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Georges Brassens: Les copains d’abord

Georges Brassens

(1921-1981)

Les copains d’abord

 

Non, ce n’était pas le radeau

De la Méduse, ce bateau,

Qu’on se le dis’ au fond des ports,

Dis’ au fond des ports,

Il naviguait en pèr’ peinard

Sur la grand’ mare des canards,

Et s’app’lait les Copains d’abord

Les Copains d’abord.

 

Ses fluctuat nec mergitur

C’était pas d’la litteratur’,

N’en déplaise aux jeteurs de sort,

Aux jeteurs de sort,

Son capitaine et ses mat’lots

N’étaient pas des enfants d’salauds,

Mais des amis franco de port,

Des copains d’abord.

 

C’étaient pas des amis de lux’,

Des petits Castor et Pollux,

Des gens de Sodome et Gomorrh’,

Sodome et Gomorrh’,

C’étaient pas des amis choisis

Par Montaigne et La Boeti’,

Sur le ventre ils se tapaient fort,

Les copains d’abord.

 

C’étaient pas des anges non plus,

L’Évangile, ils l’avaient pas lu,

Mais ils s’aimaient tout’s voil’s dehors,

Tout’s voil’s dehors,

Jean, Pierre, Paul et compagnie,

C’était leur seule litanie

Leur Credo, leur Confiteor,

Aux copains d’abord.

 

Au moindre coup de Trafalgar,

C’est l’amitié qui prenait l’quart,

C’est elle qui leur montrait le nord,

Leur montrait le nord.

Et quand ils étaient en détresse,

Qu’leurs bras lancaient des S.O.S.,

On aurait dit les sémaphores,

Les copains d’abord.

 

Au rendez-vous des bons copains,

Y’avait pas souvent de lapins,

Quand l’un d’entre eux manquait a bord,

C’est qu’il était mort.

Oui, mais jamais, au grand jamais,

Son trou dans l’eau n’se refermait,

Cent ans après, coquin de sort !

Il manquait encor’.

 

Des bateaux j’en ai pris beaucoup,

Mais le seul qui ait tenu le coup,

Qui n’ai jamais viré de bord,

Mais viré de bord,

Naviguait en père peinard

Sur la grand’ mare des canards,

Et s’app’lait les Copains d’abord

Les Copains d’abord.

 

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