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Alfred de Musset: Jamais

Alfred de Musset

(1810-1857)

 

Jamais

Jamais, avez-vous dit, tandis qu’autour de nous
Résonnait de Schubert la plaintive musique ;
Jamais, avez-vous dit, tandis que, malgré vous,
Brillait de vos grands yeux l’azur mélancolique.

Jamais, répétiez-vous, pâle et d’un air si doux
Qu’on eût cru voir sourire une médaille antique.
Mais des trésors secrets l’instinct fier et pudique
Vous couvrit de rougeur, comme un voile jaloux.

Quel mot vous prononcez, marquise, et quel dommage !
Hélas ! je ne voyais ni ce charmant visage,
Ni ce divin sourire, en vous parlant d’aimer.

Vos yeux bleus sont moins doux que votre âme n’est belle.
Même en les regardant, je ne regrettais qu’elle,
Et de voir dans sa fleur un tel coeur se fermer.

 

Alfred de Musset poetry
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Lieke Marsman wint C.Buddingh’-prijs 2011

poe z

Lieke Marsman wint C.Buddingh’-prijs 2011

De winnaar van de C. Buddingh’-prijs 2011, de belangrijkste debuutprijs voor Nederlandstalige poëzie werd gisteren op het Poetry International Festival overhandigd aan Lieke Marsman. De dichteres kreeg de prijs voor haar debuutbundel Wat ik mijzelf graag voorhoud (verschenen bij uitgeverij Van Oorschot):

‘Marsmans gedichten hebben iets van onvoorspelbaar meanderende beken, draaikolken en taalwoelingen, waarbij je telkens even een glimp opvangt van de formidabele vis die hier in en uit het water springt’, schrijft de jury, die Wat ik mijzelf graag voorhoud leest als een ontdekking door de dichter van de eigen stem en het dichterschap.

Aan de C. Buddingh’-prijs is een geldbedrag van € 1.200,- verbonden.

 

Jarig

“Ik dacht dat ik mezelf een boek ging geven,

maar het werd een plant

Ik had geen plaats voor een plant,

want ik had er al veel te lang aan gedacht

Soms word ik ‘s nachts wakker en kijk of mijn buik nog plat is

meestal is het te donker om iets te zien

Dat is niet gek, het is nacht

Meestal is mijn buik vol

Zo vol als een buik nadat ik cake heb gegeten

Cake, mijn hele verjaardag lang”

Lieke Marsman:  Wat ik mijzelf graag voorhoud

Uitg. Van oorschot Amsterdam

ISBN 9789028241534 – paperback, € 14,50

fleursdumal.nl  magazine

17-06-2011

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Alfred de Musset: Un rêve

Alfred de Musset
(1810-1857)

 

Un rêve

Ballade

La corde nue et maigre,
Grelottant sous le froid
Beffroi,
Criait d’une voix aigre
Qu’on oublie au couvent
L’Avent.

Moines autour d’un cierge,
Le front sur le pavé
Lavé,
Par décence, à la Vierge
Tenaient leurs gros péchés
Cachés ;

Et moi, dans mon alcôve,
Je ne songeais à rien
De bien ;
La lune ronde et chauve
M’observait avec soin
De loin ;

Et ma pensée agile,
S’en allant par degré,
Au gré
De mon cerveau fragile,
Autour de mon chevet
Rêvait.

– Ma marquise au pied leste !
Qui ses yeux noirs verra,
Dira
Qu’un ange, ombre céleste,
Des choeurs de Jéhova
S’en va !

Quand la harpe plaintive
Meurt en airs languissants,
Je sens,
De ma marquise vive,
Le lointain souvenir
Venir !

Marquise, une merveille,
C’est de te voir valser,
Passer,
Courir comme une abeille
Qui va cherchant les pleurs
Des fleurs !

Ô souris-moi, marquise !
Car je vais, à te voir,
Savoir
Si l’amour t’a conquise,
Au signal que me doit
Ton doigt.

Dieu ! si ton oeil complice
S’était de mon côté
Jeté !
S’il tombait au calice
Une goutte de miel
Du ciel !

Viens, faisons une histoire
De ce triste roman
Qui ment !
Laisse, en tes bras d’ivoire,
Mon âme te chérir,
Mourir !

Et que, l’aube venue,
Troublant notre sommeil
Vermeil,
Sur ton épaule nue
Se trouve encor demain
Ma main !

Et ma pensée agile,
S’en allant par degré
Au gré
De mon cerveau fragile,
Autour de mon chevet
Rêvait !

– Vois-tu, vois-tu, mon ange,
Ce nain qui sur mon pied
S’assied !
Sa bouche (oh ! c’est étrange !)
A chaque mot qu’il dit
Grandit.

Vois-tu ces scarabées
Qui tournent en croissant,
Froissant
Leurs ailes recourbées
Aux ailes d’or des longs
Frelons ?

– Non, rien ; non, c’est une ombre
Qui de mon fol esprit
Se rit,
C’est le feuillage sombre,
Sur le coin du mur blanc
Tremblant.

– Vois-tu ce moine triste,
Là, tout près de mon lit,
Qui lit ?
Il dit : ” Dieu vous assiste ! “
A quelque condamné
Damné !

– Moi, trois fois sur la roue
M’a, le bourreau masqué,
Marqué,
Et j’eus l’os de la joue
Par un coup mal visé
Brisé.

– Non, non, ce sont les nonnes
Se parlant au matin
Latin ;
Priez pour moi, mignonnes,
Qui mon rêve trouvais
Mauvais.

– Reviens, oh ! qui t’empêche,
Toi, que le soir, longtemps,
J’attends !
Oh ! ta tête se sèche,
Ton col s’allonge, étroit
Et froid !

Otez-moi de ma couche
Ce cadavre qui sent
Le sang !
Otez-moi cette bouche
Et ce baiser de mort,
Qui mord !

– Mes amis, j’ai la fièvre,
Et minuit, dans les noirs
Manoirs,
Bêlant comme une chèvre,
Chasse les hiboux roux
Des trous.

 

Alfred de Musset poetry
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Hans Hermans photos; Christian Morgenstern poem

Traumwald

 

Des Vogels Aug verschleiert sich;

er sinkt in Schlaf auf seinem Baum.

Der Wald verwandelt sich in Traum

und wird so tief und feierlich.

 

Der Mond, der stille, steigt empor:

Die kleine Kehle zwitschert matt.

Im ganzen Walde schwingt kein Blatt.

Fern läutet, fern, der Sterne Chor.

 

Christian Morgenstern

(1871-1914)

Hans Hermans Natuurdagboek

Poem Christian Morgenstern

Photos Hans Hermans

March 2011

♦ Website Hans Hermans

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Alfred de Musset: Sonnet au lecteur

Alfred de Musset
(1810-1857)

 

Sonnet au lecteur

Jusqu’à présent, lecteur, suivant l’antique usage,
Je te disais bonjour à la première page.
Mon livre, cette fois, se ferme moins gaiement ;
En vérité, ce siècle est un mauvais moment.

Tout s’en va, les plaisirs et les moeurs d’un autre âge,
Les rois, les dieux vaincus, le hasard triomphant,
Rosafinde et Suzon qui me trouvent trop sage,
Lamartine vieilli qui me traite en enfant.

La politique, hélas ! voilà notre misère.
Mes meilleurs ennemis me conseillent d’en faire.
Être rouge ce soir, blanc demain, ma foi, non.

Je veux, quand on m’a lu, qu’on puisse me relire.
Si deux noms, par hasard, s’embrouillent sur ma lyre,
Ce ne sera jamais que Ninette ou Ninon.


Alfred de Musset poetry
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Alfred de Musset, 6 poems: A George Sand

Alfred de Musset
(1810-1857)

 

A George Sand (I)

Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées,
Bel ange aux yeux d’azur, aux paupières voilées,
Amour, mon bien suprême, et que j’avais perdu !
J’ai cru, pendant trois ans, te vaincre et te maudire,
Et toi, les yeux en pleurs, avec ton doux sourire,
Au chevet de mon lit, te voilà revenu.

Eh bien, deux mots de toi m’ont fait le roi du monde,
Mets la main sur mon coeur, sa blessure est profonde ;
Élargis-la, bel ange, et qu’il en soit brisé !
Jamais amant aimé, mourant sur sa maîtresse,
N’a sur des yeux plus noirs bu la céleste ivresse,
Nul sur un plus beau front ne t’a jamais baisé !

 

A George Sand (II)

Telle de l’Angelus, la cloche matinale
Fait dans les carrefours hurler les chiens errants,
Tel ton luth chaste et pur, trempé dans l’eau lustrale,
Ô George, a fait pousser de hideux aboiements,

Mais quand les vents sifflaient sur ta muse au front pâle,
Tu n’as pu renouer tes longs cheveux flottants ;
Tu savais que Phébé, l’Étoile virginale
Qui soulève les mers, fait baver les serpents.

Tu n’as pas répondu, même par un sourire,
A ceux qui s’épuisaient en tourments inconnus,
Pour mettre un peu de fange autour de tes pieds nus.

Comme Desdémona, t’inclinant sur ta lyre,
Quand l’orage a passé tu n’as pas écouté,
Et tes grands yeux rêveurs ne s’en sont pas douté.

 

A George Sand (III)

Puisque votre moulin tourne avec tous les vents,
Allez, braves humains, où le vent vous entraîne ;
Jouez, en bons bouffons, la comédie humaine ;
Je vous ai trop connus pour être de vos gens.

Ne croyez pourtant pas qu’en quittant votre scène,
Je garde contre vous ni colère ni haine,
Vous qui m’avez fait vieux peut-être avant le temps ;
Peu d’entre vous sont bons, moins encor sont méchants.

Et nous, vivons à l’ombre, ô ma belle maîtresse !
Faisons-nous des amours qui n’aient pas de vieillesse ;
Que l’on dise de nous, quand nous mourrons tous deux :

Ils n’ont jamais connu la crainte ni l’envie ;
Voilà le sentier vert où, durant cette vie,
En se parlant tout bas, ils souriaient entre eux.

A George Sand (IV)

Il faudra bien t’y faire à cette solitude,
Pauvre coeur insensé, tout prêt à se rouvrir,
Qui sait si mal aimer et sait si bien souffrir.
Il faudra bien t’y faire ; et sois sûr que l’étude,

La veille et le travail ne pourront te guérir.
Tu vas, pendant longtemps, faire un métier bien rude,
Toi, pauvre enfant gâté, qui n’as pas l’habitude
D’attendre vainement et sans rien voir venir.

Et pourtant, ô mon coeur, quand tu l’auras perdue,
Si tu vas quelque part attendre sa venue,
Sur la plage déserte en vain tu l’attendras.

Car c’est toi qu’elle fuit de contrée en contrée,
Cherchant sur cette terre une tombe ignorée,
Dans quelque triste lieu qu’on ne te dira pas.

 

A George Sand (V)

Toi qui me l’as appris, tu ne t’en souviens plus
De tout ce que mon coeur renfermait de tendresse,
Quand, dans nuit profonde, ô ma belle maîtresse,
Je venais en pleurant tomber dans tes bras nus !

La mémoire en est morte, un jour te l’a ravie
Et cet amour si doux, qui faisait sur la vie
Glisser dans un baiser nos deux coeurs confondus,
Toi qui me l’as appris, tu ne t’en souviens plus.

 

A George Sand (VI)

Porte ta vie ailleurs, ô toi qui fus ma vie ;
Verse ailleurs ce trésor que j’avais pour tout bien.
Va chercher d’autres lieux, toi qui fus ma patrie,
Va fleurir, ô soleil, ô ma belle chérie,
Fais riche un autre amour et souviens-toi du mien.

Laisse mon souvenir te suivre loin de France ;
Qu’il parte sur ton coeur, pauvre bouquet fané,
Lorsque tu l’as cueilli, j’ai connu l’Espérance,
Je croyais au bonheur, et toute ma souffrance
Est de l’avoir perdu sans te l’avoir donné.

 

Alfred de Musset: 6 poems A George Sand
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Alfred de Musset: Chanson, Lorsque la coquette Espérance…

Alfred de Musset
(1810-1857)

 

Chanson: Lorsque la coquette Espérance…

Lorsque la coquette Espérance
Nous pousse le coude en passant,
Puis à tire-d’aile s’élance,
Et se retourne en souriant ;

Où va l’homme ? Où son coeur l’appelle.
L’hirondelle suit le zéphyr,
Et moins légère est l’hirondelle
Que l’homme qui suit son désir.

Ah ! fugitive enchanteresse,
Sais-tu seulement ton chemin ?
Faut-il donc que le vieux Destin
Ait une si jeune maîtresse !

 

Alfred de Musset poésie
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Eugene Marais: Die stille rusplaas

E u g e n e   M a r a i s

(1871-1936)

 

D i e   s t i l l e   r u s p l a a s

Drie verse uit “Die Tuin van Proserpina”

Die Juigende, die Sterke –
Die dood sal hom ook raak;
Nooit sal hy vlieg met vlerke
Of pyn in vure smaak.
Die Skoonheid van die rose,
Die kom en gaan van blose
Stoor nooit die Liefdelose –
Waar liefde ons versaak.

Bevryd van dors na lewe,
Van al ons hoop en wee,
Dank ons – bo alle vrees verhewe –
Die gode wat dit gee:
Hier eindig al ons drome,
Hier rus die lewenslome,
Hier vloei die moegste strome
Uiteindelik in die see.

Nòg gloeiend’ son, nòg duister,
Nòg keer van aand en dag,
Nòg waters sag gefluister
Sal ooit die slaap verkrag.
En soeter, sagter, vromer,
Vergeefs kom weer die Somer,
Want droomloos is die Dromer,
Verdiep in ewig’ nag.

 

Eugene Marais Gedigte

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John Milton: Light

John Milton

(1608–1674)

 

  Light

 

Hail holy light, ofspring of Heav’n first-born,

Or of th’ Eternal Coeternal beam

May I express thee unblam’d? since God is light,

And never but in unapproached light

Dwelt from Eternitie, dwelt then in thee,

Bright effluence of bright essence increate.

Or hear’st thou rather pure Ethereal stream,

Whose Fountain who shall tell? before the Sun,

Before the Heavens thou wert, and at the voice

Of God, as with a Mantle didst invest

The rising world of waters dark and deep,

Won from the void and formless infinite.

Thee I re-visit now with bolder wing,

Escap’t the Stygian Pool, though long detain’d

In that obscure sojourn, while in my flight

Through utter and through middle darkness borne

With other notes then to th’ Orphean Lyre

I sung of Chaos and Eternal Night,

Taught by the heav’nly Muse to venture down

The dark descent, and up to reascend,

Though hard and rare: thee I revisit safe,

And feel thy sovran vital Lamp; but thou

Revisit’st not these eyes, that rowle in vain

To find thy piercing ray, and find no dawn;

So thick a drop serene hath quencht thir Orbs,

Or dim suffusion veild. Yet not the more

Cease I to wander where the Muses haunt

Cleer Spring, or shadie Grove, or Sunnie Hill,

Smit with the love of sacred song; but chief

Thee Sion and the flowrie Brooks beneath

That wash thy hallowd feet, and warbling flow,

Nightly I visit: nor somtimes forget

Those other two equal’d with me in Fate,

So were I equal’d with them in renown.

Blind Thamyris and blind Maeonides,

And Tiresias and Phineus Prophets old.

Then feed on thoughts, that voluntarie move

Harmonious numbers; as the wakeful Bird

Sings darkling, and in shadiest Covert hid

Tunes her nocturnal Note. Thus with the Year

Seasons return, but not to me returns

Day, or the sweet approach of Ev’n or Morn,

Or sight of vernal bloom, or Summers Rose,

Or flocks, or herds, or human face divine;

But cloud in stead, and ever-during dark

Surrounds me, from the chearful waies of men

Cut off, and for the Book of knowledg fair

Presented with a Universal blanc

Of Natures works to mee expung’d and ras’d,

And wisdome at one entrance quite shut out.

So much the rather thou Celestial light

Shine inward, and the mind through all her powers

Irradiate, there plant eyes, all mist from thence

Purge and disperse, that I may see and tell

Of things invisible to mortal sight.

 

 

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Alfred de Musset: La Nuit de Décembre

Alfred de Musset

(1810-1857)

 

La Nuit de Décembre

 

Du temps que j’étais écolier,

Je restais un soir à veiller

Dans notre salle solitaire.

Devant ma table vint s’asseoir

Un pauvre enfant vêtu de noir,

Qui me ressemblait comme un frère.

 

Son visage était triste et beau :

À la lueur de mon flambeau,

Dans mon livre ouvert il vint lire.

Il pencha son front sur sa main,

Et resta jusqu’au lendemain,

Pensif, avec un doux sourire.

 

Comme j’allais avoir quinze ans

Je marchais un jour, à pas lents,

Dans un bois, sur une bruyère.

Au pied d’un arbre vint s’asseoir

Un jeune homme vêtu de noir,

Qui me ressemblait comme un frère.

 

Je lui demandai mon chemin ;

Il tenait un luth d’une main,

De l’autre un bouquet d’églantine.

Il me fit un salut d’ami,

Et, se détournant à demi,

Me montra du doigt la colline.

 

À l’âge où l’on croit à l’amour,

J’étais seul dans ma chambre un jour,

Pleurant ma première misère.

Au coin de mon feu vint s’asseoir

Un étranger vêtu de noir,

Qui me ressemblait comme un frère.

 

Il était morne et soucieux ;

D’une main il montrait les cieux,

Et de l’autre il tenait un glaive.

De ma peine il semblait souffrir,

Mais il ne poussa qu’un soupir,

Et s’évanouit comme un rêve.

 

À l’âge où l’on est libertin,

Pour boire un toast en un festin,

Un jour je soulevais mon verre.

En face de moi vint s’asseoir

Un convive vêtu de noir,

Qui me ressemblait comme un frère.

 

Il secouait sous son manteau

Un haillon de pourpre en lambeau,

Sur sa tête un myrte stérile.

Son bras maigre cherchait le mien,

Et mon verre, en touchant le sien,

Se brisa dans ma main débile.

 

Un an après, il était nuit ;

J’étais à genoux près du lit

Où venait de mourir mon père.

Au chevet du lit vint s’asseoir

Un orphelin vêtu de noir,

Qui me ressemblait comme un frère.

 

Ses yeux étaient noyés de pleurs ;

Comme les anges de douleurs,

Il était couronné d’épine ;

Son luth à terre était gisant,

Sa pourpre de couleur de sang,

Et son glaive dans sa poitrine.

[…]

 

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Friedrich Wilhelm Nietzsche: Idyllen aus Messina. Die kleine Hexe

Friedrich Wilhelm Nietzsche

(1844-1900)

 

Idyllen aus Messina

Die kleine Hexe

 

So lang noch hübsch mein Leibchen,

Lohnt sichs schon, fromm zu sein.

Man weiss, Gott liebt die Weibchen,

Die hübschen obendrein.

Er wird’s dem art’gen Mönchlein

Gewisslich gern verzeihn,

Dass er, gleich manchem Mönchlein,

So gern will bei mir sein.

 

Kein grauer Kirchenvater!

Nein, jung noch und oft roth,

Oft gleich dem grausten Kater

Voll Eifersucht und Noth!

Ich liebe nicht die Greise,

Er liebt die Alten nicht:

Wie wunderlich und weise

Hat Gott dies eingericht!

 

Die Kirche weiss zu leben,

Sie prüft Herz und Gesicht.

Stäts will sie mir vergeben: –

Ja wer vergiebt mir nicht!

Man lispelt mit dem Mündchen,

Man knixt und geht hinaus

Und mit dem neuen Sündchen

Löscht man das alte aus.

 

Gelobt sei Gott auf Erden,

Der hübsche Mädchen liebt

Und derlei Herzbeschwerden

Sich selber gern vergiebt!

So lang noch hübsch mein Leibchen,

Lohnt sich’s schon, fromm zu sein:

Als altes Wackelweibchen

Mag mich der Teufel frein!

 

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Karl May Gedicht: Die wilde Rose

Karl May
(1842-1912)

Die wilde Rose

Es glänzt der helle Thränenthau
In Deinem Kelch, dem todesmatten;
Du sehnst Dich nach des Himmels Blau
Hinaus aus düstrem Waldesschatten.
Es rauscht der Bach am Felsenspalt
Sein melancholisch Lied.
Hier ists so eng, hier ists so kalt,
Wo nie der Nebel flieht.

Du meine süße Himmelslust,
O traure nicht und laß das Weinen!
Dir soll ja stets an treuer Brust
Die Sonne meiner Liebe scheinen.
Drum schließe Deine Augen zu,
Worin die Thränen glühn.
Ja, meine wilde Rose, Du
Sollst nicht im Wald verblühn!


Karl May Gedicht: Die wilde Rose
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