees.
Blaas hoog die vlam!
Eugène Marais poetry
fleursdumal.nl magazine
More in: Archive M-N, Eugène Marais, Marais, Eugène
Eugène Marais
(1871–1936)
Klaas Vakie
Hy stoot die voordeur stadig oop,
en in die skadu sien ek hom;
sy swart manel is oopgeknoop,
sy snaakse lyfie hoepelkrom;
sy lang gesig is uitgedroog,
hy staat by my skaars skouerhoog!
Sy ogies knip, sy lippe lag,
sy langbol-hoed is in sy hand;
hy kom van buite uit die nag,
en bly net in die skadurand.
Een kers brand stadig in die tuit,
die ander flikker heen en weer;
en langs my, deur die onderruit,
daar loer die nag so swart as kruit!
Die skadu’s – kort en dik en bont –
spring op die vloer soos lammers rond!
Eugène Marais poetry
fleursdumal.nl magazine
More in: Archive M-N, Eugène Marais, Marais, Eugène
Eugène Marais
(1871–1936)
Die Lied van Suid-Afrika
Sy sê: ‘Ek vorder as ‘n heil’ge reg
die vrug van eindelose pyn;
ek smyt hulle oor die berge weg,
en smoor hulle in die sandwoestyn.’
Sy sê: ‘Nooit het ek iets gegee;
ek laat hulle honger, dors en bloei;
hulle worstel deur en sterf gedwee,
en min my as ‘n vlam wat skroei.
Tien male moes hulle veg vir my,
tien male moes hulle kerm en stoei,
tien male in die stof gebrei,
tien male opstaan weer en bloei.
My liefde duld geen ewenaar –
vergeefs die weeklag van die vrou,
van kleintjies al die stom gebaar:
My liefde verg ‘n enkel trou.
Hulle diepste hoop is lang verteer,
vergaan in rook en as en bloed,
hulle sak aanbiddend om my neer,
ek voel hulle trane op my voet.
Ek adem nooit hulle name meer,
nooit kon ek hulle kinders noem;
in vreemde tale hoor ek weer
die dowwe fluistering van hulle roem.
En vlymend soos ‘n swaard, geheg
bly van my liefde slegs die pyn;
ek smyt hulle oor die berge weg,
en smoor hulle in die sandwoestyn.’
Eugène Marais poetry
fleursdumal.nl magazine
More in: Archive M-N, Eugène Marais, Marais, Eugène
Guy de Maupassant
(1850-1893)
DERNIÈRE SOIRÉE PASSÉE AVEC MA MAÎTRESSE
Il fallait la quitter, et pour ne plus me voir
Elle partait, mon Dieu, c’était le dernier soir.
Elle me laissait seul ; cette femme cruelle
Emportait mon amour et ma vie avec elle.
Moi je voulus encore errer comme autrefois
Dans les champs et l’aimer une dernière fois.
La nuit nous apportait et l’ombre et le silence,
Et pourtant j’entendais comme une voix immense,
Tout semblait animé par un souffle divin.
La nature tremblait, j’écoutais et soudain
Un étrange frisson troubla toute mon âme.
Haletant, un moment j’oubliai cette femme
Que j’aimais plus que moi. Le vent nous apportait
Mille sons doux et clairs que l’écho répétait.
Ce n’était plus de l’air le calme et frais murmure,
Mais c’était comme un souffle étreignant la nature,
Un souffle, un souffle immense, errant, animant tout,
Qui planait et passait, me rendant presque fou,
Un son mystérieux et qui, sur son passage,
Réveillait et frappait les échos du bocage.
Tout vivait, tout tremblait, tout parlait dans les bois,
Comme si, pour fêter le plus puissant des rois,
Et l’insecte et l’oiseau et l’arbre et le feuillage
Parlaient, quand tout dormait, un sublime langage.
Je restai frémissant : ce bruit mystérieux,
C’était Dieu descendu des cieux.
C’était ce Dieu puissant si grand et solitaire
Qui venait oublier sa grandeur sur la terre.
Dieu las et fatigué de sa divinité,
Las d’honneur, de puissance et d’immortalité,
Des éternels ennuis où sa grandeur l’enchaîne,
Qui venait partager notre nature humaine.
Il avait choisi l’heure où tout dort et se tait,
Où l’homme, indifférent à tout ce que Dieu fait,
Attaché seulement à ses soins mercenaires,
Prend un peu de repos qu’il dérobe aux affaires.
Car c’était aussi l’heure où ce Dieu généreux
Peut bénir et donner la main aux malheureux,
L’heure où celui qui souffre et gémit en silence,
Qui craint pour son malheur la froide indifférence,
Délivré du fardeau de l’égoïsme humain,
Sans craindre la pitié peut planer libre enfin.
Dieu vient le consoler, il soutient sa misère,
Il rend ses pleurs plus doux, sa douleur moins amère,
Il verse sur sa plaie un baume bienfaisant.
D’autres craignent encore un oeil indifférent,
Et les regards de l’homme et les bruits de la terre.
Ils cherchent aussi l’heure où tout est solitaire,
Dieu les voit, il bénit le bonheur des amants.
Invisible témoin, il entend leurs serments.
Il aime cet amour qu’il ne goûtera pas
Et dans les bois, la nuit, il protège leurs pas.
Il était là, son souffle errait sur la nature,
Paraissait éveiller comme un vaste murmure,
Tout ce qu’il a formé s’animait et, tremblant,
S’agitait au contact de ce Dieu tout-puissant,
Et tout parlait de lui, le vent sous le feuillage,
Et l’arbuste, et le flot caressait le rivage,
Et tous ces bruits divers ne formaient qu’une voix :
C’était Dieu qui parlait au milieu des grands bois.
Tous deux nous l’écoutions et nous versions des larmes ;
Quand on va se quitter, l’amour a tant de charmes !
Et nos pleurs, qui tombaient comme des diamants,
Goutte à goutte brillaient sur les herbes des champs.
Mais de cette belle soirée
Et de ma maîtresse adorée
Que restait-il le lendemain ?
Seul le pâtre de grand matin,
En conduisant au pâturage
Son gras troupeau, vit sur l’herbage
Les quelques gouttes de nos pleurs,
Seule marque de nos douleurs ;
Mais il les prit pour la rosée.
“L’herbe n’est point encor séchée”,
Se dit-il en pressant le pas.
Hélas ! il ne soupçonna pas
Que de chagrins et de misères
Cachait cette eau sur les bruyères.
Et ses brebis qui le suivaient
Broutaient les herbes et buvaient
Nos pleurs sans arrêter leur course,
Mais rien n’en a trahi la source.
1868
Dernière soirée passée avec ma maîtresse a paru dans la Revue des Revues du 1er juin 1900.
Guy de Maupassant poetry
fleursdumal.nl magazine
More in: Archive M-N, Guy de Maupassant, Maupassant, Guy de
Eduard Mörike
(1822-1875)
Josephine
Das Hochamt war. Der Morgensonne Blick
Glomm wunderbar im süßen Weihrauchscheine;
Der Priester schwieg; nun brauste die Musik
Vom Chor herab zur Tiefe der Gemeine.
So stürzt ein sonnetrunkner Aar
Vom Himmel sich mit herrlichem Gefieder,
So läßt Jehovens Mantel unsichtbar
Sich stürmend aus den Wolken nieder.
Dazwischen hört ich eine Stimme wehen,
Die sanft den Sturm der Chöre unterbrach;
Sie schmiegte sich mit schwesterlichem Flehen
Dem süß verwandten Ton der Flöte nach.
Wer ist’s, der diese Himmelsklänge schickt?
Das Mädchen dort, das so bescheiden blickt.
Ich eile sachte auf die Galerie;
Zwar klopft mein Herz, doch tret ich hinter sie.
Hier konnt ich denn in unschuldsvoller Lust
Mit leiser Hand ihr festlich Kleid berühren,
Ich konnte still, ihr selber unbewußt,
Die nahe Regung ihres Wesens spüren.
Doch, welch ein Blick und welche Miene,
Als ich das Wort nun endlich nahm,
Und nun der Name Josephine
Mir herzlich auf die Lippen kam!
Welch zages Spiel die braunen Augen hatten!
Wie barg sich unterm tiefgesenkten Schatten
Der Wimper gern die ros’ge Scham!
Und wie der Mund, der eben im Gesang
Die Gottheit noch auf seiner Schwelle hegte,
Sich von der Töne heilgem Überschwang
Zu mir mit schlichter Rede herbewegte!
O dieser Ton – ich fühlt es nur zu bald,
Schlich sich ins Herz und macht es tief erkranken;
Ich stehe wie ein Träumer in Gedanken,
Indes die Orgel nun verhallt,
Die Sängerin vorüberwallt,
Die Kirche aufbricht und die Kerzen wanken.
Eduard Mörike poetry
fleursdumal.nl magazine
More in: Archive M-N, CLASSIC POETRY
Guy de Maupassant
(1850-1893)
L’ESPÉRANCE ET LE DOUTE
Lorsque le grand Colomb, penché sur l’eau profonde,
A travers l’Océan crut entrevoir un monde,
Les peuples souriaient et ne le croyaient pas.
Et pourtant, il partit pour ces lointains climats ;
Il partit, calme et fort, ignorant quelle étoile
Dans les obscures nuits pourrait guider sa voile,
Sur quels gouffres sans fond allaient errer ses pas,
Quels écueils lui gardait la mer immense et nue,
Où chercher par les flots cette terre inconnue,
Et comment revenir s’il ne la trouvait pas.
Parfois il s’arrêtait, las de chercher la rive,
De voir toujours la mer et rien à l’horizon,
Et les vents et les flots jetaient à la dérive
A travers l’Océan sa voile et sa raison.
Comme Colomb, rêvant à de lointaines grèves,
Que d’autres sont partis, le coeur joyeux et fort,
Car un vent parfumé les poussait loin du port
Aux pays merveilleux où fleurissent les rêves.
L’avenir souriait dans un songe d’orgueil,
La gloire les guidait, étoile éblouissante,
Et comme une Sirène, avec sa voix puissante,
L’Espérance chantait, embusquée à l’écueil.
Mais la vague bientôt croule comme une voûte,
Et devant l’ouragan chacun fuit sans espoir,
Car le Doute a passé, grand nuage au flanc noir,
Sur l’astre étincelant qui leur montrait la route.
Paris, 1871
L’espérance et le doute a paru dans les Annales politiques et littéraires du 12 décembre 1897
Guy de Maupassant poetry
fleursdumal.nl magazine
More in: Archive M-N, Maupassant, Guy de
Guy de Maupassant
(1850-1893)
SUR LA MORT DE LOUIS BOUILHET
Il est mort, lui, mon maître ; il est mort, et pourquoi?
Lui si bon, lui si grand, si bienveillant pour moi.
Tu choisis donc, Seigneur, dans ce monde où nous sommes,
Et pour nous les ravir, tu prends les plus grands hommes.
C’est ainsi que l’on meurt, infirmes que nous sommes,
Et c’est en vain, Seigneur, que ceux qui restent pleurent,
Que se fait-il au ciel quand partent de tels hommes?
Oh ! ces gens-là, grand Dieu, pourquoi veux-tu qu’ils meurent?
As-tu donc besoin d’eux dans ta gloire infinie?
Il est mort, est-ce vrai ? Qu’est-ce donc que ces morts?
Il ne reste plus rien, mais rien qu’un pauvre corps,
Rien de lui. Même pas ce bienveillant sourire
Qui nous attirait tant et semblait toujours dire :
“Mon ami je vous aime.” Et ce regard si beau,
Ce grand oeil clair et doux si plein d’intelligence,
On sent qu’il doit souffrir une horrible souffrance
Pour demeurer ainsi fixe dans son tombeau.
Mais non, c’est encore là l’insondable mystère.
Puisque le grain de blé renaît et sort de terre,
Puisque rien ne périt dans la création,
Puisque tout est progrès et transformation,
Il n’a fait que laisser sa dépouille mortelle.
Mais son âme, mon Dieu, maintenant que fait-elle?
Nous a-t-elle quittés pour rejoindre si tôt
Tous ses grands frères morts qui l’attendaient là-haut?
Dans quel monde inconnu va-t-elle errer, cette âme,
Cette âme de poète au grand oeil caressant
Qui nous lançait parfois un éclair si puissant
Qu’il nous éblouissait ainsi qu’un jet de flammes.
Et cet oeil… Il fait peur avec sa fixité
Et semble épouvanté d’une horreur inconnue
Comme s’il avait vu devant nous s’agiter
L’âme qui l’animait tout à coup revenue!…
Ah ! si vous l’aviez vu sous ses poiriers en fleurs,
Quand son bras sur mon bras, jasant en vieux rimeurs,
Il ouvrait sa belle âme aux longues causeries
Qui me laissaient après de longues rêveries,
Car il était si franc, si simple et naturel,
Pauvre Bouilhet ! Lui mort ! si bon, si paternel!
Lui qui m’apparaissait comme un autre Messie
Avec la clef du ciel où dort la poésie.
Et puis le voilà mort et parti pour jamais
Vers ce monde éternel où le génie aspire.
Mais de là-haut, sans doute, il nous voit et peut lire
Ce que j’avais au coeur et combien je l’aimais.
Louis Bouilhet étant mort le 18 juillet 1869.
Guy de Maupassant poetry
fleursdumal.nl magazine
More in: Archive M-N, Guy de Maupassant, Maupassant, Guy de
Schrijver en dichter Erik Menkveld (1959 – 2014) overleden
Op zondag 30 maart is dichter en romancier Erik Menkveld overleden. De in 1959 in Eindhoven geboren Menkveld studeerde Nederlands in Amsterdam en werkte na zijn studie tot 1998 voor De Bezige Bij en aansluitend voor Poetry International.
Sinds 2002 besteedde hij zijn tijd voornamelijk aan het schrijven van poëzie en proza, de laatste jaren combineerde hij dat met literatuurlessen op een lyceum. Ook was hij poëziecriticus voor de Volkskrant.
Erik Menkveld wordt vrijdag aanstaande om 13.00 uur begraven op Zorgvlied. Hij laat een vrouw en drie kinderen na.
Beknopte bibliografie:
Gedichten
Koebeest en vrouwdier, 1995 [Bibliofiele uitgave]
Lente, 1997 [Bibliofiele uitgave]
De Karpersimulator, Amsterdam: De Bezige Bij, 1997.
Schapen nu!: gedichten, Amsterdam: De Bezige Bij, 2001.
Prime time, Amsterdam: Van Oorschot, 2005.
Een prachtige dag, Terhorst: Ser J.L. Prop. 2006 [Bibliofiele uitgave.]
Andere publicaties
Briefwisseling met R. N. Roland Holst en H. Roland Holst-van der Schalk / A. Roland Holst ; uitg. met inl. en aant. door Erik Menkveld en Margaretha H. Schenkeveld, Amsterdam: De Arbeiderspers, 1990.
Honderd jaar Nobelprijspoëzie / samenst. en inl. Erik Menkveld, Amsterdam: Meulenhoff, 2000 [Bloemlezing.]
De beste Nobelprijspoëzie / samenst. en inl. Erik Menkveld, Amsterdam: Pockethuis, 2002. [Bloemlezing.]
Met de meeste hoogachting / Erik Menkveld, Amsterdam: Van Oorschot, 2006 (Brieven)
Het grote zwijgen / Erik Menkveld, Amsterdam: Van Oorschot, 2011 (Roman)
fleursdumal.nl magazine
More in: Archive M-N, In Memoriam, Menkveld, Erik
Karl May
(1842-1912)
Trost
Horch, klopfte es nicht an die Pforte?
Wer naht, von Himmelsduft umrauscht?
Woher des Trostes süße Worte,
Auf die mein Herz voll Andacht lauscht?
Wer neigt, wenn alle Sterne sanken,
Mit mildem Licht und stiller Huld
Sich zu dem Staub- und Erdenkranken?
Es ist der Engel der Geduld.
»O laß den Gram nicht mächtig werden,
Du tiefbetrübtes Menschenkind!
Wiß’, daß die Leiden dieser Erden
Des Himmels beste Gaben sind
Und daß, wenn Sorgen Dich umwogen
Und Dich umhüllt des Zweifels Nacht,
Dort an dem glanzumfloss’nen Bogen
Ein treues Vaterauge wacht!«
»O laß Dir nicht zu Herzen steigen
Die langverhaltne Thränenfluth!
Wiß, daß grad in den schmerzensreichen
Geschicken tiefe Weisheit ruht,
Und daß, wenn sonst Dir Nichts verbliebe,
Die Hoffnung doch Dir immer lacht,
Da über Dich in ew’ger Liebe
Ein treues Vaterauge wacht!«
»O wolle nie Dich einsam fühlen!
Obgleich kein Aug’ sie wandeln sah,
Die sorgenheiße Stirn zu kühlen
Sind Himmelsboten immer da.
Wer gern dem eignen Herzen glaubte,
Der kennt des Pulses heilige Macht.
Drum wiß, das über Deinem Haupte
Ein treues Vaterauge wacht!«
»Drum füge Dich in Gottes Walten
Und trag Dein Leid getrost und still.
Es muß im Dunkel sich gestalten,
Was er zum Lichte führen will.
Dann bringt der Glaube reichen Segen,
Ob ihn der Zweifler auch verlacht,
Daß über allen Deinen Wegen
Ein treues Vaterauge wacht!«
Karl May poetry
fleursdumal.nl magazine
More in: Archive M-N, Karl May
Karl May
(1842-1912)
Mein Liebchen
Wenn Sorge mich und Unmuth quälet,
Wenn mir’s an Moos im Beutel fehlet,
Wenn mich ein schwerer Kummer drückt,
Das Schicksal mich mit Pech beglückt:
Was ist es dann, wonach ich greife?
I nun! Die liebe Tabakspfeife!
Bei meinen Freuden, meinen Scherzen,
Beim Austausch gleichgesinnter Herzen,
In all’ den traulich frohen Stunden,
Die ich im Freundeskreis gefunden,
Bei meines Glück’s so seltner Reife
Ist stets um mich die liebe Pfeife.
Auf all’ den Reisen, die ich machte,
Wo die Natur mir freundlich lachte,
Auf all’ den einsam trauten Wegen,
Im Waldesgrün, wo ich gelegen,
In Feld und Flur, die ich durchstreife,
Begleitet mich die treue Pfeife.
Sie bleibt mir Braut durch’s ganze Leben;
Ja, sie in Adel zu erheben
Ist wohl ein Leichtes: Das Diplom
Schreibt sie sich selbst durch ihr Arom.
Sie heiße d’rum, ob man auch keife,
Von jetzt an: Edle von der Pfeife!
Karl May poetry
fleursdumal.nl magazine
More in: Archive M-N, Karl May
Enoh Meyomesse poetry e-Book published by English PEN
To mark this year’s Day of the Imprisoned Writer, English PEN is delighted to be publishing a crowd-sourced translation of Poème Carcéral : Poésie du pénitencier de Kondengui, a powerful collection of poems by Cameroonian writer and activist Enoh Meyomesse
Download Enoh Meyomesse poetry e-Book.
On 27 December 2012, Enoh Meyomesse was sentenced to seven years in prison on charges that are widely believed to be politically motivated. English PEN considers his incarceration to be in violation of his right to free expression and is calling for his immediate and unconditional release.
In April 2013, Meyomesse’s lawyers succeeded in having his case referred to a civil court for appeal. The Court of Appeal was due to call him for the first time on 20 June, but the hearing has since been postponed several times. As a result, Meyomesse has spent a further five months in prison. In spite of this, he remains in good spirits and continues to write prolifically, despite having been denied access to the computer room, and is greatly encouraged by English PEN’s ongoing support.
In order to raise much-needed funds for Enoh Meyomesse and his family and greater awareness of his case, English PEN has been working with some fantastic volunteer translators on a crowd-sourced translation of his prison poetry. The collection, Jail Verse: Poems from Kondengui Prison, is now (febr. 2014) available to download.
You can download the e-book for free, but we’d be hugely grateful if you are able to donate £5, or whatever you can afford. All proceeds will be used to support Enoh Meyomesse and his family, and the ongoing work of our Writers at Risk Programme.
(NB. A print-on-demand version will be available very soon. If you would like to be notified once it is, please email cat@englishpen.org)
Enoh Meyomesse
From the poem: The earth had stopped turning
(…)
Despair
you visited me during that day
and the black night,
without stars without moonbeams
without fireflies without future
you could cut it with a machete
like the night when
my feet
lost their way behind
the village hut
I, who surrendered there beneath the cocoa trees
where the elephant rots
oh God in heaven
inky
darkness
beat down on me
(…)
Translated by Grace Hetherington
#Download here your copy! #Visit website English PEN
fleursdumal.nl magazine
More in: - Book News, Archive M-N, Art & Literature News, REPRESSION OF WRITERS, JOURNALISTS & ARTISTS
Thank you for reading Fleurs du Mal - magazine for art & literature