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Joseph Freiherr von Eichendorff
(1788-1857)
Der Gefangene
In goldner Morgenstunde,
Weil alles freudig stand,
Da ritt im heitern Grunde
Ein Ritter über Land.
Rings sangen auf das beste
Die Vöglein mannigfalt,
Es schüttelte die Äste
Vor Lust der grüne Wald,
Den Nacken, stolz gebogen,
Klopft er dem Rösselein –
So ist er hingezogen
Tief in den Wald hinein.
Sein Roß hat er getrieben,
Ihn trieb der frische Mut:
»Ist alles fern geblieben,
So ist mir wohl und gut!«
Mit Freuden mußt er sehen
Im Wald ein grüne Au,
Wo Brünnlein kühle gehen,
Von Blumen rot und blau.
Vom Roß ist er gesprungen,
Legt’ sich zum kühlen Bach,
Die Wellen lieblich klungen,
Das ganze Herz zog nach.
So grüne war der Rasen,
Es rauschte Bach und Baum,
Sein Roß tät stille grasen,
Und alles wie ein Traum.
Die Wolken sah er gehen,
Die schifften immer zu,
Er konnt nicht widerstehen, –
Die Augen sanken ihm zu.
Nun hört er Stimmen rinnen,
Als wie der Liebsten Gruß,
Er konnt sich nicht besinnen –
Bis ihn erweckt’ ein Kuß.
Wie prächtig glänzt’ die Aue!
Wie Gold der Quell nun floß,
Und einer süßen Fraue
Lag er im weichen Schoß.
»Herr Ritter! Wollt Ihr wohnen
Bei mir im grünen Haus:
Aus allen Blumenkronen
Wind ich Euch einen Strauß!
Der Wald ringsum wird wachen,
Wie wir beisammen sein,
Der Kuckuck schelmisch lachen,
Und alles fröhlich sein.«
Es bog ihr Angesichte
Auf ihn, den süßen Leib,
Schaut’ mit den Augen lichte
Das wunderschöne Weib.
Sie nahm sein’n Helm herunter,
Löst’ Krause ihm und Bund,
Spielt’ mit den Locken munter,
Küßt’ ihm den roten Mund.
Und spielt’ viel süße Spiele
Wohl in geheimer Lust,
Es flog so kühl und schwüle
Ihm um die offne Brust.
Um ihn nun tät sie schlagen
Die Arme weich und bloß,
Er konnte nichts mehr sagen,
Sie ließ ihn nicht mehr los.
Und diese Au zur Stunde
Ward ein kristallnes Schloß,
Der Bach ein Strom, gewunden
Ringsum, gewaltig floß.
Auf diesem Strome gingen
Viel Schiffe wohl vorbei,
Es konnt ihn keines bringen
Aus böser Zauberei.
Joseph Freiherr von Eichendorff poetry
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Eugene Field
(1850–1895)
Ballad of women i love
Prudence Mears hath an old blue plate
Hid away in an oaken chest,
And a Franklin platter of ancient date
Beareth Amandy Baker’s crest;
What times soever I’ve been their guest,
Says I to myself in an undertone:
“Of womenfolk, it must be confessed,
These do I love, and these alone.”
Well, again, in the Nutmeg State,
Dorothy Pratt is richly blest
With a relic of art and a land effete–
A pitcher of glass that’s cut, not pressed.
And a Washington teapot is possessed
Down in Pelham by Marthy Stone–
Think ye now that I say in jest
“These do I love, and these alone?”
Were Hepsy Higgins inclined to mate,
Or Dorcas Eastman prone to invest
In Cupid’s bonds, they could find their fate
In the bootless bard of Crockery Quest.
For they’ve heaps of trumpery–so have the rest
Of those spinsters whose ware I’d like to own;
You can see why I say with such certain zest,
“These do I love, and these alone.”
Eugene Field poetry
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Eugene Field
(1850-1895)
LITTLE BOY BLUE
HE little toy dog is covered with dust,
But sturdy and stanch he stands;
And the little toy soldier is red with rust,
And his musket moulds in his hands.
Time was when the little toy dog was new,
And the soldier was passing fair;
And that was the time when our Little Boy Blue
Kissed them and put them there.
“Now, don’t you go till I come,” he said,
“And don’t you make any noise!”
So, toddling off to his trundle-bed,
He dreamt of the pretty toys;
And, as he was dreaming, an angel song
Awakened our Little Boy Blue–
Oh! the years are many, the years are long,
But the little toy friends are true!
Ay, faithful to Little Boy Blue they stand,
Each in the same old place,
Awaiting the touch of a little hand,
The smile of a little face;
And they wonder, as waiting the long years through
In the dust of that little chair,
What has become of our Little Boy Blue,
Since he kissed them and put them there.
“Little Boy Blue” is reprinted from The Little Book of American Poets: 1787-1900.
Ed. Jessie B. Rittenhouse. Cambridge: Riverside Press, 1915.
Eugene Field poetry
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Eelke van Es
Eelke van Es poetry
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DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (B)
Gustave Flaubert (1821-1880)
B
BACCALAURÉAT: Tonner contre.
BADAUD: Tous les Parisiens sont des badauds quoique sur dix habitants de Paris il y ait neuf provinciaux. A Paris on ne travaille pas.
BADIGEON dans les églises: Tonner contre. Cette colère artistique est extrêmement bien portée.
BAGNOLET: Pays célèbre par ses aveugles.
BAGUE: Il est très distingué de la porter au doigt indicateur. La mettre au pouce est trop oriental. Porter des bagues déforme les doigts.
BÂILLEMENT: Il faut dire: «Excusez-moi, ça ne vient pas de l’ennui, mais de l’estomac.»
BAISER: Dire embrasser, plus décent. Doux larcin. Le baiser se dépose sur le front d’une jeune fille, la joue d’une maman, la main d’une jolie femme, le cou d’un enfant, les lèvres d’une maîtresse.
BALLONS: Avec les ballons, on finira par aller dans la lune. On n’est pas près de les diriger.
BANDITS: Toujours féroces.
BANQUET: La plus franche des cordialité ne cesse d’y régner. On en emporte le meilleur souvenir et on ne se sépare jamais sans s’être donné rendez-vous pour l’année prochaine. Un farceur doit dire: «Au banquet de la vie, infortuné convive…» , etc.
BANQUIERS: Tous riches. Arabes, loups, cerviers.
BARAGOUIN: Manière de parler des étrangers. Toujours rire de l’étranger qui parle mal français.
BARBE: Signe de force. Trop de barbe fait tomber les cheveux. Utile pour protéger les cravates.
BARBIER: Aller chez le frater, chez Figaro. Le barbier de Louis XI. Autrefois saignait.
BAS-BLEU: Terme de mépris pour désigner toute femme qui s’intéresse aux choses intellectuelles. Citer Molière à l’appui: «Quand la capacité de son esprit se hausse…» , etc.
BASES de la société: Id est, la propriété, la famille, la religion, le respect des autorités. En parler avec colère si on les attaque.
BASILIQUE: Synonyme pompeux d’église. Est toujours imposante.
BASQUES: Le peuple qui court le mieux.
BATAILLE: Toujours sanglante. Il y a toujours deux vainqueurs, le battant et le battu.
BÂTON: Plus redoutable que l’épée.
BAUDRUCHE: Ne sert qu’à faire des ballons.
BAYADÈRE: Mot qui entraîne l’imagination. Toutes les femmes de l’Orient sont des bayadères (v. odalisques).
BEETHOVEN: Ne prononcez pas Bitovan. Se pâmer quand même lorsqu’on exécute une de se oeuvres.
BERGERS: Tous sorciers. Ont la spécialité de causer avec la Sainte Vierge.
BÊTES: Ah! si les bêtes pouvaient parler! Il y en a qui sont plus intelligentes que des hommes.
BIBLE: Le plus ancien livre du monde.
BIBLIOTHÈQUE: Toujours en avoir une chez soi, principalement quand on habite la campagne.
BIÈRE: Il ne faut pas en boire, ça enrhume.
BILLARD: Noble jeu. Indispensable à la campagne.
BLONDES: Plus chaudes que les brunes (v. brunes).
BOIS: Les bois font rêver. Sont propres à composer des vers. A l’automne, quand on se promène, on doit dire: «De la dépouille de nos bois…» , etc.
BONNES: Toutes mauvaises. Il n’y a plus de domestiques!
BONNET GREC: Indispensable à l’homme de cabinet. Donne de la majesté au visage.
BOSSUS: Ont beaucoup d’esprit. Sont très recherchés par des femmes lascives.
BOTTE: Par les grandes chaleurs, ne jamais oublier les allusions sur les bottes de gendarmes ou les souliers des facteurs (n’est permis qu’à la campagne, au grand air). On n’est bien chaussé qu’avec des bottes.
BOUCHERS: Sont terribles en temps de révolution.
BOUDIN: Signe de gaieté dans les maisons. Indispensable la nuit de Noël.
BOUDDHISME: «Fausse religion de l’Inde» (Définition du Dictionnaire Bouillet, 1re édition).
BOUILLI (le): C’est sain. Inséparable du mot soupe: la soupe et le bouilli.
BOULET: Le vent du boulet rend aveugle.
BOURREAU: Toujours de père en fils.
BOURSE (la): Thermomètre de l’opinion publique.
BOURSIERS: Tous voleurs.
BOUTONS: Au visage ou ailleurs, signe de santé et de force du sang. Ne point les faire passer.
BRACONNIERS: Tous forçats libérés. Auteurs de tous les crimes commis dans les campagnes. Doivent exciter une colère frénétique: «Pas de pitié, monsieur, pas de pitié!»
BRAS: Pour gouverner la France, il faut un bras de fer.
BRETONS: Tous braves gens, mais entêtés.
BROCHE: Doit toujours encadrer une mèche de cheveux ou une photographie.
BRUNES: Plus chaudes que les blondes (v. blondes).
BUDGET: Jamais en équilibre.
BUFFON: Mettait des manchettes pour écrire.
Gustave Flaubert:
DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (B)
(Oeuvre posthume: publication en 1913)
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DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (A)
Gustave Flaubert (1821-1880)
A
ABELARD: Inutile d’avoir la moindre idée de sa philosophie, ni même de connaître le titre de ses ouvrages. Faire une allusion discrète à la mutilation opérée sur lui par Fulbert. Tombeau d’Eloïse et d’Abélard: si l’on vous prouve qu’il est faux, s’écrier: «Vous m’ôtez mes illusions. «
ABRICOTS: Nous n’en aurons pas encore cette année.
ABSALON: S’il eût porté perruque, Joab n’aurait pu le tuer. Nom facétieux à donner à un ami chauve.
ABSINTHE: Poison extra-violent: un verre et vous êtes mort. Les journalistes en boivent pendant qu’ils écrivent leurs articles. A tué plus de soldats que les Bédouins.
ACADÉMIE FRANCAISE: La dénigrer, mais tâcher d’en faire partie si on peut.
ACCIDENT: Toujours déplorable ou fâcheux (comme si on devait jamais trouver un malheur une chose réjouissante…).
ACCOUCHEMENT: Mot à éviter; le remplacer par événement. «Pour quelle époque attendez-vous l’événement?»
ACHILLE: Ajouter «aux pieds légers»; cela donne à croire qu’on a lu Homère.
ACTRICES: La perte des fils de famille. Sont d’une lubricité effrayante, se livrent à des orgies, avalent des millions, finissent à l’hôpital. Pardon! il y en a qui sont bonnes mères de famille!
ADIEUX: Mettre des larmes dans sa voix en parlant des adieux de Fontainebleau.
ADOLESCENT: Ne jamais commencer un discours de distribution des prix autrement que par «Jeunes adolescents» (ce qui est un pléonasme).
AFFAIRES (Les): Passent avant tout. Une femme doit éviter de parler des siennes. Sont dans la vie ce qu’il y a de plus important. Tout est là.
AGENT: Terme lubrique.
AGRICULTURE: Une des mamelles de l’Etat (l’Etat est du genre masculin, mais ça ne fait rien). On devrait l’encourager. Manque de bras.
AIL: Tue les vers intestinaux et dispose aux combats de l’amour. On en frotta les lèvres de Henri IV au moment où il vient au monde.
AIR: Toujours se méfier des courants d’air. Invariablement le fond de l’air est en contradiction avec la température; si elle est chaude, il est froid, et l’inverse.
AIRAIN: Métal de l’antiquité.
ALBÂTRE: Sert à décrire les plus belles parties du corps de la femme.
ALBION: Toujours précédé de blanche, perfide, positive. Il s’en est fallu de bien peu que Napoléon en fît la conquête. En faire l’éloge: la libre Angleterre.
ALCIBIADE: Célèbre par la queue de son chien. Type de débauché. Fréquentait Aspasie.
ALCOOLISME: Cause de toute les maladies modernes (v. absinthe et tabac).
ALLEMAGNE: Toujours précédé de blonde, rêveuse. Mais quelle organisation militaire.
ALLEMANDS: Peuple de rêveurs (vieux). Ce n’est pas étonnant qu’ils nous aient battus, nous n’étions pas prêts!
AMBITIEUX: En province, tout homme qui fait parler de lui. «Je ne suis pas ambitieux, moi! « veut dire égoïste ou incapable.
AMBITION: Toujours précédé de folle quand elle n’est pas noble.
AMÉRIQUE: Bel exemple d’injustice: C’est Colomb qui la découvrit et elle tire son nom d’Améric Vespuce. Sans la découverte de l’Amérique, nous n’aurions pas la syphilis et le phylloxéra. L’exalter quand même, surtout quand on n’y a pas été. Faire une tirade sur le self-government.
AMIRAL: Toujours brave. Ne jure que par «mille sabords!»
ANDROCLÈS: Citer le lion d’Androclès à propos de dompteurs.
ANGE: Fait bien en amour et en littérature.
ANGLAIS: Tous riches.
ANGLAISES: S’étonner de ce qu’elles ont de jolis enfants.
ANTÉCHRIST: Voltaire, Renan…
ANTIQUITÉ (et tout ce qui s’y rapporte): Poncif, embêtant.
ANTIQUITÉS (les): Sont toujours de fabrication moderne.
APLOMB: Toujours suivi de infernal ou précédé de rude.
APPARTEMENT de garçon: Toujours en désordre, avec des colifichets de femme traînant ça et là. Odeur de cigarettes. On doit y trouver des choses extraordinaires.
ARBALÈTE: Belle occasion pour raconter l’histoire de Guillaume Tell.
ARCHIMÈDE: Dire à son nom: «Euréka! Donnez-moi un point d’appui et je soulèverai le monde.» Il y a encore la vis d’Archimède, mais on n’est pas tenu de savoir en quoi elle consiste.
ARCHITECTES: Tous imbéciles. Oublient toujours l’escalier des maisons.
ARCHITECTURE: Il n’y a que quatre ordre d’architecture. Bien entendu qu’on ne compte pas l’égyptien, le cyclopéen, l’assyrien, l’indien, le chinois, le gothique, le roman, etc.
ARGENT: Cause de tout le mal. Auri sacra fames. Le dieu du jour (ne pas confondre avec Apollon). Les ministres le nomment traitement, les notaires émoluments, les médecins honoraires, les employés appointements, les ouvriers salaires, les domestiques gages. L’argent ne fait pas le bonheur.
ARMÉE: Le rempart de la Société.
ARSENIC: Se trouve partout (rappeler Mme Lafarge). Cependant, il y a des peuples qui en mangent.
ART: Ca mène à l’hôpital. A quoi ça sert, puisqu’on le remplace par la mécanique qui fait mieux et plus vite.
ARTISTES: Tous farceurs. Vanter leur désintéressement (vieux). S’étonner de ce qu’ils sont habillés comme tout le monde (vieux). Gagnent des sommes folles, mais les jettent par les fenêtres. Souvent invités à dîner en ville. Femme artiste ne peut être qu’une catin. Ce qu’ils font ne peut s’appeler travailler.
ASPIC: Animal connu par le panier de figues de Cléopâtre.
ASSASSIN: Toujours lâche, même quand il a été intrépide et audacieux. Moins coupable qu’un incendiaire.
ASTRONOMIE: Belle science. N’est utile que pour la marine. A ce propos, rire de l’astrologie.
ATHÉE: Un peuple d’athée ne saurait subsister.
AUTEUR: On doit «connaître des auteurs«; inutile de savoir leur nom.
AUTRUCHE: Digère les pierres.
AVOCATS: Trop d’avocats à la Chambre. Ont le jugement faussé. Dire d’un avocat qui parle mal:»Oui, mais il est fort en droit.»
Gustave Flaubert:
DICTIONNAIRE DES IDÉES REÇUES (A)
(Oeuvre posthume: publication en 1913)
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Eelke van Es
Eelke van Es gedicht 2012
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Theodor Fontane
(1819–1898)
Einem Todten
Zwei Jahre kaum, als heitre Träume scheuchten
Der Sorgen dunklen Schwarm aus Deiner Brust;
Du riefst: „Ade!“ ich sah Dein Auge leuchten,
Und fühlte Thränen doch das meine feuchten,
Ich war der ew’gen Trennung mir bewußt.
Mein armer Wilm, das Roth auf Deinen Wangen,
Es war das Kleid des frischen Lebens nicht,
Der Tod nur, sichrer Dich in’s Netz zu fangen,
Ließ Rosen blühn auf Deinem Angesicht.
Du sahst das Roß des Matadors sich bäumen,
Eh’ Deine Barke noch vom Ufer stieß, –
Gen Spanien ging’s, – Du durftest heiter träumen
Von duft’gen Mandel- und Kastanienbäumen,
Denn Deine Zukunft barg ein Paradies.
Doch statt vom Duft der Blüthen zu gesunden,
Hat Dich der Hauch des Todes angeweht,
Und ach, der Matador, den Du gefunden,
Als Sensenmann vor meiner Seele steht.
Ich sah ihn längst Dich Schritt vor Schritt bewachen,
Gleich einem Schatten Dir zur Seite gehn,
Behende sprang er mit Dir in den Nachen,
Und immer schien er höhnisch mir zu lachen,
So oft du riefst: „auf fröhlich Wiedersehn!“
Auf Wiedersehn! wann, Freund? statt Herzensfrieden
Hat ew’ge Ruh die Ferne Dir geschenkt,
Und in die Gruft, die Deinem Schmerz beschieden
Hat man Dich selber nun hinabgesenkt.
Schön ist das Leben! ach, man lernt es lieben
Recht innig erst, wenn man es meiden soll,
Doch in die weite Welt hinaus getrieben,
Wo fremd wie wir auch unser Herz geblieben,
Da wird der Tod uns doppelt qualenvoll.
Auf welcher Wange sahst Du Thränen glänzen?
Wer hat Dein brechend Auge zugedrückt?
Mein armer Wilm, mit Immortellenkränzen
Hat flücht’ges Mitleid nur Dein Grab geschmückt.
Was half es Dir, daß schöner dort die Rosen,
Und goldner selbst des Himmels Sterne glühn?
Nun gilt es gleich – ob rauhe Stürme tosen,
Ob linde Weste mit den Blumen kosen,
Mit Blumen, Freund, die Deinem Grab entblühn.
Du ruhtest besser wohl am heim’schen Strande,
Im Dünensand, wo Du zu ruhn geglaubt:
Ein Kuß der Liebe hätt’ im Vaterlande
Dem Tode seinen Stachel noch geraubt.
Doch jetzt, wo du den bittren Kampf bestanden,
Jetzt ruf ich: „Freund, wohl Dir! es ist vorbei.“
Schön ist das Leben, doch von tausend Banden,
Ob in der Heimath, ob in fremden Landen,
Macht erst der Tod die Menschenseele frei.
Mir löst die Pflicht, der strenge Kerkermeister,
Die Fessel nie, gleichviel ob Tag ob Nacht,
Und selbst von Deinem Grabeshügel reißt er
Mich unerbittlich, wenn der Tag erwacht.
Wilhelm Krause starb zu Malaga 1842.
Theodor Fontane poetry
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Theodor Fontane
(1819–1898)
Alles still
Alles still! Es tanzt den Reigen
Mondenstrahl im Wald und Flur,
Und darüber thront das Schweigen
Und der Winterhimmel nur.
Alles still! Vergeblich lauschet
Man der Krähe heisrem Schrei,
Keiner Fichte Wipfel rauschet
Und kein Bächlein summt vorbei.
Alles still! Die Dorfes-Hütten
Sind wie Gräber anzusehen,
Die, von Schnee bedeckt, inmitten
Eines weiten Friedhofs stehn.
Alles still! Nichts hör ich klopfen
Als mein Herz durch die Nacht; –
Heiße Tränen niedertropfen
Auf die kalte Winterpracht.
nach oben!
Theodor Fontane poetry
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In Memoriam Anton (Toon) Eijkens
(1920-2012)
Anton Eijkens schreef de Tilburgse historie in 1000 dichtregels
TILBURG – In het verzorgingshuis Koningsvoorde is afgelopen zaterdagochtend Antonius Maria Eijkens overleden. Toon Eijkens heeft diverse boeken op zijn naam staan en schreef ook de Tilburgse rijmkroniek die burgemeester Jan van de Mortel in 1946 bij zijn afscheid aangeboden kreeg van de Tilburgse bevolking. Het beschrijft de geschiedenis van Tilburg in duizend dichtregels.
Eijkens werd in 1920 te Tilburg geboren en volgde het gymnasium op het St. Odulphuslyceum waar hij zich al vroeg ontpopte als een jongeman met talent voor taal en muziek én als dichter. Zijn vader vond een baan voor hem bij Bureau Van Spaendonck. Het stond zijn literaire ambities niet in de weg. Onder de naam Anton Eijkens schreef hij artikelen en verhalen in de bladen Brabantia Nostra en Edele Brabant, waar hij ook in de redactie zat.
In 1946 beleefde Anton Eijkens zijn productiefste jaar. Hij publiceerde toen onder meer de verhalenbundel Rond de toren, de bloemlezing De Sprookjeshoorn en Een handvol verzen. Bovendien schreef hij samen met Jan Naaijkens het scenario en de teksten voor het massale openluchtspel Kruis en Ploeg dat in de zomer van 1946 bij gelegenheid van het 50-jarig bestaan van de Noord-Brabantse Christelijke Boerenbond (NBC) opgevoerd werd in het Willem II-stadion. Kort erna werd aan burgemeester Van de Mortel het gedenkboek Rijmkroniek van Tilburg, het hart van Brabant aangeboden, een uniek in kalfsleer gebonden boek waarvan de door Eijkens geschreven tekst geheel gekalligrafeerd was door zijn zwager Kees Mandos.
Ook in de daarop volgende jaren bleef Eijkens actief als schrijver, zij het vooral van gelegenheidsliederen voor zijn collega’s en van gedenkboeken voor het bedrijfsleven en voor Bureau Van Spaendonck zelf. Daar nam hij in 1984 afscheid als secretaris van diverse werkgeversorganisaties en directeur van de Sector Secretariaten.
Toon Eijkens was getrouwd met Thea Mandos met wie hij zeven kinderen kreeg. In 1982 werd hij geridderd in de Orde van Oranje Nassau.
Anton Eijkens
(1920-2012)
Voor de Beminde
Mijn liederen zijn gering als schaamle kinderen,
die voor een aalmoes komen zingen aan je raam,
als ‘t daglicht in de straat begint te minderen
en aan de avondlucht de eerste sterren staan.
Wie zal mij in mijn schamelheid verhinderen
mijn leed en vreugd te komen zingen aan je raam?
Ik weet: jij kunt het lied van schaamle kinderen
niet zonder mildheid langs je venster laten gaan.
Ontmoeting
Ik had maar de kortste weg genomen,
een weg vol distels en woekerkruid,
want de avond viel dichter in de bomen
en de wind blies langzaam de sterren uit.
Maar aan de rand van een bloeiende tuin,
geurend van appels, pruimen en peren,
blies een bultenaar op zijn kranke bazuin;
“Kunt gij het geluk uw rug toekeren?”
Hoe vreemd: teruggaand heb ik genomen
de langste weg, langs de hoogste bomen.
Anton Eijkens: Twee gedichten
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Theodor Fontane
(1819–1898)
Im Garten
Die hohen Himbeerwände
Trennten dich und mich,
Doch im Laubwerk unsre Hände
Fanden von selber sich.
Die Hecke konnt’ es nicht wehren,
Wie hoch sie immer stund:
Ich reichte dir die Beeren,
Und du reichtest mir deinen Mund.
Ach, schrittest du durch den Garten
Noch einmal im raschen Gang,
Wie gerne wollt’ ich warten,
Warten stundenlang.
Theodor Fontane poetry
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Max Elskamp
(1862-1931)
La femme
Mais maintenant vient une femme,
Et lors voici qu’on va aimer,
Mais maintenant vient une femme
Et lors voici qu’on va pleurer,
Et puis qu’on va tout lui donner
De sa maison et de son âme,
Et puis qu’on va tout lui donner
Et lors après qu’on va pleurer
Car à présent vient une femme,
Avec ses lèvres pour aimer,
Car à présent vient une femme
Avec sa chair tout en beauté,
Et des robes pour la montrer
Sur des balcons, sur des terrasses,
Et des robes pour la montrer
A ceux qui vont, à ceux qui passent,
Car maintenant vient une femme
Suivant sa vie pour des baisers,
Car maintenant vient une femme,
Pour s’y complaire et s’en aller.
Max Elskamp poetry
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