MAX JACOB: DÉSIR
Max Jacob
(1876 – 1944)
Désir
Deux cous comme deux serpents
ne savent où ils se posent
deux baisers ferment la rose
ils ont la saveur du sang
Pays caché par l’habit
ce corps blanc qui me subit,
tu m’es la natale terre
de ma grêle et mon tonnerre
Qu’importe si l’enfer en tremble
si le ciel m’ôte pitié on meurt
de soif d’être ensemble
au même buisson liés
Bûche au foyer devient cendre!
et le désir de chacun?
la ferraille d’un scaphandre
sur un visage défunt
Aphrodite est la merveille
toujours nouvelle,
emplumée toujours espoir
se réveille qui toujours part en fumée
Quel refrain, la flatterie!
vain refrain deviendra gris
refrain de l’Avril mépris
Agenouille-toi et prie.
Max Jacob poetry
fleursdumal.nl magazine
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